Lynortis Selwyn
PARCHEMINS ENVOYÉS : 103
INSCRIPTION : 17/12/2011
ÂGE : 28
DÂTE DE NAISSANCE : 07/07/1995
PATRONUS : Panthère
BAGUETTE : 30 cm, bois d'ébène, crin de sombral
CITATION : "Mieux vaut mourir debout que vivre à genoux"
|  Sujet: In the kingdom of heaven [PV <3] Ven 23 Déc - 14:44 | |
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"Et moi dans ce royaume où régnait et dansait
Une obscure clarté, je voyais la lumière
Et ne pouvais rêver qu’alors les yeux ouverts." Dante
Le soleil, grand astre de la vie avait terminé sa course, pour laisser la place à sa rivale, souveraine des ténèbres, qui surplombait le domaine de son somptueux éclat. La sphère illuminée attira furtivement l'attention d'une jeune femme, dont les reflets de la lune, éclairait son pâle visage, le rendant presque irréel. L'intensité de son regard, d'un bleu saphir extraordinaire, caressa la brume épaisse qui s'installait progressivement sur la pelouse humide du parc, et son souffle à peine perceptible, alla choir contre la vitre de la fenêtre, devant laquelle elle contemplait, silencieuse, la nuit prendre possession de Poudlard. La longueur diaphane de ses doigts, jouait inconsciemment avec l'ébène de sa baguette. Songeuse, Lynortis Selwyn s'était laissée emporter par le courant de ses pensées, et sa mémoire l'engouffra alors, la ramenant dix ans plus tôt, dans la sombre chambre souterraine de son paternel, à l'âge de dix ans tout juste.
Ses yeux étaient grands et encore d'une innocence pure et louable, et la petite fille au visage angélique, était sagement immobile, debout, les mains jointes correctement derrière le dos, le menton baissé en direction du sol de pierre humide, dans une attitude de profond respect, mais aussi de crainte, à l'égard de son vis-à-vis. Cet homme, Victor, à la carrure dissuasive et au regard meurtrier, qui paraissait éternellement insatisfait, quotidiennement déçu, et qui ne semblait guère remarquer les efforts d'une enfant qui s'efforcer de faire toujours mieux pour plaire à un père distant et haineux. Lynortis écoutait attentivement, ou plutôt, buvait les paroles de son patriarche, sans jamais chercher à le contester, ô grand jamais. Elle se taisait, et écouter, car tel était son devoir, et la bonne petite fille qu'elle était, n'y aurait jamais faillit. « Mon enfant, il est temps pour toi de parfaire ton éducation. Relève la tête, et fais face à ton destin, Lynortis. Tu es une Selwyn. Ton sang est pur et tes origines nobles. Alors sois en fière, porte ce nom avec toute la dignité dont tu dois te parer. N'aie de craintes face à personne. Ne recule devant rien. Ne fais confiance à personne, et encore moins à ceux que tu crois proches de toi. Ils te trahiront tôt ou tard, crois-moi. Tu es née pour servir ma fille, la nature n'a malheureusement pas été de ton côté, alors force le destin, et empare toi de ce qui te revient de droit: le pouvoir. Tu es ma chair, mon sang coule dans tes veines, alors fais mon honneur, et vis pour régner. Chasse l'affect et toutes ces inepties futiles de ton esprit, et vois plus loin que la plupart de ces pitoyables mortels. On ne devient pas un roi, Lynortis, on le devient. » S'en étaient suivis des coups. Beaucoup. Puis, la jeune femme se souvenait de la dague qui portait fièrement les armoiries familiales, qui avait planté sa lame d'argent dans la chair tendre de son poignet. La douleur lui avait semblé si... intense, si insurmontable sur le moment, puis elle avait goûté au fer chauffé à blanc, qui avait impitoyablement imprimé son sceau sur l'avant bras déjà meurtri de cette enfant hurlant son supplice, agonisant dans des cris déchirants et atroces, mais que Victor ignorait tout simplement. Elle criait, il appuyait plus fort sur la chair qui se consumait alors davantage. La douleur ? Disait-il, était une arme, une force que l'on devait s'approprier, et non le contraire...
Le carillon sonna vingt deux heures, extirpant Lynortis de ses terribles souvenirs, la délivrant de ses sombres démons. Les paroles de son père vrillaient encore ses tempes, et les images de ses propres tortures lui arrachèrent quelques traîtres frissons le long de l'échine. Ses ongles d'un carmin sanguin s'enfoncèrent alors instinctivement dans la chair de son avant bras, déchirant sa peau d'albâtre, laissant s'écouler, doucement, un filet pourpre. C'était sur ce même avant-bras, que lui avait été apposé, grâce au fer, les armoiries de cette famille si noble et pure, pour que jamais elle n'oublie, qu'être un Selwyn se méritait et par conséquent, il souhaitait qu'en regardant tous les jours ces stigmates, elle se souvienne de qui elle était.
Retrouvant peu à peu ses esprits, et son impassibilité troublante, la ténébreuse sorcière entreprit de longer les couloirs, dans une marche lente et lascive, avançant à pas feutrés jusqu'à la tour d'astronomie, sa longue et noire cape, enlaçant amoureusement ses voluptueuses courbes. Ce soir-là, comme beaucoup d'autres, Lynortis avait rendez-vous avec Delilah Silverwing, son professeur de sciences de étoiles mais également, son mentor et confident. Comme toujours, il l'attendait patiemment dans son antre merveilleuse, là où il pouvait exercer, en toute légitimité, l'art de l'astronomie. La sulfureuse jeune femme arriva aux escaliers, et devina instinctivement la présence de son cher ami, à l'étage, où elle se rendit, toujours aussi doucement, ses talons ne frôlant qu'à peine le sol, se déplaçant avec la grâce et l'agilité d'une féline, séduisante, mais tout à fait redoutable.
En effet, le vampire était là, dans l'obscurité, et en toute confiance, la Succube s'avança vers lui, un mince sourire traça un sillon sur ses délicieuses lèvres, tandis qu'elle proposait sa main délicate et tiède, à son enseignant. Lynortis ne bafouait jamais les civilités, et encore moins avec un homme qu'elle respectait, tel que Delilah.
« Bonsoir professeur. N'était-ce pas une nuit idéale pour contempler les astres ? »
Son limpide regard se posa alors aussitôt sur le voile étoilé qui les abritait, et un sourire à la fois fasciné et calme se dessina sur son visage d'opaline. Cet endroit avait un effet reposant et tellement rassurant sur sa personne. A moins que ce ne soit son cher et respectable professeur... 940 mots |
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