Sujet: You can't protect yourself from sadness without protecting yourself from happiness. ◮ PV Helena. Sam 24 Déc - 18:27
« La sagesse ne convient pas en toute occasion ; il faut quelquefois être un peu fou avec les fous. »
Il n’y avait personne dans la volière à cette heure-ci. La plupart des élèves préféraient rester au chaud dans l’enceinte du château. Une fois la lettre détachée de la patte du volatile, Georgiana caressa doucement le vieil hibou de ses parents, avant qu’il ne reparte. Deux jours auparavant, la jeune fille avait envoyé une lettre pour prévenir ses parents qu’elle ne rentrerait pas pour Noël. Geo avait espéré un colis en retour –qui transporterait son cadeau de Noël, mis non, sa mère s’était contentée d’écrire une simple lettre. Il faisait vraiment très froid, et pourtant, mourant d’envie de la lire, Georgiana enleva avec hâte ses gants et déplia la missive. Elle la parcourut rapidement, et à mesure qu’elle déchiffrer les mots, une moue se formait sur son visage. Une lettre au goût amer. Elle croit que je suis heureuse de ne pas rentrer ! Que même si ce n’est pas écrit noir sur blanc, elle le sent, et en est triste. Geo plia la lettre de manière à ce qu’elle ne soit pas plus grande qu’un morceau de pain, puis la rangea dans une poche de sa cape. Ce n’était pas juste. Dans sa lettre, elle avait des efforts, racontant ce qui se passait au château, essayant d’être tendre, et en aucun cas n’avait tenté de montrer qu’elle préférait rester à Poudlard plutôt que de rentrer passer le réveillon chez ses parents. Et voilà que sa mère, probablement en colère à ce moment-là, lui répondait de quelques mots griffonnés à la va-vite, et tirant des conclusions désagréables. Et même pas de cadeau. Elle attendra janvier pour sa réponse ! Ne supportant plus les piaillements des dizaines de chouettes et hiboux en tout genre qui devaient aussi avoir froid, Georgiana quitta la Volière et commença à s’enfoncer dans la neige qui avait recouvert tout le domaine. Elle ne savait pas quoi faire. Aucune envie de travailler, ni de lire, juste de marcher, de réfléchir. Comment ce lien, autrefois si fort, avait-il peut se détériorer autant ? Geo était en colère contre ses parents. Ils l’étaient peut-être aussi, un petit peu. Elle essaierait probablement de parler avec eux, un jour. Un jour voulait dire dans très très longtemps. Au bout d’une vingtaine de minutes à déambuler dans les couloirs des Poudlard, Georgiana s’arrêta, au détour d’un couloir. Elle devait trouver quelque chose à faire. Impossible d’aller faire une petite promenade, la nuit allait tomber d’un moment à l’autre, qui plus est c’était l’hiver le plus froid qu’elle avait jamais vu. La pierre était glacé, aussi Geo ne s’y adossa pas. Où était-elle déjà ? Ah oui, au cinquième étage. Il n’y avait pas grand-chose à cette étage, mise à aprt la salle de bain des préfets et… et la salle de la sagesse. Un drôle de nom pour une drôle de salle. Georgiana en avait déjà entendu parler, mais n’y était jamais entrée cependant. C’était l’occasion d’aller voir. Sourire aux lèvres, elle avança dans le corridor pour arriver jusqu’à une porte, qui bien qu’étroite s’étirait vers le haut. Elle n’avait aucune idée si elle pouvait ou non entrer dans cette salle… Mais si c’était interdit, et qu’elle se faisait prendre, ça allait coûter des points à sa maison. Remarque, une Serdaigle dans une salle de la sagesse, c’était légitime, non ? La première chose qui frappa Georgiana quand elle entra dans la pièce fut le plafond. A première vu, il semblait être le même que celui de la Grande Salle, et pourtant, il y avait quelque chose dedans, d’encore plus profond, d’encore plus grand. Elle était comme subjuguée par ce plafond, dont elle ne saurait dire exactement ce qu’il représentait. C’est à peine si Georgiana osait respirer devant cette salle aussi étrange qu’impressionnante. Le sol, le plafond, les murs, tout donnait l’impression d’être dans une bulle au sein même de l’univers. Sous ses pieds, Geo regardait la Terre, ses différents continents et océans. Un tableau d’une grande précision, qui s’étendait jusqu’aux angles de la salle. Elle ne savait plus où donner de la tête. Ses yeux étaient attirés par chaque forme, chaque couleur. D’une main hésitante, elle caressa un des murs, représentant l’évolution de l’humain en lui-même.
Mais à quoi pouvait biens servir cette salle ? Une salle de la sagesse. Peut-être fallait-il s’asseoir, observer, et attendre que quelque chose se passe. C’est ce que fit Geo. Elle enleva ses gants, sa cape, et s’assit en tailleur, au milieu de la pièce. Et observa. Elle levait la tête, la baissait, la tournait, de manière à ce que ses yeux et son cerveau puissent appréhender la moindre animation représentée. Au bout de quelques minutes, peut-être même quelques secondes, le temps n’avait plus grande importance, Georgiana se mit à bouger nerveusement. Elle ne savait pas quoi faire, quoi penser, mais pourtant, elle se sentait bien, dans cet univers parallèle. C’était comme si sa tête se vidait au fur et à mesure qu’elle restait, à simplement attendre, en silence. Mais d’un coup, le silence se troubla. Une porte que l’on ouvre, puis qu’on le referme. Georgiana ouvrit brusquement les yeux, et sans se relever, se retourna. Cette salle n’était pas la préférée des élèves de Poudlard, et le jour où elle y était, quelqu’un d’autre venait… Drôle de hasard. En voyant Helena Ravenclaw au bout de la salle, Georgiana rassembla ses longs cheveux blonds d’un revers de la main et sourit. « Salut… Helena. » Vite, trouver quelque chose à dire, et si possible, de pas trop idiot. Rien ne lui venait en tête. Dommage. « Heu… Je ne pensais pas te rencontrer ici, tu viens souvent ? ».
933 mots.
Dernière édition par Georgiana Lebrennant le Mer 28 Déc - 14:44, édité 2 fois
BAGUETTE : bois de houx, crin de licorne, vingt-quatre virgule huit centimètres
CITATION : “I carry your heart with me (I carry it in my heart)I am never without it (anywhere I go you go,my dear; and whatever is done by only me is your doing,my darling) I fear no fate (for you are my fate,my sweet)I want no world (for beautiful you are my world,my true) and it's you are whatever a moon has always meant and whatever a sun will always sing is you here is the deepest secret nobody knows (here is the root of the root and the bud of the bud and the sky of the sky of a tree called life; which grows higher than the soul can hope or mind can hide) and this is the wonder that's keeping the stars apart I carry your heart (I carry it in my heart)” ― E.E. Cummings
Sujet: Re: You can't protect yourself from sadness without protecting yourself from happiness. ◮ PV Helena. Lun 26 Déc - 18:43
Helena appréciait beaucoup l'hiver, cependant elle se refusait à aimer le froid courant d'air qui se glissait dans ses draps le matin, à l'aube et qui la faisait se réveiller, frissonnant et avec la chair de poule. Elle n'arrivait jamais à se rendormir, jamais. C'était une malédiction qui lui était propre à vrai dire. Elle n'avait qu'une seule chance de pouvoir plonger et tomber profondément dans les limbes des rêves et des cauchemars. C'était comme une certaine heure, avec une minute et une seconde précises; une fois l'aiguille passée, il était impossible de revenir, et il fallait attendre le lendemain. Qu'elle eût fait un cauchemar effroyable, ou un rêve des plus beaux, cela ne changeait rien, le froid courant d'air la réveillait et elle devait sortir ses membres reposés de la chaleur de la nuit pour s'aventurer dans la fraîcheur de la journée hivernale à venir. À vrai dire, si Helena n'aimait pas être constamment réveillée par la fraîcheur du vent et de l'air les matins d'hiver, elle n'aimait pas perdre du temps. La seule pensée que chaque seconde qu'elle vivait la rapprochait de la mort, et même pire, que la seconde qu'elle vivait en ce moment ne serait dans une seconde qu'un vague souvenir, et qu'elle ne pourrait jamais la vivre une fois encore l'étranglait. Quoi de pire que de penser que rien ne nous appartient, que nous ne sommes rien dans ce monde où Mère Nature nous offre tout mais peut tout nous reprendre l'espace d'un instant, sans raison valable, rien que pour son bon plaisir. Ah que la vie l'effrayait parfois. Mais elle se devait d'être forte et de ne pas se laisser ensevelir par les grandes pensées, par les rêves de la taille de l'océan comme lui disait souvent sa mère lorsqu'elle la voyait pensive et affolée à la fois. C'est pour cela que chaque matin, son réveil se faisait par la venue d'un mince courant d'air froid dans son dortoir, qui se filait jusque sous ses couvertures. Et c'est dans la pensée que chaque seconde qu'elle passait dans son lit, au chaud, les yeux ouverts à regarder le plafond ou au dehors de la fenêtre, pouvait lui enlever un souvenir magnifique et merveilleux qu'Helena se dépêchait de revêtir ses vêtements et de passer de l'eau fraîche sur son visage, avant de quitter la chambre en silence après avoir fait son lit, comme les elfes de maison lui avaient appris. Les autres élèves n'avaient pas besoin de faire leurs lits, mais Helena y trouvait un réconfort des plus singuliers, et c'est pour cela qu'elle avait un jour demandé aux petits êtres merveilleux comment ils faisaient. Ils lui avaient appris un sort superbe, et lui avaient aussi montré sans Magie, comme eux le font. Ce matin là, l'air qui avait réveillé Helena était le plus glacé qu'aucun qu'elle n'avait connu, et en quelques secondes il l'avait réveillée pour que quelques minutes après elle descende les escaliers de la Tour de Serdaigle afin de parvenir jusqu'à la Salle Commune. Le feu bien sûr brûlait de tout son être dans la cheminée, comme d'habitude. Helena s'était souvent émerveillée de ces feux qui ne meurent jamais, et surtout vivent toujours à Poudlard, lorsqu'elle était jeune. Ce n'était pas un des sortilèges qu'elle avait appris en premier, mais en tout cas, c'était un de ceux qu'elle avait prié son père de lui montrer tous les soirs, avant d'aller se coucher. Elle se rappelle encore de sa chambre, juste à côté de son lit se trouvait un petit bocal de verre qui chaque soir s'illuminait d'une flamme qui brûlait toute la nuit et éloignait les cauchemars, du moins c'était ce que son père lui disait. Rien que d'y penser, Helena sentait ses yeux partir, de même que son sens. Elle aurait voulu replacer son bocal à côté de son lit, ici, à Poudlard, mais elle ne s'y résolvait jamais. Allumer une flamme éternelle le temps d'une nuit, en compagnie d'autres personnes dans son dortoir, c'était comme ouvrir une porte qui donne sur son coeur et laisser délibérément entrer des gens qu'elle connait peut-être, mais pas réellement et cela est au dessus de ses forces et de ses principes. On peut pas lutter contre sa nature après tout, à moins de le vouloir plus que tout, et Helena ne se détestait pas. Elle s'acceptait, voilà tout. Une fois réchauffée auprès du feu, Helena quitta la Salle Commune et la Tour par la même occasion. Peu d'élèves étaient réveillés et se promenaient dans les couloirs à une telle heure et avec un tel froid, de plus pendant les vacances; et Helena put errer sans crainte d'y rencontrer quelque âme. Elle ne savait pas tout d'abord où aller, mais l'idée lui vient naturellement, elle s'imposa et Helena ne put qu'être d'accord avec son esprit, conscient ou subconscient. Après avoir grimpé des dizaines de marches de pierre, elle tourna à droite une fois arrivée au cinquième étage et poussa une porte de bois qu'elle connaissait bien, pour y avoir passé nombre de ses heures, dans l'espoir que sa vie change, ou simplement dans l'espoir, ni plus ni moins. Helena connaissait bien la Salle de la Sagesse et l'admirait infiniment. Parfois, lorsque la Salle Commune de Serdaigle était pleine, elle aimait venir ici, au calme, et elle n'y avait jamais croisé personne, même lorsque désobéissant à sa mère, elle venait ici avant l'âge requis de quinze ans. Quelle ne fut sa surprise alors d'y croiser quelqu'un, quelqu'un qu'elle avait même dérangé et qu'elle connaissait. Il lui fallut quelques secondes pour arriver à distinguer Georgiana, une autre élève de Serdaigle qu'Helena appréciait beaucoup, bien que plus jeune qu'elle de quelques années. De toute évidence elle l'avait troublée en arrivant ici, et Helena ne s'en retrouva que plus troublée à son tour. Elle n'eut pas le temps de formuler quoi que ce soit que Georgiana se chargea d'entamer la conversation qui ne pouvait qu'avoir lieu ici, « Heu… Je ne pensais pas te rencontrer ici, tu viens souvent ? ». Helena alla s'asseoir aux côtés de Georgiana, tout en sentant sa personne s'apaiser d'être enfin dans cette salle. Comme à chaque fois qu'elle passait la porte, elle avait l'impression que chaque question, chaque problème ou chaque sentiment qu'elle portait en elle se soulevait de ses épaules pour flotter dans les airs, et la laisser respirer. C'est d'ailleurs une des raisons pour laquelle elle aimait tant cette Salle. Alors, prenant son courage à deux mains, Helena sourit à Georgiana avant de relever la tête vers le plafond et de lui répondre, « Bonjour Georgiana. Et oui, je viens souvent aussi. Dès que je besoin de respirer ou d'être au calme, c'est une salle très propice à la réflexion, et de plus, je trouve qu'on y est bien. C'est probablement une de mes salles favorites. Et toi, est-ce que tu viens souvent ? Je n'ai jamais vraiment rencontré grand monde ici, à vrai dire personne. » Helena parlait peu, mais lorsqu'elle parlait, elle en disait beaucoup. Du moins c'est ce qui lui semblait. Elle ferma les yeux un instant et se laissa aller. Il n'y avait pas beaucoup d'endroits où elle pouvait être elle-même et calme, mais cette salle en faisait partie, de plus Georgiana n'était pas une inconnue, elle la connaissait déjà et l'avait acceptée, que demander de plus ? Elle n'avait pas besoin de faire passer un examen à chaque personne avec qui elle voulait être non plus. C'était ridicule, et puis de toute manière ici elle se sentait bien, les étoiles du plafond étaient merveilleuses, comme venues d'une autre galaxie et c'était tout ce qui comptait.
Sujet: Re: You can't protect yourself from sadness without protecting yourself from happiness. ◮ PV Helena. Mer 4 Jan - 14:25
Il existe un grand nombre d’amitiés différentes. Par exemple, il y a des personnes que l'on croise tous les jours avec échanger quelques mots et rire un bon coup est un plaisir, mais au fond, on sait pertinemment que c'est une relation superficiel et qui souvent se termine vite. Au contraire, certaines rencontres qui vous marquent à jamais. Il y a comme ça certaines personnes que l'on a vu que quelques fois, avec qui les paroles échangées se comptent sur les doigts de la main, et pourtant la confiance est déjà là. C'était une de ces personnes là qu'était Helena, du moins pour Georgiana. Lors de son entrée à Poudlard, Geo avait plus ou moins été obligée d'adresser quelques mots à la fille de la Directrice de Serdaigle, qui plus est une Fondatrice. Mais tout de suite, elle l'avait apprécié et s'était senti en confiance -ce qui était plutôt rare, bien qu'Helena soit un peu plus âgé qu'elle. Geo ne s'attendait pas à ce qu'elles deviennent de grandes amies, certes, Dana était le genre de fille plutôt solitaire. Au cours de ces quatre années à Poudlard, Georgiana s'était rendue compte que les deux Serdaigle avaient autant de différences que de points communs. L'une était aussi brune que l'autre blonde. Et si Helena pouvait facilement se dissimuler dans la foule d'élève, Georgiana ressortait toujours au milieu des autres sorciers, comme si un aura l'entourait constamment. Et pourtant, elles n'étaient pas très bavardes toutes les deux, et une certaine passion pour la lecture leur était commune. D'un côté, Georgiana enviait beaucoup Helena. Être la fille d'une Fondatrice, qui plus est de la très respectée Rowena Ravenclaw était une chance, du moins c'est ce qu'espérait Geo. Sa camarade était promus à un brillant avenir, professeur, peut-être même alchimiste. Et son caractère, ses résultats scolaires, son calme, Helena était une sorte de modèle à suivre, même si au fond, elle ne la connaissait pas si bien que ça. Geo aurait été incapable de citer ses goûts, ses amis, ses ennemis, ses projets. Mais comme dit, elles n'étaient pas proches et se voyaient très rarement. C'était aussi l'une des raisons qui fit que Georgiana était plus qu'étonnée de voir marcher vers elle Helena. Elle s'attendait à se retourner sur un préfet qui fait son tour de garde, au professeur d'astronomie venu se distraire un peu en attendant que la nuit tombe, mais pas sur Helena. C'était pourtant bien ainsi. Un élève d'une autre maison, ou bien quelqu'un de plus âgé l'aurait mis encore plus mal à l'aise. Si par exemple Balthazar l'avait trouvé là, à remuer ses pensées, elle aurait eu droit à quelques moqueries gentilles. Mais remarque, jamais de la vie Balthazar serait entré dans la Salle de la Sagesse !
Georgiana observa Helena traverser la salle, lentement, silencieusement, pour venir s'installer à ses côtés. Elle se força à arrêter de jouer avec ses cheveux -manie dont elle ne parvenait pas à se débarrasser et dieu seule savait à quel point elle avait essayé d'arrêter de se triturer la chevelure, usant même de quelques sortilèges, mais en vain. Chasser le naturel et il revient au galop. Elle posa ses deux mains au sol. Au contact de la pierre qui était agréablement tiède, c'était comme si un courant l'avait traversé et qui l'avait instantanément calmé. Sa respiration se fit plus lente, ses traits se détendirent, et après avoir observé pendant quelques secondes le visage d'Helena, son attention se reporta au mur en face d'elle. « Bonjour Georgiana. Et oui, je viens souvent aussi. Dès que je besoin de respirer ou d'être au calme, c'est une salle très propice à la réflexion, et de plus, je trouve qu'on y est bien. C'est probablement une de mes salles favorites. Et toi, est-ce que tu viens souvent ? Je n'ai jamais vraiment rencontré grand monde ici, à vrai dire personne. » Comme le reste de sa personne, la voix d'Helena était calme et douce. Ou peut-être était-ce une impression, du au fait d'être dans la Salle de la Sagesse. Georgiana ne savait pas exactement ce qu'elle était censé trouver dans cet endroit, mais il y avait quelque chose à trouver, c'était sûr. La paix intérieure ? La sérénité ? Ou bien un autre centre spirituel encore inconnu ? Peu importe le nom, l'important, c'est qu'il se passait quelque chose. Quelque chose de grand, d'indescriptible. Georgiana savait déjà qu'elle allait revenir. Ce n'est pas qu'elle en avait particulièrement envie, après tout, elle ne faisait rien, mis à part penser ici, mais son corps, son être tout entier s'y sentait bien. Elle savait qu'à l'avenir, si elle avait besoin d 'un endroit où s'isoler, d'une cachette où rester lors d'une de ses pseudo crises de panique, la Salle de la Sagesse serait pour elle un sanctuaire calme et apaisant. Combien de temps s'était écoulé depuis qu'Helena s'était adressé à Geo était une énigme. La jeune Serdaigle aurait dit une ou deux minutes, peut-être un peu plus, peut-être un moins même, mais la notion du temps ne semblait pas avoir d'impact au milieu de la Terre, l'Homme et l'univers. D'un ton posé qui ne lui était pas familier, Georgiana répondit, s'efforçant de se remémorer les paroles de la jolie brune. « Non... Je n'était jamais venu auparavant. Je marchais, j'ai vu la porte et j'ai eu envie de venir voir. Mais je crois que je reviendrais souvent, celle salle me plait beaucoup. » Elle ponctua sa phrase avec un soupir heureux. Que pouvait-elle dire d'autre ? A force de discuter de moins en moins avec les autres, elle ne savait plus quoi dire quand l'occasion se présentait. Après tout, Geo ne connaissait pas très bien sa camarade, aussi engager la conversation sur un sujet n'était pas chose facile. La jeune sorcière se redressa et ramena ses genoux, en les emprisonnant entre ses bras et en les recouvrant de sa longue cape aux couleurs de sa maison. Saisissant le bout de tissu, elle laissait filer l'un des pan entre ses doigts, à la manière d'un fil d'argent. C'était son père qui la lui avait offert, pour son dernier anniversaire. Penser que la plupart de ce qu'elle possédait étaient achats ou présents de la part de ses parents rendait Georgiana nerveuse. Inconsciemment, ces objets lui rappelaient qu'elle avait une dette à ses parents d'une certaine manière, et que le respect et l’obéissance étaient sa part du contrat. Elle savait que ses parents ne se contentaient ni de l'acheter, ni de la garder sous leur autorité avec tout ces cadeaux qu'ils faisaient à leur enfant unique, mais cela représentait beaucoup tout de même. Georgiana n'avait plus envie de penser à tout ça, elle préférait s'évader, profiter de sa vie à Poudlard pour aller de l'avant et essayer de réfléchir posément. Elle laissa son esprit vagabonder encore quelques secondes, avant de reporter son attention sur Helena. Et enfin, après un temps de réflexion, une phrase sortit de sa bouche. « Dis moi... Helena, ça te fais quoi de ne pas rentrer pour les fêtes de Noël cette année ? » Doucement, ses membres se relâchèrent et Georgiana enleva sa cape, la posa à côté d'elle sans y jeter un regard, se sentant libéré.
BAGUETTE : bois de houx, crin de licorne, vingt-quatre virgule huit centimètres
CITATION : “I carry your heart with me (I carry it in my heart)I am never without it (anywhere I go you go,my dear; and whatever is done by only me is your doing,my darling) I fear no fate (for you are my fate,my sweet)I want no world (for beautiful you are my world,my true) and it's you are whatever a moon has always meant and whatever a sun will always sing is you here is the deepest secret nobody knows (here is the root of the root and the bud of the bud and the sky of the sky of a tree called life; which grows higher than the soul can hope or mind can hide) and this is the wonder that's keeping the stars apart I carry your heart (I carry it in my heart)” ― E.E. Cummings
Sujet: Re: You can't protect yourself from sadness without protecting yourself from happiness. ◮ PV Helena. Mer 11 Jan - 17:09
C'est drôle parfois, les rencontres hasardeuses, les entrechoquements, les conversations qui s'entament comme cela, sans aucun besoin de rechercher ce qui va dépasser nos lèvres, rien, rien du tout. Le destin. C'est comme ça que cela s'appelle, du moins que certaines personnes l'appellent, bien qu'Helena préfère un tout petit peu penser que le destin n'agit pas seul. Non, à vrai dire elle est tiraillée entre deux opposés, comme d'habitude, comme toujours. D'un côte, elle pense que chaque personne est maître de son destin, de son futur, et que chaque personne est responsable des décisions qu'elle prend, que ces décisions l’amènent vers une fin proche ou un bonheur sans fin. Mais de l'autre côté, elle ne peut quitter ce sentiment de malaise qui la prend lorsqu'elle commence à penser à l'Univers, à elle, aux autres ? Qui est-elle vraiment, sinon un simple grain de poussière sur une Terre qui en possèdent de nombreux autres ? Et pourquoi ne serait-elle pas un pion d'un jeu d'un tierce être dans une échelle des dizaines de milliers de fois plus grande ? Alors, si toutes ces questions trouvent une réponse, ou plutôt n'en trouve pas, c'est surtout qu'elle n'est maître de rien n'est-ce pas, même pas de son futur, de sa destinée, quel que soit son appellation.
uc, désolée ça me motive plus de poster (a)
{x mots}
Contenu sponsorisé
Sujet: Re: You can't protect yourself from sadness without protecting yourself from happiness. ◮ PV Helena.
You can't protect yourself from sadness without protecting yourself from happiness. ◮ PV Helena.