Edwyn A. Lunst
PARCHEMINS ENVOYÉS : 340
INSCRIPTION : 07/12/2011
CRÉDIT : LIPSLIKEAMORPHINE (avatar) & Tumblr (signa')
PATRONUS : Cheval blanc.
BAGUETTE : 29 cm, chêne, plume de phénix.
CITATION : L'expérience est le nom que chacun donne à ses erreurs.
| Sujet: (ft Jézabel) - le titre vient toujours à la fin Dim 8 Jan - 0:41 | |
| D'un geste lent, je rassemblais les documents éparpillés sur mon bureau et, ramassant au passage le manuel de magie noire d'un élève qui l'avait sans doute oublié, je sortis de la salle, les parchemins sous le bras. Une autre journée de cours s'achevait, dans le calme et la tranquillité. Cela faisait si longtemps que j'étais entré à Hogwarts que je ne comptais plus le temps. Il passait décidément trop vite à mon goût, voilà des années que je n'avais plus revu mon royaume, et cette période semblait pourtant dater d'hier. Le temps était trop cruel. Il filait avant même que nous ne nous en rendions compte et cela, quoi que l'on fasse. Choisissant de délaisser mes pensées pseudo-mélancoliques pour la soirée, je me dirigeai, à travers les couloirs grouillant d'élèves, vers la salle des professeurs. La motivation n'était plus là, la journée avait été tellement dure...
Lorsque j'ouvris la porte, je déposai les dossiers dans mon casier et m'écroulai sur l'un des divans qui ornaient la salle, terrassé par la fatigue. Je n'aurais pas su dire combien de temps je me suis assoupi. Quelques minutes, peut-être un peu plus. Quoiqu'il en fût, quand j'ouvris de nouveau les yeux, la pendule indiquait un peu plus de vingt heures. J'étais terriblement en retard. Le dîner avait commencé sans moi, il n'y avait aucun doute sur la question. La véritable interrogation était : est-ce que je réussirai à me glisser dans la Grande Salle sans qu'on remarque mon retard ? C'était très peu probable. Je me levai difficilement de mon siège, baillai et grattai un moment mon menton qui me démangeait terriblement.
Les couloirs avaient été vidés. Plus personne ne trainait dans le couloir, à part quelques fantômes qui ne lui semblaient pas familiers. Comme il ne s'agissait ni de Svenhild, ni de Negelas, je ne me sentais pas vraiment obligé de leur faire la conversation et je continuai mon chemin vers la Grande Salle, en essayant de ne plus me retarder encore. Comme la circulation était des meilleures, il ne me fallut, grâce au ciel, pas très longtemps pour atteindre les deux portes en bois massif que j'ouvris d'un coup de baguette, d'un geste presque théâtral. Un énorme "boum !" suivit et tous les élèves braquèrent brusquement leur regard sur moi. Pour la discrétion, c'était apparemment raté. Mais au moins, j'avais de quoi être fier de moi, j'avais fait une entrée en beauté. J'avais légèrement surpris les élèves - et les professeurs, considérant le regard ravageur de Helga Hufflepuff - en plein milieu de leur repas, faisant sursauter certains. Je fis un signe de tête presque désolé comme seule excuse et traversa la pièce pour aller me faufiler à la seule place qui me restait à la table des professeurs.
Coincé. Coincé entre Godric Gryffindor - qui ne manquerait pas de m'étriper pour mon retard - et Jézabel. Je pris immédiatement place, conscient, mais un peu trop tard, que ce serait probablement le dernier repas que je prendrais. Entourant mon coup de la large serviette, j'offris un sourire ravageur à ma voisine en me servant une cuisse de poulet. Je cherchais un prétexte. Un prétexte énorme pour engager la conversation. Ainsi, je pouvais volontiers tourner le dos à Godric : j'avais une bonne raison, je m'entretenais avec une collègue. Et il fallait dire que cette justification était la plus sérieuse que j'avais trouvé en l'espace de quelques secondes. Je portai la cuisse de poulet à ma bouche, en arrachai la peau et déglutit passablement. Je manquai de m'étrangler et dut m'y prendre à plusieurs fois avant de reprendre mon calme. Puis, dans un juron impulsif, sans bien savoir à qui je m'adressais ni pourquoi, je lâchai.
"Sales bêtes, un jour, vous aurez ma peau. Ils veulent m'empoisonner avec leur poulet, ces satanés elfes de maison."
J'avais crié. Certes mais assez fort pour couvrir le chahut de la Grande Salle mais assez en tout cas pour que la table entière m'entende. Heureux de l'occasionne que je venais d'ouvrir sans m'en rendre compte, je tournai ma tête vers la gauche et adressai véritablement la parole à Jézabel pour la première fois de la soirée. Ma voix se voulait ferme et sûre. Mon sourire ravageur et malicieux en indiquait tout autant. Pourtant, au fond de moi, je n'étais pas certain de savoir ce que je faisais.
"Je sais qu'on ne se connait pas et qu'on se croise à peine depuis un an. Mais j'ai senti que c'était l'occasion d'engager la conversation. Je suis Edwyn. On se tutoie ? Vous intéressez-vous à la magie noire ? Mieux ! détestez-vous les elfes de maison ?"
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Jézabel de Mercœur
PARCHEMINS ENVOYÉS : 97
INSCRIPTION : 10/12/2011
CRÉDIT : © Lilyce
| Sujet: Re: (ft Jézabel) - le titre vient toujours à la fin Dim 15 Jan - 22:41 | |
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