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 there's nothing in this world so sweet as love. And next to love the sweetest thing is hate ♌ balthazar (a)

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E. Aerin Gryffindor
E. Aerin Gryffindor

PARCHEMINS ENVOYÉS : 83
INSCRIPTION : 20/12/2011
CRÉDIT : tumblr - hellsangels.
PATRONUS : un griffon.
BAGUETTE : prunellier, ventricule de coeur de griffon, vingt-huit centimètres cinq.
CITATION : don't try too hard to be something you're not.


chocogrenouille
ANNÉE D’ÉTUDE: quatrième
MATIÈRES FAVORITES/MOINS AIMÉES: potions - maniement des armes - magie noire / religion- apprentissage domesique
RELATIONS:

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MessageSujet: there's nothing in this world so sweet as love. And next to love the sweetest thing is hate ♌ balthazar (a)   there's nothing in this world so sweet as love. And next to love the sweetest thing is hate ♌ balthazar (a) EmptyMar 27 Déc - 20:45

there's nothing in this world so sweet as love. And next to love the sweetest thing is hate ♌ balthazar (a) Tumblr_lvbeuyGBUY1qem8gto1_500
→ BALTHAZAR&AERIN « Often it is the most deserving people who cannot help loving those who destroy them. »

Une nouvelle fois, la jeune fille sourit ironiquement à son professeur alors qu'elle quittait la salle de cours. Elle n'y pouvait rien si elle trouvait cette matière affreusement ridicule et si elle ne comprenait pas pourquoi les fondateurs persistaient à l'enseigner à l'école. L'éducation domestique et pourquoi pas « comment passer une corde autour du cou d'une jeune fille pour en faire une créature docile et soumise » ? Très peu pour elle ! La leçon du jour ? L'amour galant. Non non, vous ne rêvez pas, on leur enseigner comment se comporter face à un prétendant et les attitudes à adopter face à un jeune homme susceptible de vous faire la cour. Autant dire qu'elle avait sincèrement cru que pendant quelques minutes, le professeur s'était sérieusement moqué d'elles mais non, elles devraient vraiment apprendre à se comporter comme des petites dindes sans spontanéité et sans intérêt. Depuis quand l'amour était-il devenu une chose aussi formatée ? Les codes, la bienséance, toutes ces règles qui en brisaient la magie avait tendance à agacer fortement la blonde. Elle ne comprenait pas pourquoi ses contemporains se donnaient autant de mal pour réglementer une chose si belle pourtant à l'état sauvage, à l'état de nature. Aerin pensait que le mieux encore était de laisser les choses se faire par elles-mêmes, sans contraintes ou comportements définis et que les âmes sœurs finissaient toujours par se retrouver. Elle était aussi persuadée que ce n'était pas une chose pour elle. Qu'elle n'aimerait jamais et ne serait jamais aimée en retour. Qu'elle n'avait pas un cœur fait pour ça. Et pour tout dire, il fallait bien reconnaître que le sien était consumé par la colère et la haine, et que plus les années passaient, plus il s'assombrissait. La jeune fille tombait lentement mais irrémédiablement dans une spirale infernale et laissé son mauvais coté prendre l'ascendant sur son âme pure. Pouvait-elle encore être sauvée avant de ne devenir que l'ombre d'elle-même, qu'une sorcière terrible, aussi belle que dangereuse ? Nul ne le savait et seul l'histoire pourrait nous le révéler.

Et pour le moment, elle déambulait dans les couloirs sans vraiment savoir quoi faire. Après tout, maintenant qu'elle avait quitté son occupation de l'après-midi – et sous les hurlements de l'enseignante – il lui fallait en trouver une nouvelle. Elle se décida à sortir, malgré le mauvais temps. Il allait sûrement finir par pleuvoir mais la pluie ne l'avait jamais dérangée au contraire, elle adorait ça, elle avait l'impression de renaître quand elle en sentait les gouttes tomber sur son visage. C'était décidé, c'est ce qu'elle ferait. Elle lirait un bon livre, tranquillement installée en extérieur. Passant rapidement par la bibliothèque, elle emprunta un ouvrage sur la magie noire et, non sans avoir poliment saluée la bibliothèque, elle quitta les lieux aussi rapidement qu'elle y était rentrée. C'était plus fort qu'elle : elle avait beau adorer lire, elle ne supportait pas de rester enfermée dans ce genre d'endroit et elle les fuyait comme la peste. Ou comme le bûcher. C'était peut être à cause du feu qui avait emporté sa mère et qui avait failli la dévorer elle aussi qu'elle adorait tant l'eau. Qu'elle pouvait s'y ressourcer et retrouver un soupçon de paix intérieure à son contact. Allez savoir, pour l'heure, elle n'avait pas vraiment envie de s'embêter à réfléchir à de telles choses. Elle avait juste envie de passer un peu de temps seule, loin de tout et surtout, de tout le monde. Et pour cela, quoi de mieux que la forêt noire ? Après tout, elle était réputée dangereuse et interdite aux élèves, elle n'aurait donc que peu de chance d'en rencontrer. Satisfaite à cette pensée, elle s'engagea donc gaiement sur le sentier en direction de cette dernière, le tonnerre grondant à l'horizon

Ses bottines s'enfonçaient dans la boue et le bas de sa robe en était recouverte mais elle ne s'en souciait guère. Elle eut même un léger rictus, ne pouvant s'empêcher de se faire la remarque que si sa très chère professeur la voyait maintenant, elle pourrait en mourir sous le choc. Riant légèrement à cette idée, elle commença à s'enfoncer dans les bois, en vérifiant tout de même qu'un adulte n'était pas dans le coin. Elle marcha quelques minutes et finit par jeter son dévolu sur un vieux chêne qu'elle trouvait ô combien magnifique. La jeune fille aimait la nature et elle n'avait pas honte de le montre. Elle caressa doucement l'écorce de l'arbre, comme si elle avait peur de l’abîmer, comme si elle lui demandait son accord avant de l'escalader. Elle prit bientôt de l'élan et s'accrochant comme elle pouvait, elle grimpa jusqu'à une des branches les plus épaisses de ce dernier pour pouvoir se caler contre lui. Dans l'effort, elle avait un peu déchiré le bas de la jupe de sa tenue rouge sang, elle s'était égratignée les mains et décoiffée, de longues mèches blondes s'échappant de sa large tresse, mais qu'importe : elle se souciait bien peu de son apparence. Elle ferma un peu les yeux, quelques secondes, histoire de profiter de la quiétude du moment, de la plénitude qui régnait dans ce lieu. Le ciel au dessus d'elle, bien que difficilement visible à cause des feuilles, était sombre et gris, signe que l'averse n'allait pas tarder. Elle eut un léger sourire, et elle ouvrit son livre, se plongeant immédiatement dans ce dernier. Une brise légère venait la rafraîchir – la faisant légèrement frissonner – et pourtant, elle ne quitta pas les yeux une seule seconde son ouvrage. Elle était comme captivée par ce dernier : il l’entraînait dans un autre univers, dans un monde inaccessible dont elle espérait bien que rien ni personne ne chercherait à l'en déloger...
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A. Balthazar Cartwright
A. Balthazar Cartwright

PARCHEMINS ENVOYÉS : 42
INSCRIPTION : 26/12/2011
CRÉDIT : cristalline. tumblr.
PATRONUS : un grapcorne.
BAGUETTE : bois d'orme, trente centimètres sept, larme de sirène, inflexible.
CITATION : « L’amour est la seule déception programmée, le seul malheur prévisible dont on redemande. »


chocogrenouille
ANNÉE D’ÉTUDE: quatrième.
MATIÈRES FAVORITES/MOINS AIMÉES: faune et flore, maniement des armes/le reste.
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MessageSujet: Re: there's nothing in this world so sweet as love. And next to love the sweetest thing is hate ♌ balthazar (a)   there's nothing in this world so sweet as love. And next to love the sweetest thing is hate ♌ balthazar (a) EmptyMer 28 Déc - 10:48



Un mouvement de poignet et création d'une nuée de papillons rouges, bleus, verts, jaunes. Un petit sourire en coin, un autre tourniquet de la main, et les animaux chimériques disparurent, pour ne laisser place qu'au sourire sympathique de Balthazar. « Ma foi, Balthazar, tu as l'air de fort bonne humeur ! » lança avec enthousiasme un de ses camarades, alors que le brun haussait les épaules avec indifférence. Pourtant son sourire était bien là, resplendissant, et ses yeux pétillaient de milles feux de joie. La raison de cette euphorie était plutôt simple. En plus de ne plus avoir à se préoccuper de la pleine lune – la précédente ayant pris place la nuit d'avant-hier –, Balthazar avait une heure de trou et avait reçu de la part de son père un paquet de friandises toutes plus caloriques qu'appétissantes. La bonheur de ce cher Gryffondor était simple à obtenir; peut-être appréciait-il plus les bonnes choses de la vie que ses camarades ? Certains murmuraient qu'un rayon de soleil aurait fait son bonheur. Il offrit un sourire en coin au camarade qui avait pris sa parole, et qui espérait sans aucun doute une réponse. Il ne répondit pas, cependant, haussant à nouveau les épaules en se délogeant du fauteuil dans lequel il s'était confortablement vautré. « Je crois qu'aujourd'hui devrait être jour de liesse pour tous » annonça Balthazar en souriant. « Après tout Noël approche à grands pas alors pourquoi ne pas être tout simplement heureux ? » Il sourit, donna l'accolade à son compagnon, et sortit de la salle commune. Au lieu de son éventuelle – et de moins en moins rare – lassitude, son visage exprimait une grande joie et surtout une grande inconscience. A cette heure-ci, les jeunes femmes Gryffondor de son année devaient sûrement être en cours de savoir-vivre, ou qu'importe comment cela s'appelait. Les garçons des griffons, quant à eux, avaient une heure à se tourner les pouces – quoique certains, paraissait-il, avaient eux aussi choisi cette option, ce qui dépassait en soit Balthazar. A quoi cela pourrait-il bien servir de savoir comment se tenir en société ? Cela lui échappait. Faire rentrer les gens dans des cases prédéfinies, c'était vraiment une pratique que le jeune brun méprisait. Pensif, il s'assit à une table à l'écart de la bibliothèque, pêchant ici et là deux ou trois livres sur la flore aquatique en mer du Nord. Il était plongé dans sa lecture, qu'il trouvait d'ailleurs passionnante, quand elle entra. Il le savait toujours, lorsqu'elle était dans ses parages. Que son esprit lui dicte qu'elle était en cours, que son corps se fige de surprise ou que son cœur redouble de battements, il leva les yeux vers le bureau de la bibliothécaire. Celle-ci regardait la jeune femme partir d'un air mauvais, comme si le simple fait de prononcer le mot bonjour lui arrachait des lambeaux de chair. Ce gentil Balthazar leva les yeux au ciel en soupirant, ne comprenant pas pourquoi certaines personnes refusaient ainsi d'être sociales.

A cause du mince filet d'air que son souffle avait produit, il s'attira à son tour les foudres de la vieille femme. Respectable, certes, mais vraiment agaçante. Il se retint de soupirer à nouveau, ce qui aurait sans doute empiré son cas, et rangea avec silence et conscience ses livres, sauf celui qu'il était en train de lire. Il se passa une main dans les cheveux en cherchant la place de Flore dangereuse et venimeuse d'eaux froides quand quelque chose attira son regard, à sa droite. C'était une tache rouge, vive comme le sang et rapide comme l'éclair, qui s'avançait droit vers la Forêt Noire dans le parc. Balthazar n'eut aucun mal à distinguer les beaux cheveux d'Aerin et il devina sa silhouette gracile avec un sourire vaguement rêveur. Problème : elle allait dans la Forêt Noire. Problème : la Forêt Noire était dangereuse. Son sang ne fit qu'un tour dans ses veines alors qu'il posait l'ouvrage entre deux livres sur la lycanthropie – ironiquement, je dois dire – et qu'il s'en allait de la bibliothèque en montrant l'ouvrage qu'il emportait avec lui à sa propriétaire. Si il y avait une chose que le brun désirait pas, c'était de trouver une ennemie en la personne de Medusa. Il descendit, non, vola au-dessus des volées de marches jusqu'au Hall, qu'il traversa en courant à moitié, sous les regards médusés d'élèves ne sachant que faire de leur après-midi. Le sol du parc était trop humide pour s'y poser, la bibliothèque trouvée trop étouffante et il ne restait que deux solutions : les salles communes ou les salles étranges. Rien de bien folichon. Le Gryffondor aurait, en temps normal, proposé aux autres étudiants une bonne partie d'échecs ou tout autre activité philanthrope mais, pour l'instant, il avait l'impression d'avoir le monde à sauver, pire, son monde à sauver. Il ne répondit ni aux interjections ni aux signes de main et sortit dans le parc, toujours aussi affolé, le livre glissé dans le sac qui rebondissait douloureusement sur son flanc. Il emprunta le même chemin que la jeune femme plutôt et s'enfonça dans la forêt avec méfiance. Il s'arrêta quelques instants, pour calmer la chamade de son cœur et mieux entendre les environs. Il posait un pied devant l'autre, dans le plus grand silence et le plus grand calme, sa baguette à la main. Son épée, qu'Archibald lui avait offert pour son précédent anniversaire, était dans sa valise : il n'avait pas osé la sortir de peur de l'abîmer. De toute manière, elle n'était pas assez émoussée pour le Maniement des Armes. Mais il fallait avouer que Balthazar se serait senti mieux, armé dans cette forêt aussi obscure que dangereuse. Il avançait toujours, évitant brindilles et feuilles mortes, et très vite il retrouva la tâche rouge sang qui l'avait amené jusqu'ici. Elle était perchée dans un arbre, magnifique, et semblait plongée dans son livre avec cette expression typique qui informait quiconque qu'il ne valait mieux ne pas la déranger. « Oh, là-haut ! » l'interpella-t-il, soulagé de la retrouver avant qu'il ne soit trop tard. « Décroche de ton bouquin et redescends, c'est dangereux, ici ! » ajouta-t-il, alors qu'un pli soucieux barrait son front. Il décida qu'il la ferait descendre quoiqu'il en coûte, et qu'elle le veuille ou non.

1046 mots
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E. Aerin Gryffindor
E. Aerin Gryffindor

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MessageSujet: Re: there's nothing in this world so sweet as love. And next to love the sweetest thing is hate ♌ balthazar (a)   there's nothing in this world so sweet as love. And next to love the sweetest thing is hate ♌ balthazar (a) EmptyMer 28 Déc - 12:27

Noël. Et tout ce que cela signifiait. L'amour, le partage, la famille. Autrement dit, une fête absolument pas faite pour la blonde qui était probablement l'une de seules personnes sur cette terre à ne pas aimer ce moment de l'année. Pourtant petite, elle l'adorait. Elle se souvenait de ces instants partagés avec son père, des baisers doux de sa mère et de son frère qui la chahutait légèrement avant de la prendre dans ses bras. Elle n'avait plus ses parents, elle n'avait plus l'esprit d'un enfant qui s’émerveillait à l'approche du jour béni. Elle en venait à éviter de participer au banquet en cet honneur le vingt quatre au soir, elle ne souhaitait ses vœux à personne et pire encore, elle refusait toute forme de présents et n'en faisait elle-même pas le moins du monde. Son cœur, à l'égard de Noël, était devenu aussi froid que la glace qui recouvrirait bientôt la surface du lac et personne ne semblait avoir le pouvoir de le transpercer. Même s'il fallait bien admettre que certaines personnes arrivaient tout de même à tirer quelques émotions positives à la jeune fille, comme sa cousine Aryanna avec laquelle elle se montrait plus douce ou même encore son meilleur ami Eivind qui arrivait par moment à lui arracher quelques sourires – voire même rires. Des moments flottants où la Aerin joyeuse et pétillante d'autrefois remontait à la surface, vite balayée par celle qu'elle était devenue avec le temps et les épreuves qu'elle avait rencontré. Son histoire était tristement célèbre dans le monde magique ou tout du moins, la partie concernant son père qui avait littéralement embrasé un village moldu, tuant quasiment toute la population de ce dernier. On aurait pu penser que la jeune fille en serait horrifiée mais pas le moins du monde. Elle comprenait les actions de son géniteur et elle n'avait pas peur de dire qu'elle aurait fait la même chose. Après tout, les moldus ne brûlaient pas les sorciers sans aucune raison ? Il était donc plus que légitime de leur rendre la pareille. La haine que la Gryffindor portait à cette partie de la population était connu de tous ici aux château et elle ne manquait jamais une occasion de montre aux enfants de ces derniers à quel point elle les méprisait. Du plus profond de son âme. Elle considérait qu'ils n'avaient absolument pas leur place à l'école et elle leur faisait bien comprendre. Et c'était probablement l'une des principales sources de conflits qu'elle avait avec son oncle. Jamais on avait vu deux êtres s’entre-déchirer à ce point. Aerin tenait cet homme responsable de la mort de son père et elle ne lui donnait aucun répit tant elle se montrait sauvage et détestable avec lui. Mais il fallait reconnaître que pour elle c'était un traître de la pire espèce. Il avait tourné le dos à sa propre famille pour soutenir un groupe d'individus qui leur avait causé du tort et ça, elle ne pourrait jamais le lui pardonner. Jamais.

Il ne neigeait pas encore malgré le froid de décembre et ça arrangeait la jeune fille qui avait eu du mal à s'habituer à la poudre blanche quand elle avait quitté son Italie natale pour s'installer ici. Elle était une fille du soleil et de l'eau, pas de cette chose étrange et glacée qui tombait sans raison du ciel. Souvent, elle repensait à Vérone, à la douceur d'y vivre. C'était une époque chérie de sa vie, où le malheur ne semblait pas encore avoir choisi son humble personne comme cible de prédilection. Mais elle savait que même en y pensant très fort, elle ne pourrait jamais revenir en arrière. Voilà pourquoi elle chérissait tant les livres. Ils lui permettaient de se changer les idées quand tout allait mal, de se concentrer sur autres choses que sa vie et ses divers soucis. Et tout le monde le savait : quand elle se plongeait comme cela dans un ouvrage, mieux valait ne pas la déranger.

Pourtant, elle entendit bientôt une voix résonner plus bas et elle tourna un instant ses yeux noisettes vers sa provenance, un éclat irrité dans ces derniers. Et ce dernier s'amplifia alors qu'elle reconnaissait un des né-moldus qu'elle méprisait tant. Catwright. Elle le supportait encore moins que les autres, sans même pouvoir savoir pourquoi. C'était physique, il provoquait chez elle encore plus de fureur, plus de rejet. Et pourtant, bien qu'elle montrait à tous qu'elle ne voulait rien avoir à faire avec ce dernier, leurs professeurs s'obstinaient à les mettre ensemble en cours, comme s'ils voulaient les forcer à se fréquenter pour apaiser la tension entre eux. Peine perdue, Aerin n'était pas prête de l'accepter ni de lui montrer la moindre forme d'attention ou même de respect. Il était l'ennemi. Il était une nuisance, comme un insecte qu'on aurait eu envie d'écraser du pied. Tous les né-moldus l'étaient mais lui, plus encore. Elle fut plus que contrariée par l'ordre qu'il lui donna. Pour qui se prenait-il à la fin ? Non seulement, il venait de perturber son petit moment de paix mais en plus de cela, il lui donnait des ordres ? Aurait-il oublié qu'elle était sa place et à qui il s'adressait ? Décidant que finalement, il ne valait pas la peine qu'elle s'intéresse à lui le moins du monde – cela aurait revenu à lui donner trop d'importance – elle se contenta de hausser un sourcil, témoignant ainsi tout son mépris à son égard alors qu'elle reportait ses yeux sur son livre, s'installant encore plus confortablement, montrant qu'elle ne comptait pas quitter son perchoir. Elle était l'insolence même et elle savait provoquer le jeune homme mais de toutes les manières, que pouvait-il faire ? Prévenir les professeurs ? Comme si cela allait la perturber, elle serait à des lieux d'ici s'ils venaient et il aurait juste l'air stupide à l'accuser pour rien. Elle n'allait pas lui faire le plaisir de satisfaire sa demande et comme si de rien ne s'était passé, comme s'il était invisible ou pire encore, comme s'il n'existait pas, elle reprit tranquillement sa lecture avec attention et sérieux.


1010 mots.


Dernière édition par E. Aerin Gryffindor le Jeu 29 Déc - 0:10, édité 1 fois
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A. Balthazar Cartwright
A. Balthazar Cartwright

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MessageSujet: Re: there's nothing in this world so sweet as love. And next to love the sweetest thing is hate ♌ balthazar (a)   there's nothing in this world so sweet as love. And next to love the sweetest thing is hate ♌ balthazar (a) EmptyMer 28 Déc - 18:27

Balthazar n'aurait jamais dû être là. Il aurait dû la laisser vaquer à ses occupations, aussi étranges fussent-elles – lire dans un arbre, on aura tout vu – et vaquer aux siennes en silence. Mais dès qu'il s'agissait d'Aerin Gryffindor, Balthazar avait un simili de perte de contrôle de lui-même. Il se sentait aussitôt concerné, avait envie de s'y mêler pour lui faire comprendre sa façon de penser, mieux, pour lui rappeler qu'il existait. Parfois, il avait vraiment l'impression qu'elle en avait rien à fiche de lui, notamment lorsqu'elle lui lançait ses piques bien senties ou encore lorsqu'elle lui adressait ces regards méprisants qui causaient milles tourments au beau brun. Chaque regard était un nouveau stalactite glacé dans son cœur et, étrangement, c'était exactement comme ça qu'il le ressentait. Il n'avait jamais eu l'esprit d'un grand poète, ou même d'un romancier extraordinaire. Il savait juste que quand elle lui adressait un regard méprisant/sarcastique/ironique/supérieur/négatif, il se sentait comme transpercé, blessé à un tel point qu'il ne trouvait pas les mots pour s'exprimer. Et c'était sans doute l'une des raisons pour laquelle il répliquait toujours au tac-au-tac, n'osant pas s'appesantir sur sa douleur et la terreur d'être insignifiant qu'elle lui inspirait. Balthazar se sentait vraiment ridicule, en compagnie d'Aerin. C'était comme si elle le jaugeait et que le résultat n'était pas le bon, qu'il ne remplissait pas les bons critères. Ok, il était qu'un sale né-moldu. Même s'il n'avait jamais vraiment compris cette animosité, il la trouvait ridicule. Pas la jeune femme, hein ! Non, juste cette animosité. Il espérait sincèrement que l'approche de Noël aurait rendu la rouge et or plus douce, voire gentille au point d'accepter sa présence. Mais non. Cette facette aussi de la personnalité d'Aerin, Balthazar la détestait. Il la trouvait agaçante, un peu trop fière en la voyant se pavaner ainsi, évitant né-moldus et impurs. Égocentrique, peut-être était-ce cela, le mot ? Elle se croyait au dessus de tout. Y compris le brun. Et ça lui faisait mal.. seul Dieu savait à quel point. En ce moment-même, effectivement, elle était au dessus de tout. Cela faillit arracher un sourire au jeune homme, idiotement, mais il se contint avec beaucoup d'amertume. Ses propres mots flottaient dans l'air, alors que la jeune femme ne semblait pas décidée à lui fournir une réponse qu'il aurait pu entendre ou, au moins, apprécier – le son de la voix de la jeune femme, apparemment, était faite de diamant. Rare. Et mortellement piquant, indestructible. Trop froid. Sans prix. Désirable. Une lueur de tristesse embua les yeux du garçon, qui observait toujours, nez en l'air, la jeune femme.

Elle baissa les yeux vers lui et, idiotement, il se rendit compte que son cœur faisait des heures supplémentaires en battant comme un ouf, comme si il essayait de plus l'embarrasser qu'il ne l'était déjà. Pour rien au monde, il n'aurait voulu contrarier Aerin de quelques manières que ce soit; surtout lorsqu'elle était en pleine lecture. Lui aussi détestait cela : être interrompu en plein milieu d'une phrase, il fallait l'avouer, cela n'avait rien d'attirant. Il se força à respirer lentement, ses yeux vert de gris n'exprimant rien d'autre qu'une indifférence feinte. Il lui semblait que leurs yeux étaient deux épées et que, en se rencontrant, ils croisaient le fer avec hargne. Balthazar déteste cette impression de n'être rien aux yeux de la rouge et or. Il avait envie de compter pour elle comme elle comptait pour lui. Mais apparemment, c'était trop demander à la princesse des glaces. Vaguement agacé, il ferma ses poings tremblotant de rage et les posa sur ses hanches. Car oui, si il y avait une chose qui mettait Balthazar hors de lui, c'était qu'on ne l'écoute pas. Certes, il faisait tout qui pouvait aller à l'encontre de l'autorité – à part peut-être pénétrer dans les Forêt Noire. Mais il déteste qu'on défie la sienne, d'autorité. Quand elle arqua un sourcil méprisant à son égard, replongeant dans son livre en s'installant plus confortablement sur sa branche, le brun sentit sa mâchoire se décrocher. Il n'en revenait vraiment pas. D'autant plus que la jeune femme était censée se trouver en cours de savoir-vivre. Et ce qu'elle venait de faire – l'ignorer, le regarder de haut, le mépriser – était toutsauf ce qui pouvait s'avérer être poli ou une marque de savoir-vire. « La maudite... » grommela-t-il pour lui-même, avant de faire tourner sa baguette entre ses doigts nerveusement. Un tour, deux tours, trois tours.. il finit par la pointer sur la nièce de Godric Gryffindor, avec une lueur vaguement amusée dans le regard. « Accio Libris ! » incanta-t-il avec une voix haute et claire, espérant secrètement que la jeune femme serait vaguement énervée de se voir dépossédée de son livre par un sortilège aussi simple et enfantin. Ce même livre vola jusqu'à la main droite du garçon, tendue dans sa direction. Il en attrapa la rainure et le ferma en un claquement sonore, faisant perdre par la même occasion sa page à la jeune fille. Il baissa sa baguette, lui redonna sa position initiale dans sa poche, et ouvrit l'ouvrage. Un livre de Magie Noire. Il finit par tenir le bouquin entre le pouce et l'index, une moue vaguement dégoûtée sur le visage. « Vous décideriez-vous donc désormais à descendre, mademoiselle Gryffindor ? » Se disant, il se courba pour former une élégante révérence, baissant la tête et le corps, tendant la jambe droite afin que seule la pointe en touche le sol. Il finit par se redresser, un sourire insolent collé au visage. « Ou dois-je venir vous chercher ? » Sa voix, qui fut suave pour la phrase précédente, n'exprimait que de la dureté. De l'agacement. Si la jeune femme pensait le repousser en l'ignorant, elle se trompait lourdement !
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E. Aerin Gryffindor
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MessageSujet: Re: there's nothing in this world so sweet as love. And next to love the sweetest thing is hate ♌ balthazar (a)   there's nothing in this world so sweet as love. And next to love the sweetest thing is hate ♌ balthazar (a) EmptyMer 28 Déc - 23:50

Si Aerin était fière? Totalement. Même plus que cela, elle était orgueilleuse. Sans pour autant tomber dans la prétention et se vanter en permanence de sa personne, elle avait conscience de son honneur qu'elle défendait farouchement contre toutes les attaques que ce dernier pouvait subir. Le lion qui symbolisait sa maison mais aussi, son clan lui convenait parfaitement. Elle était aussi royale que ce dernier, aussi majestueuse et en même temps, aussi impétueuse et indomptable. Au grand damne de beaucoup de personnes la fréquentant. Elle n'avait pas pour habitude de se laisser dicter son comportement par qui que ce soit et cela créait assez souvent des situations difficiles à gérer, comme un peu plus tôt pendant son cours d'apprentissage domestique. Elle était comme le vent, insaisissable, impossible à capturer et garder captive. Elle trouvait toujours un moyen de se dérober à la poigne de ceux qui voulait la mater, la contraindre à devenir autre. Elle était entière, sans concession. Elle était une Gryffindor, pas seulement de maison, mais aussi de nom et de sang et elle rendait justice à son nom. Même si certains murmuraient sur son passage qu'elle aurait très probablement eu sa place chez les Slytherin, ce qu'elle ne réfutait pas. Elle appréciait leur ambition, cette capacité à voir les choses en grand et surtout, leur ruse bien affûtée. Elle ne voyait pas ce qu'il pouvait y avoir de dérangeant à avoir les qualités de cette maison qu'elle jugeait des plus honorables. Surtout compte tenu du fait que la plupart des membres de cette dernière partageaient la même vision des choses qu'elle quant aux moldus. Et pour l'heure, on pouvait dire qu'une de leur sale progéniture l'agaçait prodigieusement. Ce Catwright... pourquoi s'obstinait-i de cette manière à tenter de nouer le contact avec elle ? Ne comprenait-il pas le mépris voire même le dégoût qu'elle lui portait. Avait-il réellement besoin qu'elle mette des mots dessus ? Etait-il idiot à ce point là ? Elle ne savait pas pourquoi, mais il fallait toujours qu'il y ait quelque chose qui la ramène à lui et cela la contrariait énormément. Elle ne voulait pas de lui dans sa vie mais quand elle l'en faisait sortir d'un coté c'était comme si le sort et le destin se liaient pour le faire rentrer d'un autre. Et ça commençait sérieusement à l'irriter, alors, elle l'ignorait. Et peut être, oui peut être, qu'à force de le faire, il en viendrait tout simplement à disparaître. L'indifférence qu'elle lui portait finirait peut être par lui être fatal et il ne viendrait plus la déranger, comme à l'instant.

C'était ce dont elle essayait de se persuader, profondément plonger dans sa lecture quand soudainement, son livre lui échappa des mains pour partir en direction de l'autre Gryffindor, faisant naître et bouillir une colère sourde chez la blonde, qui se releva prestement sur la branche sur laquelle elle se trouvait – heureusement assez épaisse pour lui fournir un bon équilibre. Elle planta son regard sombre dans celui clair du jeune homme, alors que les fentes de ses yeux se rétrécissaient aux remarques du brun, signe d'un mécontentement grandissement Elle fit jaillir presque immédiatement sa propre baguette de sa robe, la pointant sans équivoque possible sur son camarade alors qu'elle posait sa main gauche contre le chêne, prête visiblement à lui jeter un mauvais sort. S'il y avait bien une chose, une seule, que l'adolescente avait hérité de son oncle, c'était son don indéniable pour les duels et tous savaient qu'il valait mieux ne pas l'avoir pour adversaire. Cependant, alors qu'elle laissait ses doigts glisser sur l'arbre, elle caressa bientôt quelques glands, ce qui fit naître un sourire goguenard sur ses lèvres. Faisant légèrement pivoter sa baguette, comme si elle s'apprêtait à attaquer l'autre lionceau, elle finit par lui jeter sa petite trouvaille en pleine figure, ne pouvant empêcher un rire moqueur de franchir ses lèvres alors que les fruits de l'arbre rebondissaient sur la tête de ce dernier. Quand elle retrouva son calme, elle se contenta de lui offrir un énième sourire provocateur et hautain, alors qu'elle se contentait de lui lancer un mot, un seul, d'un ton sec et claquant, comme une gifle qu'elle lui aurait mise.

« Idiot. »

Rien de plus, rien de moins. Et se détournant de lui, elle reprit – juste pour l'embêter et l'énerver – l'ascension de l'arbre, histoire de grimper encore plus haut et d'être hors de sa portée. Plus elle était loin de lui, mieux elle se portait et plus il était contrarié, plus elle jubilait. Et vu que visiblement, il souhaitait qu'elle redescende et qu'elle rentre bien sagement avec lui, elle allait faire tout le contraire. Logique. Elle sourit pour elle même alors qu'elle sentait une légère douleur dans ses paumes à cause de la rudesse de l’écorce qui abîmait sa peau mais cela ne la dérangeait pas. Elle était une aventurière, une amatrice de sensations forte et ce genre de petits désagréments lui rappelaient qu'elle était toujours en vie. Elle ne s'arrêta qu'une fois au sommet alors qu'elle s'asseyait à la dernière branche de l'arbre tendant la main en direction d'un écureuil non loin. Ce dernier, intriguait, ne mit pas longtemps à venir voir la blonde et il finit même par accepter de se laisser prendre dans la main de cette dernière. Elle lui flatta gentiment la tête alors qu'elle finissait par e laisser repartir, poussant quelque branchages pour apercevoir le ciel. Gris. Sombre. Prometteur de l'averse qui ne devrait plus tarder, annoncée par le tonnerre qui grondait au dessus de leurs têtes. Si elle avait peur d'être trempée et d'attraper froid ? Pas le moins du monde. Elle était bien ici et elle espérait que cette fois, Catwright aurait compris qu'elle voulait rester seule et la laisserait tranquille.

955 mots.
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A. Balthazar Cartwright
A. Balthazar Cartwright

PARCHEMINS ENVOYÉS : 42
INSCRIPTION : 26/12/2011
CRÉDIT : cristalline. tumblr.
PATRONUS : un grapcorne.
BAGUETTE : bois d'orme, trente centimètres sept, larme de sirène, inflexible.
CITATION : « L’amour est la seule déception programmée, le seul malheur prévisible dont on redemande. »


chocogrenouille
ANNÉE D’ÉTUDE: quatrième.
MATIÈRES FAVORITES/MOINS AIMÉES: faune et flore, maniement des armes/le reste.
RELATIONS:

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MessageSujet: Re: there's nothing in this world so sweet as love. And next to love the sweetest thing is hate ♌ balthazar (a)   there's nothing in this world so sweet as love. And next to love the sweetest thing is hate ♌ balthazar (a) EmptyJeu 5 Jan - 20:14



Il ignora son regard avec superbe, gardant le livre fermement dans sa main avec une joie malingre, une fierté déplacée. Il ne pouvait s’en empêcher, il répondait au mépris par l’insolence et à l’insolence par le mépris. Balthazar, on pouvait l’avouer, était une belle contradiction. Il n’était jamais d’accord, toujours à la recherche des autres alors qu’il détestait que ceux-ci l’embêtent ; toujours à contrecarrer l’autorité alors qu’il pensait que la sienne était reine ; toujours à embêter la jeune femme alors qu’il était supposé l’aimer de toute son âme. Oh, mais ne vous y trompez pas ! il l’aimait de toute son âme. Il n’arrivait juste pas à lui faire comprendre, pas à la comprendre lui-même. Parfois Archibald pensait que Balthazar avait un léger problème émotionnel, tant l’avis d’Aerin était plus important à ses yeux que le sien. Le beau brun avait un léger problème émotionnel, en fait. Et ce léger problème émotionnel était en réalité une zone de turbulences sans fin appelée Aerin Gryffindor. Il expira longuement et avec beaucoup d’agacement par le nez. Calme-toi, s’intima-t-il. Ne passe pas pour plus fou que tu ne l’es. Elle se mit debout sur la branche, alors qu’un tressaillement secouait chaque muscle du corps fin du jeune homme. Avec une paire d’yeux éberlués – et enfiévrés d’inquiétude –, il la regarda plonger ses yeux dans les siens, mélanger avec imprudence le chocolat et la couleur de la mer ; la haine avec l’amour sans fin. Car il n’en doutait pas, Aerin lui vouait une véritable haine. Pourquoi le repousserait-elle ainsi avec tant d’ardeur, sinon ? C’était impensable qu’elle puisse ressentir quelque chose d’autre. Elle brandit sa baguette sur lui, dans un mouvement si vite que Balthazar ne put que reculer d’un demi-pas, hésitant entre le courage et la fuite. Il sortit avec un temps de retard sa baguette et la laissa pendre le long du corps, chaque muscle de son bras prêt à se tendre pour se protéger. Ses doigts étaient crispés sur la tige de bois, attendant presque avec impatience que la jeune femme se venge. Il la savait talentueuse et surprenante en duel mais il n’était pas sans ressource. Finalement, un sourire mesquin étira les lèvres de la jeune femme et il fit un pas vers elle, soucieux. Il se demandait bien ce qui pouvait provoquer son hilarité, si ce n’est lui.. et ça n’aurait pas été dans le bon sens du terme. Mais avant qu’il ne puisse comprendre la raison de ce sourire, déjà, elle s’apprêtait à lui lancer un sortilège et il leva sa baguette, prêt à proférer la litanie de sortilèges protecteurs qu’il avait pris.. quand il reçut une petite quantité de glands sur la tête. Il poussa un bref cri de surprise, reculant de deux pas en se tenant la tête, dansant entre la colère et l’étonnement. Il entendait son rire, enchanteur. Cristallin, il remplissait la forêt, fit s’envoler un groupe d’oiseaux noirs. Il aurait pu avertir toutes les créatures malveillantes du coin, il aurait pu les mettre en danger de mort dans l’instant. Mais Balthazar trouvait ce rire beau alors il n’en dit rien – ignorant probablement que ce rire n’avait rien d’enfantin et était tout simplement moqueur.

Il releva une paire d’yeux contrariés vers la jeune femme, alors que celle-ci avait retrouvé sa superbe et fierté et le regardait d’un air supérieur, indiciblement agaçant qui donnait envie à Balthazar de l’encastrer dans le mur le plus proche. Puis, le mot. Malgré sa longue liste de défauts, Balthazar n’était pas vraiment susceptible. Il pouvait très bien prendre la mouche pour quelque chose pendant très longtemps mais, généralement, ce quelque chose n’était pas qu’un mot. Mais ce mot sonna comme une sentence, un jugement inchangeable et fatal, qui lui porta un millier de coups de couteau dans le cœur. « Idiot. » Certes, Balthazar pouvait se montrer idiot, inconscience, naïf et très légèrement tête-en-l’air. Mais dans sa bouche, cela ne sonnait pas pareil. Cela le traînait encore plus bas que terre, bien plus encore que sa nature de né-moldu ou encore de loup-garou. Il n’était plus rien d’autre qu’un idiot. Voilà l’impression que cela lui fit, voilà la raison du creux qui se fit dans son ventre. Il ramassa sa baguette, qu’il avait laissée tombée en recevant les glands en pleine face, avec un calme extraordinaire. Olympien, il la regarda se détourner et recommencer l’ascension de l’arbre. Il glissa le livre de Magie Noire dans son sac et le cacha dans un fourré dont il mémorisa les fruits si caractéristiques – bleus clairs – et commença à son tour l’ascension du chêne. Il aurait sans doute dû la laisser se démener avec l’arbre, la laisser faire n’importe quoi et, surtout, la laisser seul. Toujours avec calme olympien, il monta, monta, monta avec une facilité évidente, comme si il avait fait cela toute sa vie. En plus d’être pourvu, par la nature, d’un physique sec et musclé, il avait passé trop d’années à fuir dans les bois pour être envoyé à l’impuissance devant un arbre si grand et si dur à escalader. Il arriva quelques mètres en dessous de la jeune femme, qui observait le ciel avec un sourire que Balthazar catégorisa de dément. Il n’en dit rien, cependant, s’asseyant à califourchon sur une branche en levant le nez, détaillant le profil aquilin de la jeune femme. Une beauté, certaine, pensa-t-il.qui malheureusement était trop froide pour sa fièvre amoureuse. Comme elle semblait le désirer, il la laissait tranquille en la couvant d’un regard vaguement protecteur, peut-être un peu trop vide pour être attentif. Il attendait, tel un chien de garde, prêt à suivre la jeune femme jusqu’au bout du monde en ignorant tout simplement ses piques et ses insultes, comme si son simple mot (« Idiot. ») l’avait plongé dans une sérénité et une sagesse profonde. Il n’en était rien : un véritable ouragan lui secouait le cœur et le corps, l’empêchant de penser avec raison et concision. Ah, cette magie d’amour…

992 mots

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E. Aerin Gryffindor
E. Aerin Gryffindor

PARCHEMINS ENVOYÉS : 83
INSCRIPTION : 20/12/2011
CRÉDIT : tumblr - hellsangels.
PATRONUS : un griffon.
BAGUETTE : prunellier, ventricule de coeur de griffon, vingt-huit centimètres cinq.
CITATION : don't try too hard to be something you're not.


chocogrenouille
ANNÉE D’ÉTUDE: quatrième
MATIÈRES FAVORITES/MOINS AIMÉES: potions - maniement des armes - magie noire / religion- apprentissage domesique
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MessageSujet: Re: there's nothing in this world so sweet as love. And next to love the sweetest thing is hate ♌ balthazar (a)   there's nothing in this world so sweet as love. And next to love the sweetest thing is hate ♌ balthazar (a) EmptyVen 6 Jan - 0:08

Ce que l’on pouvait reconnaître à la relation entre les deux jeunes gens, c’était une intensité sans pareille. Rien n’était simple entre eux, le calme plat n’avait pas la place entre ces deux esprits forts. Ils étaient extrêmes, sans concession et ils étaient donc plus que logique qu’il en fut de même pour les sentiments qu’ils se portaient. L’amour inconditionnel que Balthazar portait à Aerin trouvait son reflet dans la haine qu’elle lui vouait. Une haine sombre, dangereuse à l’image de la jeune fille et de la dérive qu’elle connaissait depuis des années. Pourquoi lui plus qu’un autre ? Elle n’aurait su le dire. Il y avait quelque chose chez ce garçon qui affolait ses sens et qui la rendait encore plus cruelle, plus venimeuse avec lui qu’avec les autres. C’était comme si elle faisait un rejet de sa personne, comme si elle vouait toutes ses forces à le tenir le plus éloigné d’elle possible. Au château, personne n’ignorait le lien entre ces deux-là et tous observaient du coin de l’œil les joutes verbales assassines auxquelles ils pouvaient bien s’adonner. Même si elle ne l’avouerait jamais, la blonde avait trouvé un rival digne d’elle en la personne du brun ou tout du moins, qui avait assez de cran pour lui tenir tête quand elle le descendait plus bas que terre – autrement dit tous les jours. Il était impossible pour eux de se retrouver dans le même espace clos sans que cela ne tourne au drame et bien souvent, l’un des deux avait quitté la pièce en claquant la porte derrière lui. Oui, entre les deux Gryffindor c’était une très longue histoire mais elle était tout sauf faite de petits cœurs et d’angelots potelés. Il était le né-moldu qui n’avait pas honte d’où il venait et qui n’avait pas peur de s’affirmer et elle, la sang-pur qui rejetait tous ceux de son espèce et qui ne montrait pas la moindre pitié à leur égard. Rien n’aurait pu laisser prévoir qu’un lien, insidieux et vicieux, se tisseraient entre eux sans pour qu’ils en aient tous les deux consciences. En effet, si Balthazar lui savait l’amour qu’il portait à la sorcière, cette dernière s’aveuglait et se plongeait chaque jour un peu plus dans les ténèbres qui ensevelissaient ce qu’il restait de son cœur trop souvent brisé. A force de le voir finir en mille morceaux, elle avait décidé qu’il serait plus aisé de s’en débarrasser, d’agir comme si elle n’en possédait point. Et petit à petit, avec cette résolution en tête, elle était devenue celle qu’elle était aujourd’hui : une jeune femme inaccessible, insaisissable pour tous ceux qui auraient souhaité l’avoir dans leurs filets, car en effet, le brun n’était pas le seul à courir après les faveurs de l’adolescente. Des prétendants, malgré son mauvais caractère, elle en possédait énormément et il n’était pas rare de les voir lui tourner autour comme des vautours auprès de leur proie. Mais manque de chance pour eux, elle ne leur accordait pas plus d’intérêt qu’à celui qu’elle venait d’abandonner pour grimper au sommet du chêne. L’amour n’était pas fait pour elle et elle ne voyait donc pas l’intérêt de se perdre dans les méandres de ce dernier. Elle n’était pas une jouvencelle qui attendait son prince charmant, loin de là.

Perchée dans les hauteurs et prise dans ses pensées, elle ne tarda pas à sentir un regard persistant dans sa direction et si elle commença par l’ignorer, elle en fut rapidement agacée. Elle pensait pourtant avoir été claire et que le jeune homme aurait compris qu’elle désirait rester seule. Mais non, il l’avait visiblement suivie dans cet arbre, la surprenant tout de même un peu quant à sa capacité à grimper aussi rapidement à sa suite. Cependant, ne faisant aucun commentaire à ce sujet – le complimenter ? Et puis quoi encore ? – elle tourna une nouvelle fois son visage dans sa direction avec cette même expression froide et méprisante qu’elle lui accordait toujours alors qu’elle finissait tout de même par prendre la parole, d’une voix tranchante et sans appel.

« Pourquoi tu me regardes ? Arrête ça tout de suite. »

Déjà qu’elle n’appréciait guère être le centre de l’attention – contrairement à ce que l’on aurait pu penser – que lui la dévisage, cela la mettait mal à l’aise. Elle ne comprenait pas pourquoi il était venu à sa suite. Ils ne s’appréciaient pas, il n’avait donc aucune raison de l’accompagner dans sa petite expédition. Pourtant, il était toujours là, aussi collant qu’une sangsue. Et il serait probablement tout aussi difficile de s’en débarrasser. Elle ne put empêcher son regard de glisser sur la sacoche de ce dernier alors que son livre lui revenait à l’esprit. Elle était au milieu d’un passage pour le moins passionnant quand ce dernier l’avait interrompu et elle désirait ardemment pouvoir le terminer. Après tout, elle détestait depuis toujours les actes incomplets. Elle était perfectionniste et ne s’en cachait pas. Pour elle, visait toujours plus loin, visait la perfection était une qualité importante.

« Rends-moi mon livre. »

A travers les branches, elle s’était penchée en direction du jeune homme, à moitié en équilibre entre le vide et le perchoir où elle était assise. Son visage tout proche de celui du jeune homme exprimait une détermination sans borne et sa voix, un ordre sans appel et sans négociation possible. Elle lui tendait également la main, non pas en signe d’amitié ou même de reconnaissance, mais dans l’attente. Celle qu’il lui rende un bien qui lui était précieux et qu’il avait osé lui prendre.

926 mots.

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A. Balthazar Cartwright
A. Balthazar Cartwright

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MessageSujet: Re: there's nothing in this world so sweet as love. And next to love the sweetest thing is hate ♌ balthazar (a)   there's nothing in this world so sweet as love. And next to love the sweetest thing is hate ♌ balthazar (a) EmptySam 7 Jan - 9:41

Vaillant petit soldat qui reste là, le visage tourné vers le ciel et le nez en l'air. Tous les muscles de Balthazar lui semblaient en érosion, tant il serrait ses jambes contre la branche, tant il serrait ses doigts qu'il avait diablement noués. On l'aurait pensé nerveux, ainsi; sa mâchoire bien serrée, ses yeux bien fixés : rien ne le sortait de sa torpeur protectrice, de son inquiétude constante. Et si elle trébuchait, pensait-il, et si elle tombait ? Il sauterait, la récupérerait, la serrerait contre lui avant de l'allonger. Il la sauverait, en clair; mais jamais elle ne lui en serait reconnaissante, il le savait. Il ignorait si ce serait par fierté ou par simple méchanceté. La seule chose qu'il savait était qu'il la sauverait autant de fois qu'il le faudrait pour lui arracher un mot gentil. Balthazar, éternel optimiste, ne se faisait pas tant d'illusions. Il savait que cela ne mènerait nul part, que son amour inconditionnel n'avait pour résultat qu'un cul-de-sac; un cul-de-sac douloureux et lancinant, arrivé trop vite et dépassé frivolement. Mais l'espoir était permis; le brun avait toujours vécu de l'espoir et ses retentissants. Elle tourna le visage vers lui, un visage dur et méprisant; le seul visage que Balthazar lui connaissait, alors qu'il aurait voulu y découvrir de la douceur et de l'affection. Un sourire spontané au moins. Il n'en était rien; toujours plongée dans sa pseudo-malveillance, Aerin dardait sur lui ce regard méprisant et supérieur; comme à l'accoutumé. Il détourna le regard, mimant de s'intéresser au château, que l'on pouvait apercevoir entre deux branches du chêne d'à côté. « Pourquoi tu me regardes ? Arrête ça tout de suite. » Comment ignorer tel joyau, aurait voulu répondre Balthazar. Comment détourner les yeux d'une telle beauté ? Pour toute réponse, il lui adressa un regard en coin et finit par hausser les épaules, toujours avec ce faux calme olympien. Sérénité sévère, puissante et impérieuse, qui le fit se concentrer à nouveau sur le château, qui l'obligea à y compter les fenêtres visibles. Les mathématiques, même s'il dira toujours le contraire, Balthazar les adorait. Déjà car cela lui calmait l'esprit – compter jusqu'à dix, par exemple, l'empêchait de rentrer dans des fureurs trop furieuses – et c'était un univers passionnant, tout simplement. Il en était à cinquante-quatre quand mademoiselle Gryffindor crut bon de lui donner un ordre : « Rends-moi mon livre. » Il lui aurait volontiers répondu d'aller se faire cuire un œuf – ou tout autre parole désagréable – mais elle se pencha vers lui et il plongea son regard dans sien, avec une innocence teintée d'inquiétude. Inquiétude justifiée, car la jeune femme était penchée être le vide et sa branche, tellement proche du lycanthrope que celui-ci regretta de ne pas pouvoir lui voler un baiser. Il passa sa lèvre inférieure dans sa bouche, alors que l'idée d'un baiser lui chatouillait l'esprit, et, ignorant superbement la main tendue de la jeune femme, se détourna. « Il est en bas. » indiqua-il simplement, avec la concision des gardes et l'indifférence des serviteurs. Car Balthazar était le serviteur d'Aerin, son chevalier blanc; il aurait vraiment tout fait pour elle. Idiotement, sans doute.

Avec agilité, il s'accrocha à la branche qui lui avait servi de promontoire, à bout de bras, et posa des pieds pleins d'assurance sur la branche suivante. Tentative dangereuse, sans doute; mais tentative réussie. Il continua ainsi, levant de temps à autre les yeux vers la blonde pour vérifier qu'elle était en sécurité, jusqu'au sol, sur lequel il posa des pieds soulagés. Car si Balthazar n'avait pas spécialement peur du vide, il n'appréciait pas l'idée de s'écraser quelques mètres plus bas avec pour seule compagnie une demoiselle qui l'aurait laissé crever sans remords. Il se glissa à terre, sans hésiter, et tendit le bras sous la broussaille spécifique – les fruits bleus clairs : il chercherait cela dans un livre, se promit-il – et attrapa son sac. Il referma une prise de fer dessus et se releva, avant de s'épousseter pensivement sa chemise – froissée et un peu déchirée; on pouvait apercevoir le linge blanc qu'il avait mis en dessous pour se protéger du froid. Il resserra sa cravate et leva le visage vers les cieux, comme le faisait la Bête quand elle cherchait avidement la lune de son regard fou. Il essaya d'apercevoir Aerin entre les branches mais rien n'y fit : elle restait irrémédiablement invisible à ses prunelles. Il soupira, en se demandant si cela valait le coup de remonter lui donner son livre. Mais l'ordre avait été impérieux, princier; il n'aurait jamais pu faire autrement. Il posa son sac sur son épaule gauche, la cala confortablement sur son flanc droit et s'étira. Déjà le calme s'envolait, déjà la raison revenait; comme si le fait de se trouver loin de son amour lui réveillait l'esprit. Il grimpa, encore plus lestement que précédemment, rivalisant d'agilité et d'empressement. Arrivé à sa branche, celle qu'il avait quittée cinq minutes plus tôt, il s'y assit en reprenant son souffle, enlevant son sac de son épaule et y farfouillant jusqu'à y trouver le livre. Il le lança sur les genoux de la jeune femme. « Tiens. » siffla-t-il. « Et la prochaine fois, avise-toi de ne pas te faire déposséder aussi facilement. » finit-il par lâcher, car cette phrase lui brûlait plus la langue qu'autre chose. Sans un seul autre traître mot, il sortit son propre livre – Végétaux des milieux froids – et il retrouva rapidement les deux pages où il avait glissé une feuille de rose. Il utilisait constamment des marques-pages naturels, ce qui le ramenait à avant et le faisait repenser à après. Il suivit du doigt quelques lignes avant de trouver les mots qu'il cherchait – draconis tentaculis – et de continuer tranquillement sa lecture, imposant par la même occasion sa présence à la blonde. Et oui, il ferait vraiment tout pour veiller sur elle. Idiotement, et là, c'était sûr.

988 mots
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E. Aerin Gryffindor
E. Aerin Gryffindor

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MessageSujet: Re: there's nothing in this world so sweet as love. And next to love the sweetest thing is hate ♌ balthazar (a)   there's nothing in this world so sweet as love. And next to love the sweetest thing is hate ♌ balthazar (a) EmptySam 7 Jan - 10:52

Bien qu’elles fussent nobles, les inquiétudes de Balthazar quant à la sécurité d’Aerin étaient infondées. Certes, pour une jeune fille lambda, escalader un arbre aurait pu déjà en soit être une activité à risque. Après tout, elles étaient de petites créatures si fragiles, si peu éduquées à l’aventure que le moindre petit effort pouvait leur être fatal. Elles n’étaient faites que pour pavaner devant les hommes et pour leur subtiliser le cœur, le tout à l’aide de moyens divers et variés que la blonde caractérisait de manipulation féminine. Combien de fois avait-elle vu ses camarades en train de se pomponner pour aller séduire tel ou tel seigneur ? Absolument aberrant. Ridicule même. En effet, la Gryffindor n’avait strictement rien à voir avec ces dernières et elle en était bien heureuse. C’était son père qui dans sa jeunesse l’avait principalement élevée et bien qu’elle avait des rapports plus que privilégiés avec sa mère, c’était avec ce dernier qu’elle passait le plus de temps. Il fut celui qui lui apprit à monter à cheval, à manier avec brio l’arc et l’épée ou encore, à savoir déceler le mensonge dans le propos des gens. C’était un homme bien, contrairement à ce qu’un grand nombre d’individus pouvaient bien penser seulement, comme sa fille, il ne laissait pas n’importe qui l’approcher. Sa famille manquait beaucoup à la jeune fille et elle repensait souvent avec nostalgie à cette dernière. Elle se demandait toujours ce qui aurait bien pu se passer s’ils n’avaient pas quitté l’Italie ou si son père et son frère n’avait pas quitté ce petit village paumé en Angleterre pour quelques affaires. Serait-elle une personne différente si elle avait pu grandir ces quelques années avec ses parents pour veiller sur elle, pour lui montrer le bon chemin ? Elle l’ignorait. Et elle ne voulait pas vivre avec des « Et si… ». Rien de pire pour devenir folle et pour penser à des choses qui n’arriveraient jamais. Impossible de vivre dans le passé, incapable de se projeter dans l’avenir, Aerin vivait coincée dans un présent auquel elle n’avait pas la sensation d’appartenir. Heureusement, elle avait des proches à qui elle tenait et qui lui permettaient de garder quelques attaches et repères où elle serait depuis longtemps partie à la dérive. Et quelque part, Balthazar en faisait partie. Elle avait beau le haïr, il était une valeur sûre, une de ces choses fixes dans sa vie auxquelles elle pouvait se raccrocher. Peu importe les sentiments qu’il y avait entre eux et peu importe la répulsion ou le dégout qu’elle ressentait pour lui, elle savait qu’il serait toujours là. C’était drôle dans un sens de voir qu’une personne qu’elle rejetait à ce point était tout de même là à ses côtés, même si pour le moment ça la contrariait énormément. Elle avait pu récupérer son livre mais le garçon ne semblait pas vouloir partir pour autant alors qu’il s’installait lui aussi dans SON arbre. Fronçant le nez, signe qu’elle était plus qu’agacée, elle reprit une nouvelle fois la parole, d’une voix toujours aussi cassante et sèche.

« Ton cerveau est trop lent pour comprendre que j’aimerais rester seul ou tu le fais exprès ? » Elle prit une pause alors que son regard se faisait plus dur et qu’un sourire mauvais ne vienne arrondir la courbe de ses lèvres rouge carmin « Quoiqu’à première vue en raison de ton espèce, je pencherai plutôt pour la première raison… »

Aerin et les moldus : une histoire de haine qui n’était pas prête de se terminer, loin de là. Elle ne pourrait jamais lui pardonner ce qu’ils lui avaient fait mais surtout, d’avoir tué sa mère. Elle était la personne la plus adorable, la plus aimante que la blonde connaissait et elle ne comprenait pas comment ils avaient pu oser s’en prendre à elle, la brûler vive sans aucune raison. Si, en fait une raison, il y en avait bien une. Elle s’était refusée à un homme et c’était probablement pour cette raison que la blonde n’aimait pas énormément ces derniers. Ils pensaient que les femmes leur appartenaient, qu’elles étaient des jouets avec lesquels ils pouvaient s’amuser, des objets qu’ils pouvaient posséder comme bon leur plaisait. Et si jamais l’une d’entre elles avait l’audace de se subtiliser à leurs désirs, il fallait l’éliminer, comme si sa simple présence risquait de contaminer toutes les autres et de faire naître chez le beau sexe une révolution d’un tout nouveau genre. Une révolution un peu dans le genre de la blonde qui désormais vivait en tant que jeune fille indépendante et qui, malgré la tutelle de son oncle, décidait seule de ce qu’elle faisait et de ce qu’elle adviendrait. Qu’un homme seulement ose lui mettre la corde au cou, il serait bien reçu. Elle regarda d’ailleurs celui qui se trouvait juste en dessous d’elle alors que – récupérant son bien – elle se sentait offensée par ses propos. Tenait-il vraiment à la vie ? Il aurait dû savoir qu’en raison de sa « condition » il lui fallait mieux rester sagement à sa place plutôt que de venir la contrarier. Il n’était déjà pas bon en temps normal de se mettre un ou une Gryffindor à dos alors quand en plus cette dernière en voulait au monde entier… c’était presque suicidaire. Elle resta quelques instants silencieuse alors qu’elle fixait avec un regard indéchiffrable son camarade avant de finalement sortir sa baguette d’un des pans de sa robe. D’un geste souple, elle envoya avec fracas et violence le livre de ce dernier s’écraser plus loin, contre un autre arbre, et alors que ce dernier retombait pitoyablement sur le sol, elle laissa une nouvelle fois un sourire supérieur venir arrondir la courbe de ses lèvres, un petit éclat de triomphe brillant tout au fond de ses prunelles.

« Maintenant, nous sommes quittes. »

Pensait-il véritablement qu’avec ce qu’il lui avait fait, il allait s’en sortir à bons comptes ? Oh que non et plus tard, elle lui ferait douloureusement payer son insolence. Mais pour le moment, elle voulait juste un peu de tranquillité. Elle ne s’était pas fait renvoyer d’une corvée pour en subir une autre. Se calant de nouveau tranquillement sur sa branche, avec provocation et élégance, elle reprit sa sombre lecture, s’y plongeant avec attention, snobant royalement l’autre lionceau.



1053 mots.
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A. Balthazar Cartwright
A. Balthazar Cartwright

PARCHEMINS ENVOYÉS : 42
INSCRIPTION : 26/12/2011
CRÉDIT : cristalline. tumblr.
PATRONUS : un grapcorne.
BAGUETTE : bois d'orme, trente centimètres sept, larme de sirène, inflexible.
CITATION : « L’amour est la seule déception programmée, le seul malheur prévisible dont on redemande. »


chocogrenouille
ANNÉE D’ÉTUDE: quatrième.
MATIÈRES FAVORITES/MOINS AIMÉES: faune et flore, maniement des armes/le reste.
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MessageSujet: Re: there's nothing in this world so sweet as love. And next to love the sweetest thing is hate ♌ balthazar (a)   there's nothing in this world so sweet as love. And next to love the sweetest thing is hate ♌ balthazar (a) EmptySam 7 Jan - 14:19

Certes, il n’avait pas pris la meilleure résolution en voulant l’embêter ainsi. Mais il ne pouvait s’en empêcher, il ne pouvait se dire d’être raisonnable et penser que la laisser tranquille et accéder à toutes ses demandes serait plus.. plus bénéfique pour leur relation plus que houleuse. Il aimait bien respirer son air, l’avoir dans son champ de vision sans qu’elle ne l’insulte sèchement. Il aimait la savoir à côté, pas loin, en plus du coin de son esprit et de son cœur qui lui était réservé. C’était puéril et plutôt faible, idiot aussi, mais il ne pouvait rien y faire. Il savait que c’était une erreur, pourtant, et une grosse erreur. Mais comment l’expliquer à un cœur amoureux ? Comment expliquer à un cerveau irraisonné que son amour est idiot, impossible, vain ? Car James, le père de Balthazar, avait toujours dit ceci à son fils : « à cœur vaillant rien d’impossible ». Et Balthazar y croyait, car son père lui avait dit, car la parole de son père était reine parmi les mensonges. Il pensait qu’en forçant, forçant et forçant, peut-être qu’Aerin finirait par accepter sa présence, puis son sang, puis son amour.. cœur inconscient vit longtemps. « Ton cerveau est trop lent pour comprendre que j’aimerais rester seul ou tu le fais exprès ? » dit-elle de son ton éternellement cassant, de son ton éternellement méprisant. Arraché à grande peine de sa lecture, Balthazar détourna la tête, puis les yeux jusqu’à croiser les deux orbes chocolats de la jeune femme. « Plaît-il ? » semblait-il dire, entre la curiosité et la surprise qu’elle lui adresse la parole ; enfin, ce fut jusqu’au moment où elle comprit ce qu’elle disait. Balthazar s’apprêtait à répondre, ses sourcils se fronçant légèrement, quand elle reprit le monopole de la parole : « Quoiqu’à première vue en raison de ton espèce, je pencherai plutôt pour la première raison… » La mâchoire de Balthazar se décrocha, encore une fois, alors qu’un sourire mesquin, presque sardonique, étirait les lèvres de sa vis-à-vis. Il ne répondit pas, sûrement trop surpris, et décida de faire celui qui n’avait rien entendu : il replongea aussi sec dans sa lecture, bien que la main qui tenait un côté du livre se blanchit légèrement, signe qu’il pressait avec force le papier. Telle pique ne méritait telle attention, se répétait-il. Il savait que, si quelqu’un d’autre lui avait adressé la parole de cette manière et surtout en l’insultant de la sorte, il l’aurait aussitôt défiée en duel, ou lui aurait lancé un maléfice à la figure. Mais, pour l’instant, Balthazar ne voulait que rester auprès d’Aerin, dans un élan d’égoïsme qui ne lui était pas familier. Il ne voulait rien d’autre, tout à sa naïveté et son égoïsme. Ici, maintenant, il avait l’impression d’être en compagnie d’une amie – en occultant, bien évidemment, ses piques mesquines et son faciès légèrement sadique en la présence du beau brun. Il laissait son imaginaire fertile lui servir mille scénarios étranges, sur leur premier baiser, leur premier enfant, leur première maison, leurs premiers petits-enfants.. son livre lui échappa des doigts.

Cela aurait dû être chose impossible, vu qu’il tenait si étroitement le livre qu’il avait les phalanges engourdis. Mais ce fut ce qui arriva. Un grand fracas et il ouvrit une paire d’yeux éberlués, observant son bouquin tomber pitoyablement au sol dans un plop ! retentissant. Il leva le regard vers la jeune femme, remarqua la baguette qu’elle avait dans les mains. « Maintenant, nous sommes quittes. » Encore ce sourire, encore cet air supérieur, encore ce ton. Elle s’installa à nouveau confortablement sur sa branche et replongea dans sa lecture comme si rien de spécial ne s’était passé. Balthazar n’avait pas bougé. Il regarda le livre, quelques mètres plus bas, et sauta sur ses pieds – oui il sauta sur ses pieds alors qu’il était en équilibre précaire sur une branche. Il regarda Aerin, qui le snobait avec tout le mépris du monde. Il sentit une bouffée de fureur lui étreindre le cœur, l’empoigner et le foutre sens dessus dessous. Il serra les poings. « J’espère sincèrement qu’un jour tu ressentiras la honte dans laquelle tu te mets constamment. » déclama-t-il, un feu de colère dans les prunelles. « J’espère aussi tout aussi sincèrement qu’un jour tu te rendras compte de ta stupidité maladive et de la pourriture qui te sert de cœur. Tu me dégoûtes. » finit-il par cracher. Telle méchanceté n’était pas habituelle, dans la bouche de Balthazar. Mais la colère avait prit le pas sur ses habitudes, la Bête se réveillant un peu, ronronnant légèrement avant de lui hurler ces insanités, ces horreurs qu’il lui avait jeté à la figure avec aplomb et prestance. Sans attendre, il reposa avec douceur son sac sur son épaule et sauta sur une branche en contrebas, la colère lui faisant aligner chose folle sur chose folle – dans l’ordre : s’attirer les foudres d’Aerin, insulter Aerin, sauter de branche en branche. Il ne se souciait plus vraiment de se faire mal ou non, crapahutant de branche en branche jusqu’à toucher à nouveau le sol. Il se redressa avec lenteur, s’étira à nouveau alors que son dos produisit un léger craquement qui lui arracha un grognement. Finalement, il se passa une main tremblante dans les cheveux et alla chercher le livre. Il en caressa pensivement la couverture, le déblayant des quelques conneries qui lui étaient tombées dessus, et le glissa dans son sac. Il espérait sincèrement que Medusa ne le blâmerait pas et, de toute façon, il accuserait Aerin de l’avoir malmené. Il n’adressa pas un regard à l’arbre, empruntant d’ores et déjà à contresens le passage sinueux qui l’avait emmené à la forêt, bien décidé à retourner au château jouer aux échecs ou encore aux bavboules : tout ce qui aurait pu l’éloigner de cette maudite Aerin. « Cette fille est vraiment une malédiction » grogna-t-il en serrant les poings, se demandant s’il lui serait possible de survivre sans elle – ce qui était évidemment faux.

999 mots
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E. Aerin Gryffindor
E. Aerin Gryffindor

PARCHEMINS ENVOYÉS : 83
INSCRIPTION : 20/12/2011
CRÉDIT : tumblr - hellsangels.
PATRONUS : un griffon.
BAGUETTE : prunellier, ventricule de coeur de griffon, vingt-huit centimètres cinq.
CITATION : don't try too hard to be something you're not.


chocogrenouille
ANNÉE D’ÉTUDE: quatrième
MATIÈRES FAVORITES/MOINS AIMÉES: potions - maniement des armes - magie noire / religion- apprentissage domesique
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MessageSujet: Re: there's nothing in this world so sweet as love. And next to love the sweetest thing is hate ♌ balthazar (a)   there's nothing in this world so sweet as love. And next to love the sweetest thing is hate ♌ balthazar (a) EmptyMer 11 Jan - 12:28

Le Moyen-Âge n’était définitivement pas une époque où il était aisé de vivre. En effet, on avait à faire face à un bon nombre de calamités qui s’abattaient aussi bien sur les moldus que sur les sorciers. Les guerres, les famines ou même encore les maladies couraient les rues et s’abattaient sans pitié sur ceux qu’elles rencontraient. Aerin, elle, était habitée par un mal encore plus dévastateur que ces derniers : la haine. Cette dernière la rongeait et détruisait toute parcelle d’amour et de compassion pour les autres qu’elle pouvait bien avoir. Pourtant, petite, elle était un véritable petit ange, une jeune fille pleine de gentillesse et ouverte aux autres. Elle ressemblait alors énormément à sa mère, cette italienne issue d’une des plus grandes familles de Vérone. Elle en était d’ailleurs physiquement le portrait craché : de longues boucles blondes, de grands yeux noisette pétillants, une peau pâle et délicate et une allure royale. Mais ce qu’elle avait vécu, les pertes qu’elle avait enduré avait transformé l’adorable petite princesse d’autre fois en une souveraine cruelle et sans pitié. Ils étaient encore peu nombreux à pouvoir se faire une place dans son cœur endurci comme la pierre. Balthazar n’en faisait pas parti, malheureusement pour lui. Son lignage l’avait définitivement – ou presque – catalogué dès le premier regard comme un ennemi pour la jeune lionne. Pourtant, elle n’avait pas toujours méprisé les moldus comme elle le faisait aujourd’hui. Elle aurait même très bien pu les tolérer. Cependant, cette chasse aux sorcières qu’ils avaient instauré, la mort de ses parents et les subisses qu’elle avait enduré avait totalement changé la donne. Elle se montrait donc immonde avec tous ceux qu’elle assimilait à ceux qui en premier lieu lui en avaient fait. Voilà pourquoi, elle s’en prit si violemment à l’autre adolescent. Il avait voulu la défier, il apparaissait donc comme logique qu’elle lui rende la monnaie de sa pièce et qu’elle lui fasse payer son insolence. Pourtant, les choses n’en restèrent pas là et il en vint à tenir des propos forts et durs envers la jeune fille. En apparence, elle ne réagit pas, son regard ancré sur son bouquin. Mais intérieurement, elle bouillonnait. Comment osait-il lui dire de telles choses ? Pour qui se prenait-il ? Il n’était qu’un être inférieur, il n’avait pas le droit de se comporter de cette manière. Au début, elle voulut l’ignorer et n’ajouta rien alors qu’il partait mais plus elle tentait de ne plus penser à lui, plus elle sentait l’agacement poindre en elle si bien qu’elle finit par claquer son livre et par descendre elle aussi de l’arbre, prête à en découdre avec ce dernier. Elle commença à remonter le chemin par lequel ils étaient arrivés pour le rattraper quand elle aperçut sa silhouette au loin. Elle s’apprêtait à le héler et à lui dire ses quatre vérités quand soudainement, elle aperçut, fonçant sur la gauche en direction de son adversaire, une Acromentula visiblement prête à faire de ce dernier son repas du jour. Bien qu’en temps normal, la jeune fille n’avait cesse de répéter à tous ceux qui voulaient l’entendre qu’elle n’avait cure des moldus et de leur progéniture mais pourtant, à cet instant précis, elle sentit son sang tourner dans ses veines alors qu’accélérant ses pas, elle sortait sa baguette magique en visant le monstre. Elle hurla à Balthazar de se baisser alors qu’elle finissait par assommer l’araignée d’un puissant sortilège. Alors que cette dernière retombait inanimée sur le sol, elle s’arrêta – reprenant son souffle – avant de finalement rejoindre le jeune homme avec un sourire goguenard sur les lèvres.

«[color=indianred] Mon cœur est peut-être pourri mais c’est grâce à lui que tu es encore là. Alors, qu’est-ce que ça fait de devoir sa vie à un monstre comme moi ?[/indianred] » Sa voix était moqueuse et un brin hautain mais soudainement, elle s’arrêta alors qu’elle entendait au loin un bruit bien inquiétant. Se tournant lentement – mais surement – vers la provenance de ce dernier, son horreur fut totale alors qu’elle voyait une horde d’une dizaine d’Acromentulas affamées arriver en leur direction. Reculant en premier lieu de trois pas, elle se saisit de la main du jeune homme par réflexe et soudainement, elle lui hurla un ordre qu’il suivrait de toutes les manières s’il tenait à la vie « Cours ! »

Les deux jeunes gens commencèrent à partir, fuyant la mort certaine qui les attendait. La course poursuite était des plus effrénées alors que leurs prédateurs ne semblaient pas vouloir abandonner l’idée de faire d’eux leur festin. Déambulant entre les arbres, Aerin lançait de temps à autres des maléfices par-dessus son épaule pour tenter de ralentir leurs adversaires mais elle savait pertinemment que cela ne serait pas suffisant. Ils courraient sans pouvoir s’arrêter quand soudainement, ils trébuchèrent et s’enfoncèrent dans une sorte de grotte souterraines camouflée sous quelques branchages, s’enfonçant sous terre alors que les Acromentulas continuaient leur chemin, non conscientes de ce qui leur arrivait. Ils commencèrent à rouler, se cognant l’un contre l’autre et contre les parois de la grotte, jusqu’à finalement en toucher le fond, la tête d’Aerin rentrant en contact avec une pierre, lui faisant perdre connaissance…
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A. Balthazar Cartwright
A. Balthazar Cartwright

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MessageSujet: Re: there's nothing in this world so sweet as love. And next to love the sweetest thing is hate ♌ balthazar (a)   there's nothing in this world so sweet as love. And next to love the sweetest thing is hate ♌ balthazar (a) EmptyMer 11 Jan - 19:15

A chaque pas, il avait l’impression qu’un monde s’effondrait, quelque part – théorie moyenâgeuse du battement de l’aile du papillon. Chaque pas lui arrachait un tressaillement, comme si la simple idée d’avoir été si proche puis, d’un coup, si loin de son aimée lui était insupportable. A dire vrai, cette idée lui était insupportable. Mais la rage était toujours là, présente et fourbe, serrant son poing et faisant exploser son cœur sous sa chemise. Avec une nervosité exacerbée, il desserra le col de lacé de son habit, ouvrant celui-ci de manière détendue mais conventionnelle, se promettant de penser à relacer le tout une fois arrivé au marbre rassurant du château. Il se forçait à penser à tout sauf à Aerin – tâche bien difficile pour un cœur amoureux – et se fermait peu à peu au monde, focalisé sur la suite de son chemin. Il avait complètement abandonné son idée de « rester vigilant car, après tout, c’est la forêt noire » et avançait avec exaspération et empressement, allant même jusqu’à ignorer le cliquetis méchant de l’Acromentule à son côté. C’est juste le timbre de voix si adoré, si chéri de son âme-sœur qui le tirera de sa rêverie négative ; timbre de voix qui lui hurla sans aucune élégance de se baisser. Il n’eut même pas le loisir de lui obéir, il essaya d’esquiver l’araignée qui faisait déjà un petit bond mesquin vers lui et tomba parterre à plat ventre, les feuilles mortes se mêlant à ses cheveux d‘ébène. Il regarda le corps nerveux de la bête à côté de lui, terrassée par un sortilège lancée par la noble et très égoïste Aerin, qui se tenait là à reprendre son souffle. Ils se regardèrent, Balthazar légèrement surpris et la demoiselle affichant une moue indéchiffrable, quand elle finit par s’approcher de lui avec un sourire supérieur – et c’est reparti !, pensa le brun. « Mon cœur est peut-être pourri mais c’est grâce à lui que tu es encore là. Alors, qu’est-ce que ça fait de devoir sa vie à un monstre comme moi ? » Il grommela « Tu as tout intérêt à être plus studieuse à ces cours de savoir-vivre, tu es ma foi bien pire qu’une rustre moldue » en se relevant, époussetant ses vêtements et se passant de mains vigoureuses et nerveuses entre ses mèches de cheveux, y enlevant poussières et feuilles desséchées. Il s’apprêtait à dire quelque chose d’un peu plus rhétorique et intelligent quand les yeux de la jeune femme s’agrandirent de surprise – à moins que ce ne soit de peur ? – et qu’elle ne recule de quelques pas, surprenant pour le coup Balthazar qui suivit le mouvement, regardant ce qu’elle observait. Une demi-douzaine, voire beaucoup plus, d’Acromentula les regardaient, paire d’yeux perfides et vicieux rouges à l’allure inquiétantes. Balthazar sentit la Gryffindor lui prendre la main. Il aurait dû s’en réjouir, que dis-je, pouvoir s’envoler de soulagement et de bonheur – cela n’arrivait guère tous les jours – mais tout ce qu’il put faire, c’est se figer et regarder les araignées comme si elle sortait d’un autre monde – et sûrement pas du sien. Imperceptiblement, il serra avec force la main de la blonde, apparemment mal à l’aise face à de vulgaires insectes ; il fallait dire que, depuis le jour où une couleuvre avait choisi comme logement sa chemise de nuit, il ne portait dans son cœur ni les créatures rampantes ni les insectes en tout genre.

« Cours ! » hurla-t-elle, alors que commençait la course effrénée à travers les bois. Ca, Balthazar connaissait ; et si il se fit traîner par Aerin au début de la course-poursuite, il finit par la tirer avec détermination derrière lui, protecteur et inquiet plus pour elle que pour lui. Malheureusement pour eux, le brun ne pouvait atteindre sa baguette, négligemment laissée dans sa besace de fortune ; Aerin les défendait et Balthazar les guidait aussi bien que mal. Et ces cliquetis qui résonnaient dans ses oreilles, ces cliquetis vicieux et peu avenants… le beau brun avait l’impression de devenir fou. Il commençait à désespérer, à se demander si cette maudite forêt avait une fin, quand ils dégringolèrent, lui et Aerin, dans un trou profond et impossiblement présent. Bruits de corps qui se percutent, qui rencontrent pierres et mousses et, finalement, le silence. Juste le souffle de Balthazar et celui, plus ténu, de l’autre griffon. Il ne comprenait rien à ce qui se passait, un liquide chaud s’écoulant d’une plaie qu’il s’était faite au front, liquide chaud qui empoissait ses cheveux bruns d’ordinaires si soignés – enfin lavés, car il passait trop de mains dans ses cheveux pour qu’ils aient l’air soignés. Il se redressa sur un coude, abasourdi, comme s’il ne pouvait croire ce qui lui arrivait. Il trouva la source de la légère lumière ambiante, pu distinguer la cime des arbres et essaya de deviner à quelle profondeur ils se trouvaient. « Tout ça par ta faute » accusa Balthazar en se tournant vers Aerin, dont le souffle devenait presque trop ténu pour être naturel. Vaguement inquiet, il s’agenouilla sous la voûte de la grotte – jurant lorsque sa nuque entra en contact avec la roche dure et granuleuse – et posa avec une douceur extrême la tête de la jeune femme sur ses jeunes femmes. Au début négligemment, puis plus soucieusement et avec affolement, il lui distribua quelques petites claques qui lui auraient, sans aucun doute, valu un bon maléfice en pleine figure. Il se força à ne pas perdre son sang-froid et se pencha vers la blonde, approchant son oreille de sa bouche, fermant les yeux car il ne savait ce qu’il fallait vraiment faire. Il entendait toujours ce son, infime, de l’air entrant et sortant des poumons d’Aerin. « Aerin » commença-t-il d’une voix blanche, la peur et l’adrénaline lui faisant perdre son sens des conventions et des politesses. « Si tu passes à trépas maintenant, je te jure que je te tue ! » s’écria-t-il, espérant que telle insolence et telle inquiétude la sortirait de son inconscience. Il écrasa sa main sur la joue de la jeune femme avec une force magistrale, exacerbée par de la terreur pure, quand elle ouvrit un œil chocolaté. Il soupira, sa bouche arrondie pour filtrer l’air finissant par se transformer en petit sourire mi-rassuré mi-inquiet de sa réaction. « T’avais intérêt à pas mourir, je n’aurai pu me justifier auprès de ton oncle » finit-il par dire, soulevant avec douceur la nuque de Aerin pour reposer son crâne sur le sol – calmé et rassuré, il finit par se masser la nuque en cherchant dès cet instant un moyen faisable de sortir de là.


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E. Aerin Gryffindor
E. Aerin Gryffindor

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MessageSujet: Re: there's nothing in this world so sweet as love. And next to love the sweetest thing is hate ♌ balthazar (a)   there's nothing in this world so sweet as love. And next to love the sweetest thing is hate ♌ balthazar (a) EmptyMer 11 Jan - 20:07

Aerin n’était guère appréciée des autres élèves du château, juste d’une petite minorité. Et à vrai dire, cela ne la dérangeait pas énormément. Elle n’était pas foncièrement sociable et elle préférait la compagnie d’un animal à celui d’un humain. Pourtant, quand elle s’attachait à une personne, c’était pour la vie. Sa loyauté était sans faille et ceux qu’elle portait dans son cœur pouvait être assurés qu’elle serait toujours là pour eux, à n’importe quel moment et pour n’importe quoi. Elle était une personne difficile mais une personne prête à tout pour ceux à qui elle avait accordé son affection. En temps normal, sauver Balthazar comme elle venait de le faire n’était un acte qu’on ne se saurait attendu de sa part qu’envers un de ses proches. Pourtant, elle n’avait pas hésité une seule seconde avant d’abattre l’araignée géante qui menaçait l’autre Gryffindor, pas plus qu’elle ne l’avait fait avant d’empoigner sa main et de le tirer à sa suite pour s’enfuir. Si elle avait en premier lieu était celle qui avait mené la course, le jeune homme avait finalement pris de la vitesse et l’avait dépassée, la trainant à sa suite. Pendant quelques secondes, elle avait été surprise de cela : elle avait toujours été bien plus rapide que la majorité des gens et c’était la toute première fois qu’elle voyait une personne la battre dans ce domaine. Cependant, cette idée fut rapidement chassée de son esprit, celle lui hurlant qu’elle ne voulait pas finir en casse-croûte pour bestiole répugnante la dominant largement. La chute que connurent les deux jeunes gens furent assez violente et brutale : ils se cognèrent plusieurs fois l’un contre l’autre mais aussi contre les parois rocheuses du trou dans lequel ils tombaient. La réception fut le moment le plus douloureux, notamment pour Aerin dont la tête rentra en contact avec une grosse pierre qui trainait là. Elle tomba d’ailleurs quelques instants dans l’inconscience, le choc ayant été trop important et il fallut que Balthazar use de bien des efforts pour la réveiller. Ce fut une claque plus forte que les autres sur sa joue qui la tira de l’état presque comatique dans lequel elle se trouvait : elle ouvrit difficilement un de ses yeux chocolat, reconnaissant dans la pénombre la silhouette du jeune homme au-dessus d’elle. Elle l’entendait vaguement parler mais elle était encore étourdie par ce qu’elle venait de dire si bien qu’elle ne dit rien et ne fit rien alors qu’il la reposait au sol. Il lui fallut quelques minutes pour rassembler un semblant d’idées et de conscience de l’endroit où elle était, d’avec qui elle s’y trouvait et surtout, ce qui avait bien pu se passer.

Elle sentait du sang couler non seulement sur son front – à l’instar du jeune homme – mais aussi le long de sa nuque, coulant sournoisement sur cette dernière mais également dans son dos et sur sa robe qui – déjà rouge – se teintait encore plus de carmin. Son corps était lourd, si bien que le moindre mouvement lui paraissait d’une difficulté extrême. Elle avait un mal de chien à rester consciente mais elle faisait tous les efforts pour ne pas lâcher prise : elle savait pertinemment que si elle lâchait prise, il y aurait un risque pour qu’elle ne se réveille plus du tout. Elle tenta en tout premier lieu de relativiser un peu les choses : au moins, ils n’étaient plus à la portée des Acromentulas. Mais en contrepartie, il semblerait qu’ils fussent tombé dans une grotte souterraine que les années – voire les siècles – avaient du camoufler aux regards des vivants. Ils étaient vivants et c’était déjà une bonne chose même si elle était dans un piteux état et que lui aussi avait l’air blessé. En gros, la situation aurait pu être pire mais ils étaient tout de même dans un sacré pétrin. Elle ne put s’empêcher de penser à son oncle alors que Balthazar le ramenait sur le tapis pour justifier ses actes. Ils n’avaient jamais eu de bons rapports depuis la mort de ses parents et elle ne le portait plus dans son cœur depuis lors. Elle le considérait comme un traitre à son sang, non pas en raison de l’affection qu’il portait aux moldus – et qui était pour eux une source de conflits permanente – mais parce qu’elle considérait qu’il avait abandonné son frère, son père à elle.

« Va tu n’aurais pas eu à t’en justifier, il aurait probablement été ravi de pouvoir enfin se débarrasser de moi. Tu devrais peut-être même remonter sans moi, tu seras surement gracieusement récompensé si je disparais aujourd’hui. » Elle dit ça sur un ton à la fois plaisantin et en même temps extrêmement sérieux, comme lorsque l’on déguise la vérité sous une boutade pour en rire. Il n’y avait pourtant rien de drôle dans tout cela mais la jeune fille était ainsi : même ses propres drames, elle les prenait de haut et avec provocation. Ne s’attardant d’ailleurs pas sur ce semi-aveux qu’elle venait de faire au jeune homme, elle reprit une nouvelle fois la parole. Comme auparavant, sa voix n’était qu’un murmure, traversé par un sifflement douloureux qui trahissait sa difficulté à parler, alors qu’elle ne bougeait pas d’un centimètre, les yeux clos pour se concentrer « D’ailleurs, je te ferais remarquer que le sauvage ici-même, c’est toi. Je veux bien que tu ne sois qu’un manant mais tout de même, on ne t’a jamais appris qu’il ne fallait pas lever la main sur une femme, encore plus quand cette dernière est une aristocrate, une héritière d’une des plus grandes familles anglaises et italiennes. Qui est le rustre de nous deux, hmm ? » Elle disait cela à la fois comme une réprimande mais pourtant, on pouvait sentir une pointe de boutade derrière ces mots, d’une provocation un poil plus gentille et plus taquine qu’à l’accoutumée alors qu’elle serrait soudainement les dents, une douleur fulgurante lui prenant le crâne et que sa cicatrice se mettait à la brûler signe que Voldemort n’était pas loin muhahaha -> . Elle se tut alors, se sentant nauséeuse mais n’étant pas du genre à se plaindre ou à demander de l’aide à qui que soit, son orgueil le lui interdisant.
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A. Balthazar Cartwright
A. Balthazar Cartwright

PARCHEMINS ENVOYÉS : 42
INSCRIPTION : 26/12/2011
CRÉDIT : cristalline. tumblr.
PATRONUS : un grapcorne.
BAGUETTE : bois d'orme, trente centimètres sept, larme de sirène, inflexible.
CITATION : « L’amour est la seule déception programmée, le seul malheur prévisible dont on redemande. »


chocogrenouille
ANNÉE D’ÉTUDE: quatrième.
MATIÈRES FAVORITES/MOINS AIMÉES: faune et flore, maniement des armes/le reste.
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MessageSujet: Re: there's nothing in this world so sweet as love. And next to love the sweetest thing is hate ♌ balthazar (a)   there's nothing in this world so sweet as love. And next to love the sweetest thing is hate ♌ balthazar (a) EmptyJeu 12 Jan - 19:17

Trop de douceur, trop d’inquiétude, trop d’amour. Balthazar n’aimait pas ça ; et la Bête n’était pas en reste. Se sentir dépendant de quelque chose ou – pire – de quelqu’un était un sentiment qu’il n’aimait pas ; pourtant, il avait appris à vivre avec ce pincement au cœur constant, cette impression de n’être plus rien à chaque nouveau regard, plus indifférent que le dernier. Il tremblai, le sang parcourant trop vite ses petits veines, son cœur s’affolant quand il comprit qu’il était coincé avec elle dans une grotte exigüe. Balthazar n’avait jamais été claustrophobe. Pourtant, à cet instant précis, il avait l’impression que les murs sinueux de la grotte se refermaient sur lui, l’emprisonnaient à jamais pour ne jamais le laisser ressortir. Il ferma les yeux, fronça légèrement les sourcils en débitant ses idiots paroles, alors qu’Aerin semblait juste émerger. Il s’obligea à compter jusqu’à dix, avec une attention et une application religieuse, presque douloureuse. Sa respiration se régula, il se força à l’idée de passer quelques temps coincé ici avec Aerin et rouvrit deux prunelles bleues pleines d’appréhension. « Va tu n’aurais pas eu à t’en justifier, il aurait probablement été ravi de pouvoir enfin se débarrasser de moi. Tu devrais peut-être même remonter sans moi, tu seras surement gracieusement récompensé si je disparais aujourd’hui. » ironisa-t-elle, pince-sans-rire qu’un sourire timide étirait les lèvres du jeune homme – il ne savait si il devait se formaliser du sérieux de sa phrase ou juste simplement en rire légèrement, la prenant pour une blague. Il préféra laisser cette timidité sur son visage, chose plutôt rare mais à la fois de plus en plus fréquente. Il n’osa pas lui avouer que la laisser ainsi, à la merci de la forêt noire et de ses Acromentulas, lui était impossible, voire inenvisageable. Il préféra jouer la carte de « je dis le contraire de ce que je pense » en lançant, d’un ton incroyablement sérieux malgré les esquisses de sourire qui remontaient ses coins de lèvres : « Oh, ne me tente pas je t’en prie. Je suis sûr que la récompense en vaut le sacrifice » rajouta-t-il, un brin malingre, dardant vers elle un regard malicieux avant de vite reporter sur la voûte de la grotte des yeux inquiets, curieux de trouver un moyen de s’en sortir. « D’ailleurs, je te ferais remarquer que le sauvage ici-même, c’est toi. Je veux bien que tu ne sois qu’un manant mais tout de même, on ne t’a jamais appris qu’il ne fallait pas lever la main sur une femme, encore plus quand cette dernière est une aristocrate, une héritière d’une des plus grandes familles anglaises et italiennes. Qui est le rustre de nous deux, hmm ? » Il ne put s’empêcher de s’esclaffer doucement, palpant d’une main éraflée d’une longue plaie sanguinolente le mur naturel de l’endroit où ils étaient piégés. Il ne répondit pas, ses lèvres pincées en un sourire joyeux. Il cherchait n’importe quoi, un passage secret enfoui, une dalle de marbre prête à être déplacée pour les mener vers les douches féminines des Gryffindor.. n’importe quoi.

Il tourna un regard désabusé vers la blonde, prêt à lui dire qu’ils étaient coincés jusqu’au bout de leur courte vie quand il vit les muscles de sa mâchoire en marche, son immobilité crispée et son regard farouche, comme si elle pouvait être plus forte que la douleur. Une réelle lueur d’inquiétude dans l’œil, il se pencha au-dessus d’elle. « Euh.. ça va ? » Il se reprit, bêtement. « Non, évidemment que cela ne va pas. Ne parle pas » ordonna-t-il, s’agenouillant de nouveau et posant à nouveau sa tête sur ses genoux, avec force et autorité peut-être. Il écarta avec douceur deux mèches de cheveux, ses lèvres toujours pincées – en une grimace sévère cette fois –, les reposant derrière son oreille. En temps normal, oui, il aurait été affreusement gêné ; mais il n’avait d’yeux que pour le liquide qui s’écoulait du front de la jeune femme, ignorant par ailleurs sa propre perte de sang qui se calmait un peu, d’ailleurs. « Ne bouge pas » dit-il doucement. « Je promets de ne pas te lancer de maléfices. » Il tira son sac vers lui et en sortit sa baguette, heureusement indemne après leur chute qui ressemblait de plus en plus à une cavalcade effrénée. Il pointa le bout de sa baguette vers elle, vers la plaie plus exactement, alors que la concentration se lisait sur son visage. Un mince filet d’eau claire s’échappa du bois d’orme, lavant la plaie alors que le visage de Balthazar se faisait de plus en plus soucieux. Alors que l’eau lavait le sang, un mince filet rosé tombant sur le côté de la tête, il se mit à monologuer, plus pour la distraire qu’autre chose. « Je crains que ta tirade ne tienne pas la route, Aerin. Je veux dire, aurais-tu préféré, dans tout ton nombrilisme et ton orgueil, que je sois galant et toi morte ? Pour ma part, si tu es en vie, être un rustre me va. Une vie ne vaudra jamais la délicatesse. Remercie-moi, plutôt, car c’est mon cœur de manant, de sang-impur, pire, de né-moldu qui t’a sauvé des griffes de la Mort. Ainsi deviendrai-je un grand héros, le plus grand de tous, le plus brave aussi. « Celui qui a sauvé Aerin Gryffindor d’une morte certaine ». Cela ne sonne-t-il pas divinement bien ? » s’enthousiasma-t-il, avec un grand sourire sur les lèvres alors que, enfin, la plaie se laissait voir – une grimace venant remplacer le sourire si vite épanoui. « Ce n’est pas joli-joli. Pas toi, hein. Ta plaie. » Il soupira. « Dame Radegonde – il prononça se nom avec une infinie tendresse, se souvenant de toutes les pleines lunes où elle l’avait accompagné à une grotte en tout points similaires – ferait sûrement mieux. Fera mieux. As-tu d’autres plaies ? Que je les lave un tout petit peu. » précisa-t-il d’un ton égal, qui ne laissait rien transparaître de la musique de son cœur, prêt à bondir hors de sa poitrine.

1008 mots
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E. Aerin Gryffindor
E. Aerin Gryffindor

PARCHEMINS ENVOYÉS : 83
INSCRIPTION : 20/12/2011
CRÉDIT : tumblr - hellsangels.
PATRONUS : un griffon.
BAGUETTE : prunellier, ventricule de coeur de griffon, vingt-huit centimètres cinq.
CITATION : don't try too hard to be something you're not.


chocogrenouille
ANNÉE D’ÉTUDE: quatrième
MATIÈRES FAVORITES/MOINS AIMÉES: potions - maniement des armes - magie noire / religion- apprentissage domesique
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MessageSujet: Re: there's nothing in this world so sweet as love. And next to love the sweetest thing is hate ♌ balthazar (a)   there's nothing in this world so sweet as love. And next to love the sweetest thing is hate ♌ balthazar (a) EmptyJeu 12 Jan - 20:11

Se retrouver coincée dans un trou, au beau milieu de la forêt, avec son pire ennemi n’était pas franchement ce qu’on pouvait considérer comme le grand rêve de la vie d’Aerin, d’autant plus que la blonde se doutait qu’à l’extérieur de leur abri, des Acromentulas devaient être en train de grouiller à la recherche de leurs casse-croûtes. Elle se sentait poisseuse avec tout ce sang qui coulait sur elle et si, déjà elle n’aimait pas cette sensation, cette dernière avait comme second méfait de lui rappeler un autre moment de son existence où son corps avait connu des blessures similaires aux raisons pourtant bien différentes. Aerin était rarement blessée : elle était une sorcière vraiment très douée et une combattante hors pair. Rares étaient ceux qui pouvaient se battre contre elle et lui porter un coup. Mais ce jour-là, elle se trouvait dans une faiblesse des plus totales et son orgueil en prenait un sale coup. Pourquoi n’était-ce pas sa cousine ou encore son meilleur ami qui la voyaient ainsi ? Elle était définitivement une des jeunes personnes les plus malchanceuses au monde. Elle ne pouvait pas s’empêcher de prendre la situation avec ironie, tant elle était blasée. Allait-elle mourir ici ? C’était possible, après tout, elle n’avait pas besoin d’être guérisseuse pour sentir qu’elle avait pas mal de blessures plus ou moins graves qui nécessitaient des soins immédiats qu’un quatrième année comme Balthazar – et même elle – n’était pas possible de prodiguer. Pourtant, elle n’était pas paniquée ou effrayée, loin de là. Au contraire, elle était habitée par un calme terrifiant en vue de sa situation. Elle en plaisantait même, roulant des yeux en entendant les réponses du garçon, un sourire un peu moins méchant qu’habituellement sur ses lèvres, plus taquin. Cependant, elle se contracta nettement quand il revint vers elle et qu’il la posa sur ses genoux. Depuis les évènements qu’elle avait vécus, Aerin avait développé un certain dégout quant au contact physique, spécialement avec celui des hommes et elle se tendit alors qu’il multipliait les gestes à son égard. Malgré le fait qu’elle pouvait à peine bouger, tout son corps était sous tension alors qu’il nettoyait sa plaie et elle ne réagit pas tout de suite aux propos du jeune homme alors qu’elle se contentait de le darder du regard, plongeant le sien dans celui du brun. Elle le fixait pour la première fois sans animosité, le regard vide et pourtant intense en même temps. Elle le jaugeait, c’était évident. Elle se demandait pourquoi il l’aidait alors qu’elle s’était montrée immonde avec lui depuis leur premier jour au château. Aerin voyait le mal partout autour d’elle et elle cherchait presque toujours le sens caché des gestes ou des mots des gens. Il ne faisait pas exception, cependant alors que le temps passait et qu’un silence s’installait, elle dut bien accepter le fait qu’il ne semblait pas avoir d’attention malveillante derrière la tête et elle se détendit légèrement, restant tout de même un peu sur le quai vive.

Elle ne put empêcher un très léger sourire amusé de venir arrondir la courbe de ses lèvres alors qu’elle pensait à son très cher frère. Si ce dernier venait à apprendre ce que sa sœur était en train de vivre, il remuerait ciel et terre pour la retrouver en jurant sur tous les saints de faire des araignées géantes de la chair à pâtée pour hippogriffes. Il était naturellement démesuré à son égard et il ne supportait pas de voir la moindre coupure sur sa petite sœur alors s’il assistait à son état actuel, il pourrait en faire une syncope. Cependant, une fois ses lèvres ayant perdu toute trace d’émotion, elle reporta de nouveau son attention vers son camarade alors qu’elle reprenait la parole, sa voix toujours égale à un murmure difficile, sa respiration un brin sifflante « Tu oublies que pour devenir un héros c’est une princesse qu’il faut sauver ou tout du moins, une personne que le peuple aime de tout son cœur. Et nous savons toi comme moi que dans mon cas, aucun des deux n’est juste. » Après tout, elle n’appartenait pas à la famille royale anglaise et elle était loin d’être populaire au château. La plupart des élèves avaient une peur terrible d’Aerin, non seulement en raison de ses idées bien arrêtées qu’elle assumait totalement, mais aussi de sa personnalité forte et glaciale et de ses nombreux talents qui faisaient d’elle une personne redoutable qu’il ne valait mieux pas se mettre à dos. En parlant de dos, ce dernier la lançait terriblement et elle était presque certaine qu’une longue plaie traversait tout ce dernier, de son épaule droite à sa hanche gauche. Elle avait surement du glissé contre le mur de la grosse et rencontrer une pierre un peu trop aiguisée. Cependant, pas du genre à se plaindre, elle continuait de faire comme si de rien n’était, même si le garçon avait bien remarqué son état pour le moins critique. Décidant d’ailleurs, plutôt que de paraitre comme une demoiselle en détresse, de le prendre à revers, elle répondit à ce dernier avec son éternel sourire en coin un brin moqueur et supérieur, et pourtant également joueur avec toujours le même ton « Si tu me demandes ça pour pouvoir regarder ce qui se cache sous ma robe, tu perds ton temps Cartwright, ça n’arrivera pas. » Inutile de dire que son professeur de savoir-vivre se serait tué d’un coup de poignard en plein cœur si elle avait entendu son élève dire une telle chose. Pourtant, loin de se décontenancer face à la provocation faussement sensuelle de ses propos, Aerin se contenant de fixer Balthazar avec insolence, sans détourner son regard du sien, pour lui montrer que même diminuée dans sa condition physique, ça ne changeait strictement rien. Elle restait, et resterait toujours peu importe les circonstances celle qui menait la danse entre eux deux. Et nul doute que le nouveau tableau sur lequel elle venait d’amener la discussion lui faisait marquer de nombreux points : déjà qu’il était peu conventionnel et habituel d’entendre une telle remarque dans la bouche d’une fille – qui plus est, de bonne famille – elle pouvait paraitre comme irréelle dans celle de la blonde qui n’avait jamais montré d’intérêt pour les choses de ce domaine. Mais soit, elle avait envie de malmener son camarade et sur le moment, c’était la première chose lui étant venu à l’esprit. Restait à savoir si cela allait faire mouche ou non.
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A. Balthazar Cartwright
A. Balthazar Cartwright

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MessageSujet: Re: there's nothing in this world so sweet as love. And next to love the sweetest thing is hate ♌ balthazar (a)   there's nothing in this world so sweet as love. And next to love the sweetest thing is hate ♌ balthazar (a) EmptyDim 15 Jan - 12:28

« Tu oublies que pour devenir un héros c’est une princesse qu’il faut sauver ou tout du moins, une personne que le peuple aime de tout son cœur. Et nous savons toi comme moi que dans mon cas, aucun des deux n’est juste. » Il retint le petit sourire contrit qui menaçait d’étirer ses lèvres. Naïvement, il pensait qu’elle était une princesse, non, une reine. Une reine de beauté, la reine de son cœur. Il aurait pu poser genou à terre et lui déclamer sa flamme, comme il rêvait de le faire environ toutes les cinq secondes. Mais à la place du sourire contrit, c’est un sourire contenu qui s’est installé sur ses lèvres, un sourire amusé qui voulait sans doute dire « oh, j’en sais plus que tu n’en sauras jamais ». Pas tout à fait supérieur, pas tout à fait indifférent. Balthazar était plutôt content. Il avait senti ses muscles se contracter, lorsqu’il lui avait servi, à nouveau, de reposoir. Il avait senti le regard ancré dans le sien, l’insistance dans la chose, mais avait fait mine de se concentrer sur la plaie – qui avait décidément une sale tête. Il ne voulait pas la gêner – et avait bien compris, toutefois, que les contacts la dérangeaient. Des fois, il était vrai, le brun se demandait pourquoi Il avait voulu qu’il soit destiné à cette femme. Lui, toujours avide de relations et de contacts ; elle, renfermée comme une boîte et aussi bavarde qu’une chaise. Balthazar se demandait s’il existait un sortilège capable de faire parler les chaises. « As-tu d’autres plaies ? Que je les lave un tout petit peu. » lui avait-il demandé, avec toute l’innocence et la gentillesse du monde, alors qu’Aerin l’avait traîné dans la boue il y avait à peine cinq minutes ; alors qu’il avait décidé qu’il allait la détester jusqu’à la fin de ses jours. Il ne se préoccupait que d’elle, car elle était le centre de son monde, la moitié de sa raison de vivre. Il dardait sur elle un regard ardent, inquiet et vigilant – car il était presque persuadé que la Gryffindor n’était pas le genre à se plaindre, trop orgueilleuse pour ça. S’il l’avait fallu, il l’aurait assommée sans sommation pour la soigner. Clair qu’elle n’aurait pas apprécié ; mais Balthazar n’était pas là pour se faire apprécier. Il voulait juste se faire aimer. Et la sauver. Accessoirement. « Si tu me demandes ça pour pouvoir regarder ce qui se cache sous ma robe, tu perds ton temps Cartwright, ça n’arrivera pas. » Ah, pour faire mouche, la remarque fit mouche..

La remarque de la jeune femme eut un effet immédiat – et escompté. Balthazar devint aussitôt très rouge, avant de devenir très pâle et de redevenir très rouge. Il essaya de marmonner quelque chose, discours décousu incompréhensible et improbable. Gêné, et aussi étonné qu’elle ait pu penser cela de lui, il ne dit rien ; la reposant de ses doigts tremblants parterre. Vexé, aussi. Il se leva à côté d’elle, le dos plié afin de ne pas faire connaissance avec la voûte douloureuse de la grotte. « Ta fierté te perdra » finit-il par lâcher du bout des lèvres, enjambant la jeune femme pour tâter le « gouffre » qui les avait menés jusque là. Ils étaient, estima-t-il, à environ cinq mètres sous terre. Ses doigts grattèrent la terre, à la recherche de prises ou de branches suffisamment solides pour les permettre de grimper. Mais il ne ramassait que de la boue, ne gagnait qu’à avoir de la saleté sous les ongles. Il grogna encore quelque chose d’incompréhensible et se tourna vers Aerin, une couleur rosée lui colorant toujours les joues. « Je crains ne pas trouver de solution. Alors si madame a une idée, qu’elle parle sinon elle finira ses bien piètres jours au côté d’un impie dans une grotte mystérieuse et inconnue. » Il se laissa tomber à côté d’Aerin, dardant sur elle un regard un peu colère – suite à la remarque précédente de la blonde – et croisa les bras, l’air buté. Il ne semblait ni prêt à parler ni à faire quoi que ce soit, ses sourcils froncés au-dessus de ses yeux bleus qui avaient pris une couleur orageuse qui n’annonçait rien de bon. Il avait une mauvaise impression qui lui creusait le cœur, fausse et bien évidemment irraisonnée : Aerin doutai de son amour pour elle. Mais d’un autre côté, elle en ignorait tout. Ca restait quand même une trahison à ses yeux : comme si il était incapable de lui offrir de l’aide, de lui offrir son inquiétude sans attendre quelque chose de sa part. Qu’elle souffre, pensa-t-il, et que cela la rende humble !

Spoiler:
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E. Aerin Gryffindor
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INSCRIPTION : 20/12/2011
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MessageSujet: Re: there's nothing in this world so sweet as love. And next to love the sweetest thing is hate ♌ balthazar (a)   there's nothing in this world so sweet as love. And next to love the sweetest thing is hate ♌ balthazar (a) EmptyDim 15 Jan - 14:07

Aerin n’était pas franchement une grande adepte des mondanités et bavarder avec ses camarades n’était pas son fort. Elle était une sorcière efficace mais une piètre humaine. Elle ne s’épanchait et ne se livrait qu’à quelques rares individus dont son meilleur ami Eivind qui faisait toujours tout pour la faire sourire et pour lui rendre le goût de rire. Elle se souviendrait toujours de ce jour où elle avait appris pour les parents de ce dernier et où, sans grand discours, elle lui avait offert son amitié juste en lui tendant la main. Depuis, les deux jeunes gens étaient inséparables et peu comprenaient comment un garçon aussi enjoué et plein de vie pouvait trainer avec un glaçon ambulant comme elle. C’était la même chose pour son frère et pour elle : physiquement, la ressemblance était frappante : même peau dorée par le soleil italien, même chevelure blonde comme les blés, même prestance royale et pourtant, ils n’avaient pas le moins du monde la même personnalité. Ou, tout du moins, ils ne l’avaient plus. Eux qui étaient comme des jumeaux dans le passé avaient vu leur lien s’effilocher en raison des évènements tragiques qu’ils avaient connus. Mais ils s’aimaient toujours autant et toucher à un des deux Gryffindor, c’était avoir l’autre sur le dos sans l’ombre d’un doute ! Mais pour l’heure, la belle blonde était bien loin de son frère et elle devait se débrouiller seule avec son camarade. Et autant dire que les choses n’étaient pas forcément bien parties quand on connaissait les rapports entre ces deux-là. Et même si – pour une fois – la jeune fille essayait de faire quelques efforts (à croire que le coup qu’elle avait pris sur la tête avait également affecté ses foncions réflexives), elle avait fait un bide. Bien qu’elle fut tout d’abord amusée de voir la gêne sur le visage du jeune homme qui était devenu aussi rouge qu’un – charmant – coquelicot, elle ne comprit pas pourquoi il s’emballa autant dans la colère. Ce n’était après tout qu’une petite boutade qu’elle venait de lui faire. Elle lui avait dit bien pire dans le passé, pourquoi se formalisait-il de ça. Elle vit ses gestes nerveux et quand il parla de sa fierté, elle fut bien obligée de lui concéder mentalement quelques points même si elle ne comprenait pas pourquoi il était si furieux. Elle ne put retenir un petit soupir de lassitude – les rapports humains étaient décidément un mystère pour elle – alors qu’il revenait s’asseoir à côté d’elle, les bras croisés sur la poitrine et le regard orageux. Elle ne put s’empêcher de trouver qu’il ressemblait à un petit enfant boudeur, à qui on avait refusé un énième caprice. Il était plutôt amusant comme ça, si bien qu’elle eut un petit rire, qui se changea en toux alors qu’elle crachotait un peu de sang. Cependant, ne se formalisant pas de cela – elle n’était pas du genre coquette et tant pis si elle abimait sa robe, elle en avait d’autre – et elle recommença à le fixer de ses yeux sombres alors que lentement – mais surement – elle levait difficilement son bras en direction du garçon. Lorsque sa main atteignit le visage de ce dernier, elle appuya un bref instant sur la joue de ce dernier avec deux doigts, dans une petite tape faible en raison de son peu de force mais qui se voulait taquine et pour une fois, un peu gentille alors qu’elle chuchotait toujours à son égard.

« Je plaisantais, idiot. »

Au moins, on ne pourrait pas dire qu’elle n’avait pas fait preuve de bienveillance à son égard au moins une fois dans sa vie si elle venait à mourir comme il l’avait suggéré ! Elle soupira de nouveau alors qu’elle tournait difficilement sa tête en direction de la source de la faible lumière qui provenait de l’extérieur, juste au-dessus d’eux. Il était plus qu’évident qu’ils ne pourraient pas remonter par-là, notamment elle dans l’état dans lequel elle se trouvait. Cependant, ce n’était pas pour autant qu’il fallait renoncer et se déclarer d’ors et déjà comme mort. Elle ne fonctionnait pas comme ça. Elle était une Gryffindor et même comme tout semblait perdu d’avance, elle continuait de chercher un moyen de traverser les épreuves. Bornée ? Totalement. Il n’y avait pas pire dans tout le château qu’elle à ce sujet. Mais pour elle, c’était une qualité plus qu’un défaut : la détermination était la clef qui permettait d’arriver à bout des difficultés et d’atteindre son but. Reprenant une nouvelle fois la parole, elle s’adressa au jeune homme avec un peu plus de sérieux que la fois précédente.

« Et pour te répondre, oui j’ai une idée. Même deux. Premièrement, peut-être que tu l’ignores – je ne le sais pas – mais les Patronus peuvent aussi servir de messager. Envoie le tien trouver une personne de confiance au château, un ami qui pourrait nous sortir de là. Si tu n’as personne en tête, envoie-le auprès de mon frère ou de ma cousine, ils nous retrouveront sans mal. Pour ce qui est de nous, je ne pense pas que ce soit un simple trou apparut de nulle part. Si c’est une grotte, elle doit avoir une sortie, mais quelques pierres doivent en boucher le chemin. Il va donc falloir que tu creuses mon cher Cartwright et que tu trouves où se cache ce dernier. »

Elle tourna son visage dans la direction du jeune homme, lui offrant une nouvelle fois un petit sourire vainqueur – du genre « tu vois tu parles beaucoup mais c’est encore moi qui mène le jeu et qui gagne. » - mais cette fois-ci, sans méchanceté. Après tout, s’ils étaient coincés ici et s’ils voulaient sortir en un seul morceau – et vivants surtout – il fallait qu’ils se servent les coudes, non pas qu’ils se lancent des pierres dessus. Voilà pourquoi la jeune fille refrénait les pulsions meurtrières qu’elle avait habituellement en présence des né-moldus. De plus, quelque chose la troublait bien qu’elle ne l’avouerait jamais de vive voix – ni à elle-même d’ailleurs. Elle ne comprenait pas pourquoi il se montrait si gentil avec elle et cela l’ébranlait, la chamboulait. Mais elle était Estë Aerin Gryffindor et les sentiments n’étaient pas pour elle alors elle préférait les enfermer tout au fond de son cœur, à double clef, et prétendre qu’elle n’en possédait pas. C’était plus simple comme ça. Oui, vraiment plus simple…

Spoiler:
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A. Balthazar Cartwright
A. Balthazar Cartwright

PARCHEMINS ENVOYÉS : 42
INSCRIPTION : 26/12/2011
CRÉDIT : cristalline. tumblr.
PATRONUS : un grapcorne.
BAGUETTE : bois d'orme, trente centimètres sept, larme de sirène, inflexible.
CITATION : « L’amour est la seule déception programmée, le seul malheur prévisible dont on redemande. »


chocogrenouille
ANNÉE D’ÉTUDE: quatrième.
MATIÈRES FAVORITES/MOINS AIMÉES: faune et flore, maniement des armes/le reste.
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MessageSujet: Re: there's nothing in this world so sweet as love. And next to love the sweetest thing is hate ♌ balthazar (a)   there's nothing in this world so sweet as love. And next to love the sweetest thing is hate ♌ balthazar (a) EmptyMer 18 Jan - 18:58

Et elle se prenait la peine de se moquer de lui, de surcroît ! Autant préciser que toute quiétude avait quitté l’esprit de Balthazar, alors qu’il faisait jouer ses muscles sous ses doigts gelées, espérant ainsi ne pas mourir de froid dans d’atroces souffrances. Il frissonna légèrement lorsqu’un coup de vent plus fort que les autres les cueillit, refroidissant la grotte jusqu’à ce que le brun se demande si c’était littéralement possible de mourir de froid. Elle se moquait de lui. Elle se moquait de lui. Cette phrase résonnait en lui à chaque battement de cœur ; et vu la présence d’Aerin, Dieu seul savait à quel point son cœur battait vite. Il détourna le regard à la vue du sang. Non pas que cette vue l’insupportait ; juste le fait de voir Aerin en cracher suffisait : il savait qu’il serait du genre à fondre sur place et à se montrer encore plus inquiet. Il ne voulait pas. Il boudait son amour. Il levait innocemment le nez, les yeux plongés dans les nuages blanchâtres tout là-haut , quand il sentit deux doigts – qu’il aurait aimé chauds mais qui lui semblait gelés – se poser sur sa joue, petite tape amicale. Il ne pouvait y croire, même si Aerin était la seule personne présente. Il darda vers elle un regard sombre, qui hésitait encore contre l’énervement et la tendresse, devant tant de faiblesse de sa part. Il ne dit rien. « Je plaisantais, idiot. » dit-elle d’un ton qui n’avait rien de méchant, ou encore de méprisant. Ce ton lui semblait presque doux, tendre. Un peu comme sa petite tape. Balthazar ne dit rien, préférant garder cette sorte de secret pour lui, genre de moment qu’il pourrait se ressasser, indéfiniment, tard dans la nuit. Il resta de marbre, sa mâchoire se serrant mais ses yeux avaient quitté toute lueur énervée, tout comportement orageux. Les deux gryffindor levèrent d’un même mouvement les yeux vers les cieux, la lumière découpant sur leurs visages des formes que seule elle pouvait comprendre. Le brun se laissait aller à la mélancolie, à cet instant précis, et en attendant sans doute que sa chère blonde trouve une solution au problème – car il ne semblait pas disposer à réfléchir, en cet instant précis. « Et pour te répondre, oui j’ai une idée. Même deux. Premièrement, peut-être que tu l’ignores – je ne le sais pas – mais les Patronus peuvent aussi servir de messager. Envoie le tien trouver une personne de confiance au château, un ami qui pourrait nous sortir de là. Si tu n’as personne en tête, envoie-le auprès de mon frère ou de ma cousine, ils nous retrouveront sans mal. Pour ce qui est de nous, je ne pense pas que ce soit un simple trou apparut de nulle part. Si c’est une grotte, elle doit avoir une sortie, mais quelques pierres doivent en boucher le chemin. Il va donc falloir que tu creuses mon cher Cartwright et que tu trouves où se cache ce dernier. » dit-elle. Balthazar avait l’impression de ne jamais l’avoir tant entendue parler d’un coup.

Elle lui sourit et le revoilà coincé dans un cercle vicieux : lui obéir, encore et toujours, par amour. Peut-être ce fut la lassitude d’être coincé ici, ou encore la légère douleur qui commençait à se faire ressentir dans son front ; mais il le prit très mal. Le revoilà jouet, simple aide pour sortir d’ici. Il avait l’impression qu’elle était gentille pour une seule et unique raison : lui pouvait se mouvoir alors qu’elle était clouée au sol. Après cela, lorsqu’ils seraient tout deux tirés d’affaire, elle recommencerait sans aucun doute à l’insulter voire à l’ignorer. Il lui servait juste à la sortir de là. Cette phrase remplaça la dernière – elle se moquait de lui – à chaque battement de son cœur et le ressentiment plus qu’autre chose le fit articuler, avec un calme contrôlé – toutefois, on pouvait entendre un petit trémolo dans sa voix alors que ses poings et bras se serraient autour de ses jambes : « Et si je te laisse là sur le sol et que je m’en vais, tu fais quoi ? Je ne suis pas ton esclave, Gryffindor. » Une oreille avisée aurait sans doute qualifié son ton de sec, vers la fin de sa phrase, mais Balthazar essayait de garder un maximum de contrôle sur la tension qui nouait ses muscles, sa voix aussi. N’y tenant plus, il se leva – encore trop faible, encore un jouet, encore obéissant, encore amoureux. « Et je ne sais délivrer de message avec mon patronus » Il songea à la forme ridicule de celui-ci, ne rajouta rien. Il marmonna un petit Lumos et le bout de sa baguette en orme s’alluma, alors qu’il faisait un pas ridiculement tremblant vers les profondeurs obscures de la grotte. « Je suis persuadé que c’est une terrible id.. » mais il ne put finir sa phrase. Il s’était avancé de quelques pas en parlant, prenant de l’assurance alors qu’il tendait sa baguette aussi loin qu’il le pouvait de lui. Mais avant que la fin du mot se fasse entendre, un battement d’ailes résonna dans l’espace clos et, très vite, une douzaine de chauve-souris commencèrent à voleter autour d’elle, avant de prendre la direction du ciel – pour une raison que Balthazar ne comprenait pas. Celui-ci avait poussé un cri peu viril alors que les animaux lui avaient foncé dessus, le prenant de court, et il était maintenant plaqué sur un mur de la grotte, le cœur battant à mille à l’heure et le teint livide. « Si tu es si intelligente, lance donc ce patronus, finit-il par lâcher en recouvrant sa position et son emplacement d’origines. Et si tu es si forte, pars donc à l’aventure. Moi, je ne bouge pas d’ici. » Une moue boudeuse était à nouveau posée sur ses lèvres alors qu’une perle de sueur dévalait sa tempe : il avait eu réellement peur, avec ces stupides chauve-souris.
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E. Aerin Gryffindor
E. Aerin Gryffindor

PARCHEMINS ENVOYÉS : 83
INSCRIPTION : 20/12/2011
CRÉDIT : tumblr - hellsangels.
PATRONUS : un griffon.
BAGUETTE : prunellier, ventricule de coeur de griffon, vingt-huit centimètres cinq.
CITATION : don't try too hard to be something you're not.


chocogrenouille
ANNÉE D’ÉTUDE: quatrième
MATIÈRES FAVORITES/MOINS AIMÉES: potions - maniement des armes - magie noire / religion- apprentissage domesique
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MessageSujet: Re: there's nothing in this world so sweet as love. And next to love the sweetest thing is hate ♌ balthazar (a)   there's nothing in this world so sweet as love. And next to love the sweetest thing is hate ♌ balthazar (a) EmptyMer 18 Jan - 19:31

Il était presque effarant de voir à quel point les deux jeunes gens n’avaient absolument pas les mêmes réactions dans l’affaire dans laquelle ils se trouvaient tous les deux empêtrés. On aurait pourtant pu penser que Balthazar, celui qui était dans le meilleur état des deux lionceaux, aurait été celui qui aurait pu observer leur situation avec le plus d’optimisme et de calme, mais non. Il était celui qui réagissait le plus mal à cet enfermement forcé. Aerin, elle, essayait de relativiser les choses. Elle était naturellement dotée d’un sang-froid inégalable et ayant déjà affrontée la mort de très près, elle n’avait pas peur de cette dernière. Elle était prête à la narguer autant de fois qu’il fallait pour survivre, quitte à employer des moyens peu recommandables ou alors, pas du tout en accord avec son image de Lady. Cependant, elle ne comprenait pas pourquoi le jeune homme à côté d’elle était aussi stressé et pourquoi il prenait aussi mal toutes les petites boutades qu’elle lui faisait. Pour une fois qu’elle tentait tant bien que mal de se montrer agréable avec lui, voilà qu’il agissait comme si elle l’agressait. Il devait réellement être atteint d’un désordre sentimental pour réagir de la sorte. Elle ne put empêcher ses yeux de s’écarquiller sous la surprise alors qu’il lui faisait… une crise ? Pendant quelques instants, la jeune fille eut la sensation qu’elle était rentrée dans une autre dimension, parallèle à celle dans laquelle elle vivait habituellement. Pourquoi le jeune homme lui faisait-il une crise pareille ? Ce n’était pas comme s’ils étaient amis ou quoi que ce soit. Pire, ce n’était pas comme si elle l’avait malmené, c’était lui qui lui avait demandé si elle n’avait pas une idée. Il fallait sérieusement qu’il se calme ou, même réduite dans l’état de faiblesse dans lequel elle se trouvait, elle lui ferait comprendre qu’elle ne tolérerait pas qu’il s’adresse à elle de cette façon. Cependant, alors qu’elle était en train de réfléchir, elle entendit un hurlement strident – qui dans une autre occasion, l’aurait fait mourir de rire – alors qu’elle voyait le brun revenir dans sa direction, pourchassé par des chauves-souris. Pour sa part, elle n’eut aucune réaction, se contentant de les regarder s’envoler au-dessus d’eux et les enviant pour cela. Elle aussi, parfois, elle aurait bien voulu être dotée d’une paire d’ailes pour voyager dans les cieux quand bon lui semblerait.

Cependant, pour le moment, c’était sous terre qu’elle était coincée et avec un jeune homme qui, si au début il avait attisé sa sympathie, commençait réellement à lui taper sur les nerfs. La blonde n’aurait su dire pourquoi, mais elle était déçue de Balthazar. Déçue de cette attitude négative, de cette moue boudeuse et de cette absence de volonté. D’envie de vivre. Elle se contenta donc de soupirer alors qu’elle reprenait la parole, cette fois-ci avec une voix dure et sévère, comme celle d’une mère réprimant son enfant « Soit. Je pensais que tu m’avais demandé mon avis et si j’avais des idées, et je t’ai répondu. Il m’a semblé que vu nos deux états respectifs, il serait plus logique que tu cherches toi un moyen de sortir. Je ne vois pas en quoi il y a une idée de servitude derrière tout ça, vu que c’est toi qui t’es tourné vers moi en quête de réponses. » Elle prit une pause et se lança de nouveau dans une tirade, cette fois-ci avec un ton beaucoup plus menaçant voire même dangereux pour le jeune homme « Quant à ta suggestion et bien soit, sors ! Vas-y ! Tu as l’air de te débrouiller comme un chef de ce coté-là. Mais si dans un quelconque miracle tu arrives à sortir de ce trou et que tu m’abandonnes, sache que même si je dois ramper jusqu’à ce que mes ongles soient en sang, même si je ne dois manger plus que des vers pour survivre, je sortirai à mon tour d’ici et je te ferai payer ton affront et fais-moi confiance, le prix sera très élevé. » Elle se tut de nouveau avant que finalement, son sang chaud ne prenne le dessus, la jeune fille énormément agacée par la situation. Difficilement, mais surement, elle pivota sur elle-même – dans un craquement d’os sinistre qui lui attira une plainte silencieuse – alors qu’elle atterrissait le nez dans la boue. Cependant, elle ne s’en formalisa pas : il voulait jouer au gamin boudeur ? Très bien. Qu’il y joue. Elle, elle n’avait pas de temps pour ça. Elle frissonna quelques secondes en sentant le vent contre son dos – sur les parties de la robe déchirée par la chute et dans lesquelles on pouvait apercevoir une partie de ses blessures. Difficilement, elle essaya de se relever à genoux mais elle eut un petit cri de douleur alors qu’elle reposait ses mains sur les pierres qui jonchaient le sol de la grotte. Réfléchissant à toute allure, elle finit par arracher un pan de sa robe pour faire des bandages autour de ses paumes et de la plante de ses pieds avant de commencer à ramper. Oui vous lisez bien, Aerin Gryffindor était en train de ramper douloureusement vers la sortie que Balthazar avait trouvée un peu plus tôt. Elle ne pouvait guère utiliser la magie dans cet état ou même se lever sur ses deux jambes mais elle n’avait pas renoncé à sortir d’ici. Elle se retourna alors vers le jeune homme, le dardant de son regard déterminé « Tu trouveras une potion pour calmer les nerfs dans mon sac, ça te fera du bien après l’épisode des chauves-souris. Prends la. Et garde le sac. Moi je sors d’ici, avec ou sans toi. Je t’enverrai quelqu’un plus tard. Mais sache que les gens qui ne trouvent pas la volonté de se battre, qui abandonnent et qui préfèrent geindre et se plaindre plutôt que d’agir… » Elle prit une pause avant de rajouter encore plus durement « … Je les hais. » Et sans ajouter quoi que ce soit de plus, elle reprit son avancée, s’enfonçant dans le noir en quête d’une éventuelle sortie au bout du tunnel.
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A. Balthazar Cartwright
A. Balthazar Cartwright

PARCHEMINS ENVOYÉS : 42
INSCRIPTION : 26/12/2011
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MessageSujet: Re: there's nothing in this world so sweet as love. And next to love the sweetest thing is hate ♌ balthazar (a)   there's nothing in this world so sweet as love. And next to love the sweetest thing is hate ♌ balthazar (a) EmptyMer 25 Jan - 19:41

« Quant à ta suggestion et bien soit, sors ! Vas-y ! Tu as l’air de te débrouiller comme un chef de ce coté-là. Mais si dans un quelconque miracle tu arrives à sortir de ce trou et que tu m’abandonnes, sache que même si je dois ramper jusqu’à ce que mes ongles soient en sang, même si je ne dois manger plus que des vers pour survivre, je sortirai à mon tour d’ici et je te ferai payer ton affront et fais-moi confiance, le prix sera très élevé. » La menace n’était pas déguisée, le danger était bien réel. Balthazar fronça légèrement les sourcils en baissant la tête, sa main droite se refermant en griffes sur son genou, y laissant des marques profondes – mais qui s’en iront, comme toutes. Il ne dit rien. Ne pense rien. La jauge. Compte. S’il ne compte pas, il risque de lui sauter dessus pour lui faire ravaler ses paroles, pour lui rappeler que contre la mort il n’y a pas de pureté. Car c’est bien ça, si il la saigne et si il se saigne, ils auront tout les deux le sang rouge. S’il lui arrachait la tête, elle pisserait du sang rouge. Si il lui arrachait n’importe quelle partie du corps, le liquide vital viendrait lui teinter les mains, en recouvrerait l’épiderme et ferait de lui, très certainement, un assassin. Les images défilaient sur ses pupilles, dilatées pour l’occasion. D’angoisse. De peur. De stress, surtout. Il ne fallait pas perdre le contrôle. Alors il comptait, les chiffres s’inscrivant limpidement dans son esprit, le quatre dansant avec le deux, le trois boudant le six, le dix défilant avec le onze. Sa main, petit à petit, se desserra sur son genou, retira ses ongles du tissu et de la peau. Le tissu qui, d’ailleurs, s’était déchiré : était visible une plaie sale d’où suintait un petit liseré de sang, tranchant étonnamment avec la peau plutôt pâle de l’écossais. On voyait la trace de ses ongles, en étoile autour de la déchirure de la peau, qui s’effaçaient à vue d’œil – même si la peau glacée du brun en gardait des stigmates rouges. Il la regarda avec un regard éternellement indifférent, bien décidé à la bouder à sa manière malgré la justesse de ses paroles, et tressaillit à peine lorsqu’elle se retourna dans un craquement sinistre. Il ne dit rien. Comptait, indéfiniment. Archibald lui avait fait découvrir les nombres, à l’aide de livres et de problèmes simples ; et depuis, Balthazar, ne décrochait jamais de la chose, les trouvant mystérieux et passionnants. Sans eux, il le savait, il aurait sans aucun doute grand mal à ne pas la contenir. Chaque fois que son cœur battait trop fort, chaque fois que ses muscles tressaillait trop, il la sentait qui se rapprochait, la Bête, l’enfant sauvage qu’il était devenu dans sa plus mièvre enfance. Il avait essayé de l’enterrer, de l’oublier de ne plus en reparler ; mais c’était peine perdue : c’était sans aucun doute un de ces phénomènes dont on ne peut se séparer. A chaque fois qu’il s’énervait, que ses ongles rencontraient la chair tendre de ses paumes, que ses yeux s’assombrissaient ou encore que le sang battait trop vite à ses tempes, l’enfant sauvage revenait, libre, revêche, violent.

Mais il se calmait. Son ami le huit lui posa une main réconfortante sur l’épaule, alors que de l’air trop longuement emmagasiné quittait enfin ses narines, que ses épaules se détendaient. Une lueur soucieuse s’alluma dans son regard quand elle cria brièvement de douleur – mais elle avait décidé d’y aller seule, alors qu’elle y aille seule. Triste, il l’observa se démener pour bander une blessure et pour commencer à ramper – ramper. Si les appareils photos avaient existé, à cette époque, et que Balthazar en aurait possédé un, sans nul doute qu’il aurait tirer un cliché pour le revendre à quelques milliers de dollar. Mais pour l’heure, il se contenta de la détailler, vaguement surpris et très certainement perplexe, ramper vers l’intérieur du tunnel. Elle se contorsionna et le regarda, plongeant son regard déterminé d’ambre dans celui, indécis, du brun. « Tu trouveras une potion pour calmer les nerfs dans mon sac, ça te fera du bien après l’épisode des chauves-souris. Prends-la. Et garde le sac. Moi je sors d’ici, avec ou sans toi. Je t’enverrai quelqu’un plus tard. Mais sache que les gens qui ne trouvent pas la volonté de se battre, qui abandonnent et qui préfèrent geindre et se plaindre plutôt que d’agir… » Silence. « … Je les hais. » Et ça, c’était plus que Balthazar ne pouvait supporter. Elle rampa une minute ou deux toute seule avant qu’il ne se redresse en soupirant, manquant de tomber parterre tant ses muscles étaient engourdis, plein de fourmis imaginaires. Il s’avança du sac de la jeune femme, le mit sur son épaule ; il en fit de même de sa besace. Il sortit sa baguette, la fit tourner entre ses doigts avant de marmonner un Lumos Maxima hésitant. Il détailla le dos d’Aerin d’un œil complexé. Il ne savait pas trop si il devait continuer sans elle – qu’elle mange un peu d’asticots pour le rattraper, ça ferait du bien à son teint – ou l’aider. Il ne voulait pas qu’il la déteste. Il s’accroupit à côté d’elle, alors qu’une minuscule boule de lumière flottait au-dessus de leurs têtes. « Je ne préfère ne pas relever tes piques »dit-il en pinçant des lèvres. « car cela ne nous aiderait pas. A la place, je préférerais que tu gardes ta salive pour parler de notre épopée, quand on sera rentré au château. Dis-moi si je te fais mal. » Il se plaça en face d’elle et, avec une facilité déconcertante, glissa ses mains sous ses épaules et la souleva comme si elle ne pesait pas plus qu’une plume. Une fois qu’il fut certain qu’elle tenait à peu près debout, il passa son épaule sous la sienne et, avec une délicatesse extrême, sa main sur sa hanche. C’est ainsi qu’il s’aventura à faire un pas, la retenant pour lui éviter de choir. « Cela va me sembler bien long. » finit-il par soupirer. Il s’autorisa à regarder autour de lui, dardant son regard bleu comme la mer lors d’une soirée orageuse. Les murs de la grotte, ou plutôt ses parois, étaient granuleuses, peu accueillantes, sales. Dès que la lumière faisait miroiter ses bienfaits entre les fissures, des dizaines d’insectes retournaient se cacher dans l’obscurité, donnant l’impression que la grotte était en mouvement constamment, ses murs grouillant de créatures peu ragoûtantes. Balthazar soupira. Mais bon. Il ne voulait pas que Aerin le déteste.

1102 mots.
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