La punition du mois - PV Alienor

**INSCRIPTION** : 20/12/2011

Rares étaient les fois où Eivind se décidait enfin à étudier. Il n’était pas un étudiant digne de ce nom. A vrai dire, il préférait se prélasser et écouter d’une oreille discrète qu’être vraiment attentif. Il n’était pas comme les enfants de sang pur excessivement riches qui avaient eu l’honneur d’avoir des précepteurs avant de savoir marcher. Sa vie avait été tout autre. Il avait appris ce qu’été l’enseignement assis sur les genoux de sa mère près d’un feu réconfortant. Autant dire que ça changeait de la vie de l’école. Si on lui avait laissé le choix. Eivind n’aurait tout simplement jamais mis les pieds à Poudlard, ça ne l’intéressait pas. Il aimait la vie sur les routes, rencontrer des inconnus et racontaient des histoires qui éveillaient les yeux ternes des enfants des rues. Ils avaient vu dans les regards croisés dans différents villages de nombreuses choses. Il y avait eu la peur quand il exécutait un tour de magie. Couramment ce genre de personnes ne restait guère plus que quelques minutes. Puis, il y avait les autres, ceux qui étaient fascinés par la faculté à faire devenir possible tout ce qui leur paraissaient impossible. Les moldus pouvaient être fascinés par la magie, ils n’étaient pas tous contre les sorciers et les sorciers nés moldus méritaient tout autant d’avoir le droit à un enseignement. Peut-être même plus que les sorciers de sangs purs. Les sangs purs possédaient déjà une base solide, offerte par leurs parents, ce qui bien évidemment n’était pas le cas pour les moldus.

Les vacances n’allaient pas tarder à toucher à leurs fins, c’était toujours le cas de toute façon. Elle passait trop vite, mais plus vite que les heures d’études. Eivind n’avait aucune envie de reprendre les cours, mais il n’y pouvait rien. Il ferait avec, comme chaque fois. Cependant, quelques jours plus tôt, il avait décidé de partir enquêter dans la forêt noire. Il n’était pas né de la dernière pluie et le plus idiot des élèves étaient en mesure de se douter qu’il se passait quelque chose de louche dans le cœur de la forêt noire. Il était surement fou de s’y aventurer, mais le jeune sorcier se sentait attiré par une force à laquelle, il était bien incapable de résister. Cette force, c’était tout simplement la curiosité. Pourquoi les sombrals avaient-ils été attaqué ? Encore plus important par qui ? Ce soir-là, il avait bien ressentit la peur envahir tout son être, mais il avait été incapable de faire machine arrière.

Le jeune gryffondor était alors devenu un loup gris. Pour lui, c’était le meilleur moyen de s’assurer une quelconque protection. Il était sorti en cachette pour ne pas causer plus de problèmes à ses amis. Ils en avaient déjà assez bien comme ça. Facile pour un élève expérimenté de passer à travers les surveillants et autres sorts…Il connaissait la plupart des chemins cachés et son ouïe lupine valait tout l’or du monde, sans parler de son odorat qui était un trésor à lui tout seul. Le canidé s’était donc enfoncé dans la forêt. Son allure souple et cadencée l’amena au plus profond de la forêt. Pour la première fois depuis le début de ses transformations, le froid perça sa couche épaisse de poil et le piqua avec une férocité jusqu’alors inconnu. Jusqu’alors silencieux, son instinct le fit s’arrêter. Désormais, il n’avait plus qu’une idée fuir, il y eu cette odeur, une odeur désagréable et inconnu, puis une sorte de murmure morbide qui lui glaça le sang. Le loup gris fit alors demi-tour, il partit en courant ventre à terre. Eivind n’avait surement jamais couru aussi vite de toute sa vie, mais sur ce coup là il n’avait pensé qu’à une seule chose survivre !!! Pendant quelques minutes il avait ressenti qu’on le pourchassait, mais il n’avait pas pris le temps de vérifier. Tout s’était atténué vers l’orée de la forêt. La vue de l’école le fit accélérer encore de plus belle, hors de questions pour lui de rester dans la forêt une seconde de plus.

C’est à ce moment-là qu’il signa son arrêt de mort. Enfin façon de parler. En sortant de la forêt, il percuta de plein fouet : le garde-chasse… Il l’avait vu au dernier moment, impossible pour le jeune animagus de changer de direction. Il avait beau être souple, il restait tout de même un être vivant avec des capacités naturelles et non extraordinaires. Comme à de nombreuses reprises, il reprit sa forme humaine, sans vraiment le désirer. Maudit…don, incapable de le maitriser en temps voulu. « Eivind ? » Le jeune sorcier esquissa un sourire innocent ; tout en sachant très bien qu’il était foutu, il venait de se faire prendre et franchement, rien ne pouvait le sauver. « Monsieur.. »
La main de l’homme attrapa avec fermeté l’oreille du jeune sorcier et le tira jusqu’au bureau du directeur. Résultat des courses, il fut décidé de l’envoyer à la bibliothèque pour aider Lady Medusa à ranger quelques livres. Autant dire, la pire des punitions possibles pour notre jeune gryffondor.

Ce soir-là, après le souper du soir, il ne regagna donc pas son dortoir mais poussa la porte grinçante de la bibliothèque. Le regard vitreux de la cramolle se posa sur lui tandis qu’elle déposa avec délicatesse un live sur sa table, tout en remontant les lunettes sur le sommet de son nez. Elle se racla la gorge avant de laisser échapper un soupir désespérant. « Monsieur Waltermar que me vaut cet honneur, vous ? A la bibliothèque ? »
D’une nature paisible, et ne voulant surtout pas doubler sa punition qui lui semblait déjà bien assez lourde. Eivind se contenta d’ignorer l’agression dans la phrase de la femme dépourvue de pouvoir magique. Il se contenta de poser son regard sur elle et de croiser ses bras derrière son dos. « Que puis-je pour vous ? »
La cracmolle grinça des dents avant de déposer dans ses bras une pile de livres qui se trouvaient sur une table ou se trouvait tellement de piles de livres qu’il ne préférait ne pas les compter. « Rangez ça !!! Vous ne le ferez pas seul. Cette école n’est plus ce qu’elle était…. » Elle claqua sa langue contre son palais avant de poser un regard sur une jeune fille assise dans un coin. « Bougez-vous un peu Miss Mclaw » Au son du nom de la jeune femme, il roula des yeux. Il était maudit. Sur tous les élèves que contenait l’école. Il devait tomber sur elle... Un sourire amusé se posa sur le visage du gryffondor quand la cracmolle déposa une autre pille dans les bras de la jeune femme. « Je vais souper. Si quand je suis rentré tout n’est pas terminé. Je vous jure que je vous trouverais tellement de travail que vous croupirez ici jusqu’à la fin de votre vie. Et si vous utilisez une once de magie, je ferais de votre vie un enfer !!! » Sur ces mots ? elle claqua la porte qui se mit à vibrer comme les cordes d’un instrument de musique.
Sur ce coup là, ils étaient tous les deux dans le même panier. Eivind resserra son emprise sur sa pile et s’engouffra dans les méandres de la bibliothèque avant de commencer à ranger les livres tout en soupirant de cette délicieuse fin de soirée.

**INSCRIPTION** : 20/12/2011

« Tu ferais mieux de te dépêcher » La voix de la jeune femme était mélodieuse, douce. A l’entendre parler de la sorte, on pouvait presque croire qu’elle s’adressait à une amie pour lui éviter des ennuis, et pourtant, son regard la trompait. Son regard glacial était posé sur une petite première année, tremblante. Le nom de Mclaw suffisait pour faire peur à un bon nombre de sorciers, et Aliénor n’hésitait pas à en profiter. Après tout, cela pouvait s’avérer bien pratique comme c’était le cas maniement
« Mais… » Le regard de la petite fille blonde oscillait entre Aliénor qui visiblement l’intimidait, et l’objet emballé dans un bout de tissus qu’elle lui tendait. Un cadeau ? Oh, que non, Aliénor était tout sauf généreuse avec les plus jeunes, d’autant plus quand il s’agissait d’une petite sang de bourbe quand celle qui se tenait devant elle. Non, la petite fille n’avait aucune importance aux yeux de la jeune femme. Depuis des générations, la famille Mclaw réduisait en esclavage les moldus habitant sur leur domaine, si bien que c’était la chose la plus normale aux yeux d’Aliénor, et un sorcier né de moldu était bien pire à ses yeux : non seulement, il était un moldu, mais en plus, elle avait volé la magie dont elle était désormais dotée pour s’élever au dessus de son rang. La jeune femme jeta un regard méprisant sur l’adolescente qui se trouvait devant elle, tout en haussant un sourcil. Sa patience avait des limites, et la petite fille les avait franchies en la bousculant. En temps normal, Aliénor le lui aurait fait payer cher le fait de l’avoir sali en la touchant avec ses doigts impurs, et avait même déjà sorti sa baguette avant d’avoir une meilleure idée. Cela faisait quelque jours déjà qu’elle était entré en possession d’un joli collier. Ayant grandi dans un château rempli d’objets de magie noire, Aliénor avait été assez intelligente pour vérifier si cet objet n’était pas ensorcelé avant de le porter. Sauf que c’était bien le cas, mais la magie d’Aliénor ne lui permettait pas encore de distinguer de quel sort il s’agissait. Voilà pourquoi la rencontre avec la première année arrivait à point nommé, lui procurant ainsi un cobaye. De cette façon, elle allait savoir avec quel sort elle avait à faire. Le fait qu’elle mettait ainsi en danger la vie d’une autre personne ne semblait pas la gêner. Après tout, elle préférait que ce soit la petite sotte la victime du sort qu’elle-même. La petite fille hésita un moment, avant de tendre son bras, tremblante, vers le collier de diamant qu’Aliénor laissait maintenant flotter en l’air devant elle. Mais aujourd’hui semblait être le jour de chance de la petite sotte, puisque ce n’était pas un sortilège mortel qui était posé sur le collier, mais un sortilège bien moins dangereux, puisque des furoncles apparurent sur tout le corps de la jeune fille, ou du moins, sur les parties qui n’étaient pas couvertes par ses habits. Aliénor éclata de rire, un rire empli de sarcasmes et de moquerie, avant de tourner le dos à la petite fille qui était partie en courant vers l’infirmerie, tentant de cacher son visage entre les mains.

Mais l’amusement de la jeune femme ne fut que de courte durée, puisqu’elle fut interpellée par une voix d’homme. « Mademoisselle Mclaw, pas si vite » En l’espace de quelques instants seulement, le sourire de la jeune femme avait laissé place à une expression beaucoup plus hautaine. Elle se retourna lentement pour faire face à l’homme qui l’avait appelé, avant de le toiser sans le moindre signe de politesse, contrairement à ce que la bienséance aurait voulu dans un tel cas. Mais selon Aliénor, la bienséance ne s’étendait ni aux moldus, ni aux cracmols et elle n’avait jamais pris la peine de cacher à quel point elle méprisait ces derniers. Qu’une telle personne puisse avoir un poste quelconque à Poudlard lui paraissait tout simplement honteux. D’ailleurs, c’était certainement à cause de l’attitude méprisante de la jeune femme que le concierge semblait l’avoir pris en grippe. « Montrez moi ce que vous avez dans votre poche. » Aliénor haussa une fois de plus ses sourcils, et dans son visage, on pouvait facilement lire ce qu’elle en pensait du fait qu’un cracmol tente de lui donner les ordres. Mais la jeune femme ne savait que trop bien qu’elle devait se plier aux règles de l’école, qu’elle le veuille ou non, même quand cela signifiait de laisser le cracmol inspecter ses affaires. « Votre occupation favorite je suppose » La voix de la jeune femme était emplie de sarcasmes lorsqu’elle jeta ses quelques livres et le collier, toujours enveloppé dans du tissus, sur la table du concierge. Les objets de magie noirs étaient interdits à Poudlard, comme le concierge prenait plaisir à lui rappeler dans de telles situations. Et en temps normal, Aliénor faisait plus attention , si bien que le concierge n’avait jamais été capable de prendre un objet de valeur. Quand au collier, il était peut être ensorcelé, mais ce n’était pas de la magie noire, ça elle le savait maintenant. Mais cella semblait en tout cas être assez pour le cracmol, qui semblait enfin avoir trouvé une raison pour punir la jeune femme. Et d’ailleurs, il n’aurait sans doute pas pu faire pire comme punition… Se trouver rabaissée à aider une cracmole… Et comme pour s’assurer qu’elle se rendait vraiment à la bibliothèque, le concierge décida de l’accompagner jusqu’à la porte de la bibliothèque. « Je sais trouver mon chemin seule, figurez vous » Mais il ne semblait pas vouloir entrer dans le jeu de la jeune femme, et se contenta de sourire d’une façon légèrement moqueuse, ce qui fit enrager Aliénor, bien qu’elle tentait de le cacher. Un cracmol qui se moquait d’elle ? C’était tout simplement outrageant ! Quand au collier, il l’avait bien sur confisqué, mais cela ne gênait pas vraiment Aliénor, puisqu’elle était bien décidée à le récupérer, même si pour cela, elle allait être obligée à entrer par effraction dans le bureau du concierge.
« Mademoiselle Mclaw, vous ici ? Je suppose que je suis censée me sentir honorée! » La voix de la bibliothécaire était moqueuse. Depuis son arrivée à Poudlard, Aliénor avait soigneusement évité cet endroit. Non pas parce qu’elle n’aimait pas lire, mais tout simplement parce qu’elle avait refusée de mettre les pieds dans un endroit tenu par une cracmole préférant acquérir les livres qu’elle avait besoin par l’intermédiaire de sa famille, et elle n’en avait jamais fait un secret. Voilà certainement la raison pour laquelle la bibliothécaire réagissait de la sorte. « Tss » Ce n’était pas parce qu’elle était punie qu’elle s’abaissait à respecter une personne telle que lady Medusa, c’était même hors de question pour Aliénor, si bien qu’elle ne daignait même pas saluer ou même répondre à la bibliothécaire. Même quand la bibliothécaire lui posa une pile de livres dans les bras, Aliénor ne perdit pas son air hautain, bien au contraire. « Rangez ça, et sans magie ! » La vieille femme pontait du doigt une grande table où s’entassaient un grand nombres livres qui s’empilaient. Autant dire que les ranger à la façon moldu allait prendre un temps fou. Sans adresser le moindre regard à la cracmolle, Aliénor commença à ranger. Elle était entrain de remettre le 3ème livre à sa place dans l’étagère, quand elle entendit lady Médusa accueillir un autre élève, élève qu’elle ne connaissait que trop bien, étant donné qu’ils avaient été amis à une époque, mais cela semblait désormais très, très lointain. D’ailleurs la cracmolle finit par partir, ce qui n’était pas plus mal, bien que la menace de cette incapable avait pour seul but de faire sourire Aliénor, un sourire moqueur, que la bibliothécaire ne put apercevoir puisque la jeune femme lui tournait le dos, ignorant sa présence. A peine que la maîtresse de ces lieux était sortie de la pièce, la jeune femme sortit sa baguette. Pour elle, il était simplement hors de question de continuer à ranger comme l’aurait fait un moldu. Elle était magicienne, et fière de l’être, alors pourquoi ne pas utiliser la magie ? Surtout qu’au moins de cette façon, ils auraient terminés plus rapidement. « Tu as qu’à continuer à ranger comme les moldus que tu aime tant » La voix de la jeune femme était emplie de sarcasmes, coupant court à tout éventuelle remarque de la part du jeune homme. Et bien qu’en apparence, elle ne lui accordait que peu d’attention, si ce n’était pour le rabaisser de temps à autre, elle le surveillait du coin de l’œil. Même si Aliénor tentait toujours de cacher ses faiblesses, elle avait du mal à supporter le fait de se trouver enfermée dans une pièce seule avec un homme, si bien que comme à son habitude dans ce genre de situations, elle restait sur l’œil.

**INSCRIPTION** : 20/12/2011

Eivind était né sorcier, dans une famille de sorcier, pour lui la sorcellerie était un mode de vie. Cependant, on lui avait appris dès son plus jeune âge, à ne pas en abuser. Toute chose est bonne quand elle est faite avec parcimonie. La mère d’Eivind avait eu la malchance de naître dans une famille austère à toute sorte de vie privée de sorcellerie. Sa famille était comme la plupart des familles de sangs pures : riches, hautaine, et complètement frapadingue. Pour Eivind, il est bien difficile d’imaginer qu’on puisse assouvir des personnes selon des principes archaïques. Pas étonnant que la plupart des moldus craignent les sorciers, c’est le serpent qui se mort la langue. Comment aimer les personnes qui vous réduisent en esclavage et qui vous tue parce que vous êtes nés différent ? Non vraiment Eivind était bien incapable de comprendre ce genre de comportement et de vision des choses, il n’avait pas été éduqué ainsi. Pourtant il aurait pu l’être, mais sa mère avait eu le courage de dire non. Elle était une femme, elle n’avait pas eu son mot à dire et pourtant elle l’avait fait, qu’importe les conséquences. Elle ne s’était pas cachée derrière les convictions de ses parents et de sa longue lignée. Oh que non, elle défendait son point de vue, car bien qu’étant une femme, elle était en mesure de penser par elle-même et ça personne n’aurait pu lui enlever. Son père lui avait choisi un mari, elle avait décidé de s’enfuir pour retrouver l’homme qu’elle aimait réellement et tout les deux avaient pris la route. La jeune femme avait adopté le style de vie de la famille de son mari avec un plaisir non feint. Ici, plus de château aux murs trop hauts. Elle était libre désormais, libre d’être ce qu’elle voulait et cette vision des choses, elle l’avait transmise à son fils. C’était l’héritage du jeune sorcier et jamais il ne mettrait à mal ses pensées. Il savait pensé par lui-même et il était arrivé au même conclusion. Ceux qui craignaient les moldus n’étaient rien d’autres que des sorciers hauts placés, incapable de comprendre le fonctionnement de la plupart des personnes vivant sur cette terre. Un moldu ressentait les même besoin qu’un sorcier, il ressentait les même joies, les mêmes déceptions et il souffrait tout autant. De plus, Eivind aimait la magie et il la respectait. La magie choisissait les personnes qu’elle désirait. On ne naissait pas sorcier en claquant des doigts et si la magie choisissait des moldus, elle avait ses raisons. Evidement cette vision des choses était un peu trop difficile à saisir pour les serpentards…
La vision des serpentards et des anti moldus était complètement étriquée, elle était fermée à des principes aussi vieux que le monde et aucune possibilité d’évolution n’était possible dans leur petit groupe sectaire. Si on restait à écouter les serpentards, on vivrait surement comme à l’époque de pierre. Les moldus faisaient avancé le monde et c’était bien ça qui terrorisait les sorciers. Pour la première fois depuis des millénaires les sorciers étaient devenus la proie et çà les terrorisait. Eivind trouvait ça assez drôle. Il n’avait pas peur pour sa vie, il n’était pas si important que ça, il se contentait de la vie et advienne que pourra. A vrai dire, les sangs purs antis moldus, dont la plupart étaient à Serpentard lui permettait juste de rire à gorge déployé. Ils étaient tellement pitoyables qu’ils étaient difficiles de ne pas en rire. Bien souvent Eivind s’était posé la question : Savaient-ils réfléchir par eux même ? à les voir, on en doutait sérieusement. C’était toujours les serpentards qui terrorisaient les nouveaux élèves surtout les sangs de bourbes. Par contre, ils s’attaquaient moins souvent aux sangs de bourbes supérieurs à eux dans le cursus scolaire. Etrangement on préférait s’attaquer à plus faible. Voilà donc une preuve du courage infaillible des serpents… D’ailleurs en parlant de ça, il arrivait bien souvent à Eivind d’intervenir, il maitrisait bien la magie et son côté animagus avait souvent raison du pseudo courage de ses ennemis vêtus de verts. Eivind se méfiait des serpentards comme de la peste. Privé de courage, ils ne leurs restaient que le vice pour réussir à toucher autrui

Eivind avait beau être à l’école depuis de nombreuses années, il n’avait pas encore réussi à éviter les punitions. Il n’avait plus qu’a espérer que ça n’enlève pas des points à sa maison. C’était pour cette raison qu’il était bien décidé à effectuer le travail demandé dans les règles de l’art. Il n’aimait pas la bibliothèque et y passait sa soirée ne lui donnait guère envie d’y aller. Cependant, il n’avait pas le choix, il devait s’y faire et c’était bien pour ça qu’il avait pris d’un air nonchalant la direction de la bibliothèque. L’école contenait une unique bibliothèque, mais elle en valait des centaines. Elle était tout simplement magnifique, même pour Eivind qui n’était pas un grand passionné du genre littéraire. Ça c’était un divertissement de riches et il ne faisait pas partie de cette classe. Cependant il devait avouer qu’il appréciait l’odeur des livres. D’une certaine façon, il trouvait ce lieu réconfortant, enfin si on enlève notre chère Médusa. Le regard d’Eivind suivit la sortie de la cracmolle, il ne pouvait s’empêcher de se dire qu’elle avait dû souffrir durant des années de son état de cracmolle et qu’elle devait encore en souffrir aujourd’hui. Elle avait été accueillie à Poudlard et ce n’était surement pas grâce au directeur des verts…
Le jeune sorcier posa son regard sur Aliénor. En la voyant, il retombait en enfance pendant quelques secondes. Il se souvenait de cette époque ou elle était trop jeune pour être influençable et ou seul le plaisir gouverné ses actes. Il se souvenait aussi du jour ou elle lui avait dit qu’elle ne voulait plus jouer avec lui car sa présence était mauvaise pour elle. Ce soir là, il était rentré chez lui en pleurant mais sa mère lui avait fait comprendre que l’amitié ne se résuma pas à une histoire de rang. Voila pourquoi, il avait tiré un trait sur son amitié. Et aujourd’hui, elle était si loin qu’il ne se rappelait que de brefs moments, sans grande importance. Aliénor faisait partit de ce groupe d’élève embrigadé dans leurs pensées de familles. Inutile de parler avec ce genre de personne. Quel aurait été l’intérêt de parler à un mur répétant sans cesse les mêmes arguments ? En pensant y croire dur comme faire ? C’était ainsi qu’on pensait chez les Mclaw. La présence de la jeune femme n’était pas surprenante, elle passait ses journées a terrorisé les plus jeunes qu’elle. Franchement la raison qui l’avait amené à partager sa punition ne l’intéressait pas. Il n’avait aucune envie de le savoir et encore aucune n’envie de passer une heure ou deux avec ce genre de personnage complètement inintéressant. Tout en rangeant les livres qu’il tenait en même. Il esquissa un sourire amusé en pensant à la tête du père en imaginant sa fille rangeait des livres avec un sang pur sans le sou, qui respectait les moldus et qui comble du malheur était un animagus. Il serait surement en train de s’arracher les cheveux par peur que sa fille lui ramène une quelconque maladie. Il rangea un livre sur les sortilèges de 3ème année avant de poser son regard sur la jeune serpentard. Elle pensait vraiment qu’il allait se taire, elle était donc si idiote ? Il leva un sourcil d’un air quelque peu moqueur avant de laisser échapper un rire amusé et complètement insultant. « J’avais oublié que tu es incapable de te servir de tes mains à part pour te servir de ta baguette, mais vas-y ne te gêne pas, ça serait vraiment dommage que tu te fasses mal. » Il attrapa un autre livre et continua son rangement sans vraiment se préoccuper d’Aliénor. Il connaissait la cracmolle et elle ressentirait sans nul doute l’utilisation de magie. Elle le faisait bien quand un élève était à l’autre bout de la salle et quelque chose lui disait qu’elle ne devait pas être si loin et qu’elle allait s’absenter bien moins longtemps que prévu.

**INSCRIPTION** : 20/12/2011

Aliénor n’avait jamais accordé une grande importance aux nés moldus, si ce n’était pour les rabaisser. Et pour cela, peu importait leur âge. Peut être qu’elle n’était pas la personne la plus courageuse, mais ce n’était pas pour autant qu’elle allait respecter un sang-de-bourbe uniquement parce qu’il avait étudié plus longtemps à Poudlard, et par conséquent, était plus doué en magie. Mais elle avait un avantage qui n’était pas négligeable : sa famille était plongée dans la magie noire, si bien que toute l’enfance d’Aliénor avait été bercée dans cette magie. Et lorsqu’elle avait montré les premiers signes de magie, son entraînement avait commencé. A l’âge où d’autres enfants apprenaient à faire léviter une chaise, elle avait appris bien d’autres sorts, pas bien compliqués, mais plus dangereux. Et encore maintenant, lorsqu’elle rentrait pour les vacances, ses entraînements avec sa famille continuaient, et elle apprenait à utiliser des sorts qui n’étaient pas enseignés à l’école pour diverses raisons. Donc s’il y avait un domaine où peu, voir pas d’élèves ne pouvaient lui concurrencer, peu importe son âge, c’était bien la magie noire qui dans sa famille était pratiquée comme un héritage à chérir. Arrogante ? Oui, elle l’était, mais elle pensait pouvoir se le permettre. Sa mère avait déjà été âgée lors de la naissance d’Aliénor, si bien qu’elle mourut en mettant son enfant au monde. La jeune femme fut donc élevée parmi des frères bien plus âgés qu’elle, et fille unique, elle était habituée à avoir l’attention portée sur elle, chose qu’elle avait toujours appréciée. Mais en même temps, elle avait toujours été habituée à toute avoir, chose qui avait certainement nuit à son caractère, bien qu’Aliénor ne le remarquait pas. Tout aurait certainement pu être autre si elle aurait été traitée non pas comme une petite princesse, mais comme la petite fille qu’elle avait été à l’époque.
Elle ne se souvenait que trop bien de son enfance, et surtout ce celui qui fut son seul véritable compagnon de jeu à l’époque. Bien sur, il s’agissait d’Eivind, mais depuis, les choses avaient bien changés ! A l’époque, elle avait été aussi inconsciente que de se lier à quelque un issus d’une pareille famille… Enfin, pour dire vrai, toute cette histoire de famille ne lui avait pas importé. Elle s’était entendue à merveilles avec le petit garçon, et ils avaient vécu mille et une aventures ensemble. A l’époque, il lui était même fréquemment arrivé chercher la compagnie de son amie pour aller explorer les environs de leurs demeures familiales. Mais tout cela avait changé après ce qu’un de ses frères les vit ensemble quand Aliénor avait à peu près dix ans. Évidemment, il s’était empressé de tout raconter au reste de la famille, et le soir en rentrant, pour la première fois de sa vie, Aliénor fut punie… Et c’était certainement quelque chose qu’elle n’oublia pas de si vite. De toute sa vie, son père ne lui avait rien interdit, rien excepté revoir Eivind. Au début, Aliénor avait été en colère contre son frère, même contre toute sa famille, mais elle avait fini par accepter le fait qu’ils avaient uniquement voulu la protéger, en lui montrant l’erreur que c’était de se lier d’amitié avec une personne bien en dessus de son statut. Les Waldemars avaient beau être des sang-purs, et leur pauvreté était un obstacle qui n’aurait certainement pas été insurmontable pour leur amitié, mais leur façon de vivre au milieu des moldus, et surtout le fait que les pères des deux enfants s’étaient toujours détestés, tout cela vint facilement au bout de leur amitié. A l’époque, Aliénor avait encore été jeune, et surtout modulable, voilà pourquoi sa famille avait à tout prix voulu éviter qu’elle soit en si mauvaise compagnie. Il lui fut donc interdit de revoir Eivind ne serait-ce qu’une seule fois, et pourtant, elle brava l’interdiction pour lui dire qu’elle ne viendrait plus jouer avec lui. A l’époque, elle s’était sentie obligée à lui dire au moins ça, après tout, ils avaient été amis pendant plusieurs années. Ils ne s’étaient revus qu’une fois qu’Aliénor était entrée à Poudlard, mais la jeune femme avait fait comme si elle ne le connaissait pas. Les seules fois où elle lui adressait la parole, c’était pour le rabaisser ou dire quelque chose de désagréable. Jamais elle n’avait raconté à qui que ce soit qu’à une époque, ils avaient été amis. Après tout, à quoi bon ? C’était passé depuis bien longtemps, et heureusement sa famille était intervenue pour la sortir de ce mauvais pas. Alors pourquoi avouer qu’elle avait été amie avec quelque un qui faisait maintenant parti de la maison de Gryffindor ? Non, cela ne risquait pas, et elle allait certainement continuer à garder le secret.
Même maintenant quand elle se trouvait en face de lui, rien ne montrait qu’elle le connaissait, si ce n’était le fait qu’il devait certainement plus encaisser de la part qu’Aliénor que la plupart des autres élèves. Peut être que d’une certaine manière, il ne lui était pas aussi inégal qu’elle le prétendait toujours. Après tout, elle n’avait pas oublié leur amitié, bien que cela datait d’il y a bien des années désormais. Et à chaque fois qu’ils se voyaient, il n’y avait que deux manières dont la rencontre pouvait se finir : soit Eivind partait sans dire un mots, soit alors, comme aujourd’hui, ils se lançaient dans une espèce de joute verbale que le jeune homme interrompait en premier. Eux qui autrefois s’étaient si bien entendu ne semblaient désormais n’avoir plus rien en commun, au contraire, ils étaient bien incapables de s’entendre. Certainement en grande partie parce qu’Aliénor se montrait souvent agressive - ou tout simplement désagréable - avec Eivind, mais ça, elle était bien incapable de le voir, parce que cela ne l’intéressait pas, tout simplement. Chacun avait trouvé de nouveaux amis, avait changé, et l’époque de leur enfance était désormais loin derrière eux. Surtout que depuis cette époque, Aliénor était beaucoup moins insouciante en compagnie des hommes. En compagnie d’Eivind, elle se sentait moins mal à l’aise qu’en présence d’un parfait inconnu, mais cela ne voulait pas dire qu’elle était à l’aise. Bien sur, son comportement ne montrait rien de ses peurs. Au cours des années, elle avait appris à garder ses sentiments pour elle, et de montrer uniquement ce qu’elle désirait. D’autres émotions, comme la crainte, ou la peur, elle préférait les cacher au fond d’elle. Depuis toute petite, on lui avait appris à ne pas montrer de faiblesses aux autres, et aujourd’hui elle pouvait montrer une fois de plus qu’elle avait appris sa leçon.

Les paroles d’Eivind étaient froides, et il n’était pas difficile de comprendre que visiblement il désirait la blesser. « Au moins je sais m’en servir, pas comme certains » Un sourire apparut sur le visage d’Aliénor, sourire hautain qui montrait bien ce qu’elle pensait des gens incapables de pratiquer la magie. Bien sur, elle savait qu’Eivind se débrouillait, après tout, il était à Poudlard depuis plus longtemps qu’elle, mais ce n’était pas de lui qu’elle parlait. Comme pour souligner ses paroles, elle jeta un regard vers l’endroit où la cracmolle avait disparue. Elle n’allait pas se laisser dicter sa vie par une personne incapable d’utiliser de la magie, et c’était bien pour cette raison qu’elle évitait la bibliothèque en temps normal. « Puisque tu sembles tant apprécier ce travail, en vrai gentleman, tu devrais le faire tout seul aussi » La jeune femme ne prenait pas la peine de cacher qu’elle se moquait d’Eivind, après tout, pourquoi changer de l’attitude qu’elle avait toujours envers lui ?

**INSCRIPTION** : 20/12/2011

Le jeune sorcier possédait bien des qualités, mais celle qu’il appréciait sans doute le plus était son sang-froid face aux agressions verbales. Il était un véritable mur, difficile à déchiffrer et encore plus à briser. Ce que pensait Eivind ? Peu de personnes étaient en mesure de vraiment le savoir. Malgré son sourire, sa joie de vie et sa langue bien pendue, il était discret et bien difficile à lire. Disons que c’était ainsi qu’on vivait quand on était sorcier au milieu des moldus. Il avait appris à cacher ses capacités, non par peur, mais plus par soucis d’acceptation. La sorcellerie terrorisait bon nombre de Moldus et quand on voyait Aliénor à l’œuvre, on comprenait pourquoi. Le plus drôle c’était surement de voir ce genre de personne se sentir agressée. Alors qu’en fait, elles sont tout simplement fautive mais incapable de le remarquer, bien trop aveuglées par les principes dessués. C’était triste de la voir comme ça, elle n’était plus que l’ombre d’elle-même. On lui avait brisé ses ailes et elle était incapable de le remarquer. Pour quelqu’un comme Eivind à qui on avait appris la fierté, l’altruisme, la philosophie et la libre pensée. Ce genre de personne était son opposé. Elle était tout ce que lui refusait de devenir. D’ailleurs, il en était bien loin. Depuis longtemps on avait permis à Eivind de se faire une propre idée sur les choses, de choisir sa propre voie et distinguer le bien du mal. Bien sûr, cette dernière idée restait tout de même abstraite. Le mien, le mal, voilà quelque chose qui prend un sens différent selon la personne qui en parle. Cependant dans sa bouche, ces mots possédaient une réelle valeur. Il ne parlait pas sans savoir, il aimait jouer des mots et quand il n’avait rien à dire, il se contentait de garder le silence. Le silence pouvait dire bien plus long qu’une tirade sans fin. Il avait aussi appris que le pire des mépris était l’ignorance. Voila d’ailleurs pourquoi, il passait le plus clair de son temps à ignorer les piques de la jeune femme. Franchement ça ne le blessait plus… ça l’avait blessé enfant, quand il avait 10 ans , mais maintenant beaucoup d’eau avait coulé sous les ponts. Elle avait grandi, lui aussi. Elle avait préféré demeurer dans les préceptes de sa famille sans aller voir ailleurs, Eivind avait choisi de continuer à vivre comme on lui avait enseigné en observant ailleurs pour enrichir son existence. Poudlard l’avait changé, il le savait, il était devenu plus mature dans cette école et d’une certaine façon plus adulte. Il avait appris à s’assumer, surtout son côté animagus, et encore bien des choses. Pour lui, la vie ne s’arrêtait pas aux sorciers, aux moldus et aux sangs de bourbes. Non, la vie était bien plus riche que ça, et il n’allait pas se la laisser gâché par des sorciers conservateurs qui refusaient d’évoluer. Réduire des gens en esclavage ? N’est pas une honte ? Personne ne choisit sa naissance, on nait et on doit accepter notre famille, il n’y a pas d’autre alternative. Alors punir des gens à cause de leur naissance… voilà quelque chose d’un brin pitoyable. La communauté magique se voyait persécuté. Au lieu de faire front ensemble pour trouver une solution et pour se faire accepter de la population. Les sorciers préférés restée positionnés sur des idées archaïques. Continuez comme ça n’amènerait rien de bon. Eivind ne pouvait rien y faire, c’était seulement son avis. Un avis qui n’avait aucune importance dans ce monde, mais si on lui demandait de s’exprimer, il ne se générait pas pour le faire.

Il n’était pas vraiment connu dans l’école, mais assez pour se faire respecter par ceux qui avait tenté de lui chercher querelle. Eivind était doué, très doué. Il avait appris à faire de la magie excessivement tôt, même avant que ses pouvoirs n’apparaissent, sa mère lui avait enseigné bons nombres de préceptes. Ainsi une fois ses pouvoirs découverts et ils le furent excessivement tôt, il démontra une remarquable aptitude à la magie. Bien sur, il n’était pas un sorcier exceptionnel, mais il était assez doué pour se défendre et pour qu’on le laisse tranquille. Quelques serpentards s’étaient bien tenté à faire de sa vie en enfer, mais ils s’arrêtèrent assez rapidement. En plus d’être doué en magie, Eivind possédé un esprit vif et quelques amis fidèle. En conséquence il est assez difficile à atteindre. Une seule personne semble cependant assez butée pour ne pas comprendre que son comportement n’a aucun effet sur le jeune homme. Vraiment, il est passé à autre chose.
Eivind déposa sa pile de livre avant d’éclater de rire, un rire cristallin, amusé, et surtout un rire naturel. Comment ne pas rire, face à une personne si désespérante… « Ah mon dieu… tu es impressionnante. On ne sait pas se servir de magie, soit on nait avec et on peut l’utiliser, soit on nait sans et dans ce cas on ne peut s’en servir. Enfin quelqu’un de ton niveau social doit être au courant de ce genre de chose ? A part peut-être qu’on ne t’a pas mis au courant, ou que tu parles sans savoir. Ah et oui… Je range ma pile de livre. La tienne tu en fais ce que tu veux. Gentleman ? Pas avec n’importe qui » Il passa devant la jeune femme sans lui accorder un regard. Il attrapa une autre pile et continua son rangement sans vraiment s’attarder sur son ancienne amie. En tout cas, une chose est sure, il était capable de rester une semaine dans la bibliothèque, mais jamais il ne rangerait sa pile.

**INSCRIPTION** : 20/12/2011

Aliénor était bien sur loin d'apprécier qu'un cracmol puisse lui donner des heures de colle, puisqu'elle considérait ces personnes comme des moins que rien, indignes de commander quoi que ce soit à un sorcier. Mais elle savait aussi que tel étaient les lois de l'école, et qu'elle les apprécie ou non ne changeait rien à l'histoire. Elle avait donc suivit le concierge jusqu'à la bibliothèque, en grinçant des dents, mais au moins elle l'avait fait, ce qui pour elle était tout simplement énorme. Tête haute, fière comme à son habitude, elle avait tenté de cacher à quel point elle trouvait la situation rabaissante, indigne d'un sorcier ou sorcière digne de ce nom. Intérieurement, la jeune femme était en ébullition, puisque chaque fibre de son corps la poussait à tout simplement ignorer les paroles de Walbrudge, ou encore de la cracmolle qui servait en tant que bibliothécaire. Après tout, ce n'était pas comme s'ils auraient pu la retenir, puisque contrairement à eux, elle savait se servir de magie... Il aurait donc été aisé de partir. Seulement, l'image de son père fit interruption dans sa tête. Homme sévère et prompt à la colère, on était bien conseillé à se plier à ses désirs, chose qu'Aliénor avait rapidement compris. Il avait beau avoir été extrêmement protecteur, et même gentil avec elle, elle n'avait pas de mal à s'imaginer sa réaction si jamais elle disgraciait l'honneur familial quelqu'en soit la manière. Utiliser un sorilège contre les cracmols pour les remettre à leur place aurait sans doute été quelque chose qu'il approuverait en temps normal, mais les fondateurs de l'école n'auraient certainement pas été de son avis. Et la jeune femme ne savait que trop bien si elle était renvoyée de l'école, cela n'aurait plus aucune importance si son père approuverait son action ou non. Elle préférait ne même pas s'imaginer ce qu'il ferait avec elle si cela devait arriver un jour. Aliénor avait beau apprécier son père, mais elle le craignait aussi, bien plus que quiconque d'autre, voilà pourquoi dans tout ce qu'elle faisait, elle veillait à ne pas le contrarier ou le décevoir.
La jeune femme était bien incapable à dire si c'était uniquement la peur de son père qui la retenait de sortir sa baguette et de partir, quitte à lancer un sort aux cracmols s'ils tentaient de l'arrêter. Est-ce qu'elle l'aurait vraiment fait si son père aurait été moins sevère ? Peut être, mais peut être que non, c'était quelque chose qu'elle n'allait sans doute jamais savoir...
En tout cas, cela l'avait mis dans une humeur massacrante que de se retrouver dans la bibliothèque à devoir obéir à une personne qu'elle jugeait lui être bien inférieure. Et il n'était jamais bon quand elle se trouvait dans une humeur pareille, comme les gens qui avaient eu le malheur de la croiser dans ce genre de circonstances pouvaient le témoigner. Ceux qu'elle rabaissaient uniquement verbalement avaient encore de la chance, car il lui arriver aussi de lancer des sorts à ceux qui la croisaient dans de telles circonstances. Et il fallait avouer qu'elle était plutôt douée pour utiliser sa baguette. En tout cas, Eivind avait de la chance qu'elle ne faisait que le traiter comme un moins que rien. Quelqu'un qui la connaissait bien aurait pu remarquer que son comportement n'était pas le même avec ce jeune homme, d'ailleurs, elle ne l'avait jamais traité comme les autres. Petits, il avait été son meilleur ami, celui à qui elle pouvait tout raconter, et elle l'avait même aimé, d'une façon quelque peu infantine, mais rien de plus normal à cet âge. Maintenant, elle le prenait en grippe à chaque fois qu'ils se croisaient, et jamais elle l'ignorait comme elle faisait avec un bon nombre d'autres élèves. Donc d'une certaine façon, il avait toujours une place spécial dans sa vie, bien qu'elle refusait de se l'avouer. Cette fois n'échappait pas à la règle, et à peine étaint-ils seuls qu'elle lui lança la première pique. Mais après tout, comment ne pouvait-on pas se moquer de quelqu'un qui était aussi près des moldus, allant jusqu'à vivre parmi eux quand il n'était pas à Poudlard ? C'était totu simplement honteux, dégoutant même. Les sorciers étaient bien supérieurs à ces chiens de moldus, après tout, pourquoi auraient-ils été doté de ce magnifique cadeau qu'était la magie ? Non, les moldus leur étaient bien inférieurs, et il était temps qu'ils l'apprennent, au lieu de croire qu'ils puissent faire la chasse aux sorcières. C'était le genre de sujet surlequel ils ne seraient jamais d'accord avec Eivind, et c'était là aussi la raison pour laquelle ils ne pouvaient plus être amis. Autant, enfant, Aliénor n'avait pas été capable de comprendre tout cela, mais depuis que son père et ses frères lui avaient ouvert les yeux, tout avait changé entre eux. Ces échanges verbaux étaient donc la seule chose qui restait de leur amitié, et encore, en les voyant, personne ne pouvait déviner qu'à une époque, ils avaient été extrêmement proches.
"Tu te prends pour qui à me faire la leçon ? Tu ne crois pas vraiment que tu m'apprends quelque chose de nouveau."
La vois de la jeune femme était sèche, voir même ennuyée. Il était clair qu'elle ne s'intéressait guerre à ce qu'Eivind pouvait expliquer. Elle avait son opinion sur la chose, lui la sienne, et rien ne povuait changer cela. Tout ce qui les avait lié à une époque n'était plus, et c'était certainement mieux comme ça. Mais sur une chose, il disait vrai : il était loin d'être un gentleman, il avait toujours eu plus des manières de fermier que d'homme respectable.
"C'est sur qu'être gentleman irait contre ta nature de paysan"
Elle lui tourna le dos, en rigolant d'une manière moqueuse, avant de continuer à ranger les livres avec l'aide de sa baguette.

**INSCRIPTION** : 20/12/2011

Il avait beau se dire que ça n’allait pas tarder à se terminer, il en doutait. D’une certaine façon, il était sûr et certain que la cracmol ne laisserait pas passé ce genre d’offense. Avec une autre personne, il aurait pu tenter de trouver une solution pour éviter de passer sa nuit ici, mais avec Aliénor c’était peine perdue. Il la connaissait bien malgré lui trop bien pour penser qu’elle abandonnerait son idée. Même en culotte courte, elle ne changeait pas d’avis, alors maintenant ? Non vraiment c’était tout simplement impossible. Comment demander à une personne aussi hautaine qu’elle de faire autrement que dans ses habitudes ? Eivind n’était pas assez idiot pour croire qu’il avait une quelconque chance. Il préférait donc supporter sa présence. Le jeune gryffondor aurait cependant aimé que cette petite soirée se passe mieux. L’animagus était loin de posséder une nature à créer les conflits. Bien au contraire, il préférait les éviter et pour lui il était bien parti pour y arriver. Le problème c’est qu’avec Aliénor qui vouait une véritable passion aux conflits et aux venins, il était bien difficile de passer une soirée calme et sans l’ombre d’un problème. Voilà pourquoi il regrettait amèrement sa petite escapade dans la forêt. Cependant, il était déjà sûr de remettre ça dans quelques jours, hors de questions de rester dans le château les nuits de pleine lune. Il avait à faire dans la forêt et hors de question pour lui de rater cet événement. Quand il regardait Aliénor, il se demandait bien souvent ou était passée l’enfant joyeuse et ouverte d’esprit qu’il avait connu. Comment était-il possible de briser une personne ? De la faire changer du tout au tout. Il aurait bien aimé l’aider mais pour cela il aurait fallu qu’il sache si elle était heureuse ou pas de sa vie. Hélas et bien malgré lui, elle semblait apprécier sa vie et c’était bien ça le plus triste. Il avait beau tourné tout ça dans sa tête, il en arrivait toujours au même point : Il devait tourner la page et arrêtait de penser à cette époque, tout avait changé désormais. Il était devenu différent et elle n’était plus la même non plus. Tous deux avaient pris une route si différente, le fossé qui les séparer désormais était devenu infranchissable et aussi malheureux que ça le soit, c’était ainsi.
Pourquoi cela lui avait-il fait aussi mal à l’époque ? Il n’avait jamais cherché à savoir pourquoi, mais maintenant avec le temps et surtout avec l’âge, il était en mesure de donner une réponse. Plus qu’une amie, elle avait été un amour de vacance. Un sourire amusé se posa sur son visage, sa mère lui avait dit le soir ou il était rentré quelques mots qu’il n’avait pas oubliés. Encore aujourd’hui, ils lui reviennent -Les amours de vacances finissent pour toutes sortes de raisons mais au bout du compte, elles ont une chose en commun. Ce sont des étoiles filantes, lumières tout à fait spectaculaires venues des cieux, un fugace aperçu de l’éternité qui disparaît en un éclair.- Alors finalement ce n’était peut-être pas important que ça ait duré longtemps ou pas, le plus important c’est qu’il a existé. Aujourd’hui, c’est si loin, et pourtant si proche à la fois . Voila surement qui explique la raison pour laquelle malgré tout ce qu’elle lui fait voir, il ne peut se mettre à la détester. Il a choisi une option bien plus sournoise, peut-être pour se venger, faire comme si rien n’était, faire comme si les attaques de la jeune femme n’étaient rien d’autre que des paroles en l’air, paroles dont il n’a que faire.
Le jeune garçon tourna la tête, il jeta un rapide coup d’œil par la fênètre. Ses yeux émeraudes se posèrent sur la lune puis sur les étoiles. Qu’avait-il pu se passer dans la foret ? Pourquoi avait-il ressentit le besoin de fuir ? lui qui ne ressentait aucune peur en présence de loups garous ou même de vampire. Non, ce n’était pas ça qui rodait ce soir dans la forêt. Il aurait aimé en parler, mais avec Aliénor ça se serait surement retourné contre lui. Dommage, ils avaient passé tellement de jours à rêver d’aventure. Il esquissa un léger sourire à cette pensée. Désormais, Aliénor était bien loin de vivre des aventures dans sa petite vie rangée et surement bien ennuyeuse. Eivind avait finalement continué à honorer leur pacte, il portait toujours au bras ce bracelet en cuir qu’elle lui avait offert. Histoire qu’il n’oublie pas toutes leurs aventures. Ils n’avaient jamais désiré l’enlever et aujourd’hui encore il le portait avec une certaine fierté. C’était un peu sa médaille personnelle. Bien qu’il n’était pas sur de respecter la dernière partie du pacte concernant les prénoms de leurs futurs enfants, ça serait allé trop loin.
Eivind parcourait avec légèreté les livres, jusqu’à ce que sa main racle sur un d’entre eux, comme si elle souhaitait attirer son attention. Immédiatement, le gryffondor éclata d’un rire amusé avant de caresser la couverture. Il tenait entre ses mains les contes de beedle le barde. Enfant, il avait lu les contes à Aliénor. Il haussa les épaules, laissant passer les phrases moqueuses de la serpentard tout en agitant le livre. « Tu te souviens ? on rigolait bien quand même » Un large sourire illuminait son visage. Après tout, c’était Eivind et plus que tout il possédait une grande faculté à pardonner aux gens qu’ils aimaient, même si ça il tentait de l’oublier…

**INSCRIPTION** : 20/12/2011

Il était difficile de nier l'histoire qu'on avait eu avec quelqu'un, surtout lorsqu'on avait été si proche de cette personne que l'avait été Aliénor avec Eivind. Elle se souvenait encore du jour où son père lui avait demandé de ne plus revoir ce petit garçon, et que pour la première fois de sa vie, elle avait voulu se rebeller contre son père. Pourtant, elle avait fini par céder, chose normale vue son âge. Et d'aller dire à Eivind qu'elle ne le reverrait plus avait certainement été une des choses les plus difficiles qu'elle avait eu à faire dans sa courte vie. Bien sur, cela fut la bonne décision, et heureusement qu'elle ne fréquentait plus ce genre de personnes, mais à l'époque, elle avait tout de même ressenti un grand vide après son départ. Elle n'avait jamais pris la peine de réfléchir à la nature des sentiments qu'elle avait pu éprouver pour Eivind, qui avaient été bien plus forts que de la simple amitié. Elle s'était juste contentée à oublier, à continuer à vivre. Mais visiblement, elle n'avait pas tout oublié vu la façon dont elle réagissait à chaque fois qu'elle se trouvait face au jeune homme. Mais c'était bien quelque chose qu'elle était incapable de voir, sans doute parce qu'elle préférait se voiler la face. C'était bien plus facile de vivre ainsi. Sa vie était bien telle qu'elle était, alors pourquoi la chambouler en cherchant des réponses à des questions qu'elle préférait ignorer ? Cela aurait tout simplement été stupide. Remuer dans le passé ne servait à rien, elle le savait. De toute façon, même si elle aurait su la réponse à sa question, cela s'était passé il y a tant d'années, et maintenant le fossé qui s'était peu à peu creusé entre eux était infranchissable. Alors autant garder les apparences, et ne pas fréquenter un gryffindor qui en plus est ami des moldus ! Même si elle avait été presque nostalgique pendant un bref instant, le côté hautain et fier prenait rapidement le dessus sur Aliénor. Après tout, elle n'était pas à Serpentard pour rien. Elle avait ses valeurs, valeurs qu'elle n'était pas prête d'abandonner. Après tout, on pouvait facilement remplacer des amis, mais on ne pouvait pas vivre sans respect devant soi-même ! Aliénor suivait d'un air absent un livre se ranger lui-même dans l'étagère, sous l'emprise du sortilège qu'elle avait utilisé. Elle était perdue dans ses pensées, si bien que pendant un bref instant, elle oublia même la présence d'Eivind. C'était quelque chose d'extrêmement rare chez la jeune femme d'oublier une présence masculine autour d'elle... Peut être était-ce tout simplement parce qu'Eivind avait été un ami d'enfance, certainement le seul qu'elle avait eu à l'époque, et qu'inconsciemment, elle lui faisait confiance, du moins un peu. Mais la voix du jeune homme la fit revenir à la réalité en un léger sursaut. Parfois, il arrivait à Aliénor de se dire qu'il ne devait pas être normal, qu'il devait être dérangé ou quelque chose du genre, puisque comment pouvait-on expliquer qu'il puisse changer du tout au tout comme il venait de le faire en si peu de temps ? A un moment, elle le rabaissait, l'insultait même, et dans l'autre, il parlait des souvenirs d'enfance, comme s'ils étaient toujours les meilleurs amis du monde...
D'un mouvement lent, comme si la découverte du jeune homme ne l'interressait pas, elle se retourna pour le regarder un bref instant d'un regard curieux, avant de poser ses yeux sur le livre. En faisant cela, elle vit également le bracelet en cuir qu'il portait à son poignet. Après tout, comment l'aurait-elle pu oublier? Elle posa un regard ennuyé sur Eivind, ne voulant pas qu'il devine les souvenirs qu'il venait de lui rappeler.
"Non, j'ai tendance à rapidement oublier les choses sans importance"
Bien sur qu'elle mentait, mais rien dans son attitude ne l'indiquait. Lentement, elle lui tourna le dos, avant de se diriger vers une fenêtre devant laquelle elle s'arrêta, faisant mine d'observer les étoiles, mais dans sa tête, c'était un tout autre scénario qu'elle voyait.
Elle se revoyait assise dans l'herbe, à côté d'Eivind. Tous les deux étaient plongés dans un livre que le petit garçon lisait à haute voix. C'était LEUR livre, ce même livre qu'Eivind tenait entre ses mains à cet instant même... Is avaient passé beaucoup de temps ainsi, à lire divers contes. Elle revoyait les deux enfants se promettre qu'un jour, ils iraient eux aussi vivre des aventures ensembles, qu'ils ne se sépareraient jamais. Ils avaient même convenus qu'ils se marieraient une fois adultes... Autant dire qu'à cet âge, tout leur avait paru si simple, et jamais ils ne se seraient imaginé qu'ils finiraient de la sorte. C'était ce jour là, où ils s'étaient fait cette promesse, qu'elle lui avait offert ce bracelet. Elle l'avait fait elle-même, et fabriquer deux bracelets identiques lui avait pris plusieurs jours, puisqu'à l'époque, elle n'avait pas encore su utiliser la magie pour ce genre de choses. Ce bracelet était donc le signe de leur promesse, mais elle avait fini par enlever le sien il y a plusieurs années déjà. A ces yeux, cela ne semblait plus faire de sens, après tout, tout était fini entre eux. Elle avait même tenté de le jeter à plusieurs reprises, mais elle n'avait jamais réussi à le faire, si bien qu'elle le gardait maintenant avec ses autres bijoux, dans une petite boîte. Et jusqu'à aujourd'hui, elle n'avait jamais remarqué qu'Eivind le portait toujours. Elle aurait bien aimé le demander pourquoi, cette question la travaillait, mais la poser aurait signifier lui avouer qu'elle se rappelait de tout cela, de l'importance qu'avaient eu le bracelet et le livre à l'époque, et ça, elle n'était pas prête à le faire.

**INSCRIPTION** : 20/12/2011

Eivind n’était surement pas un exemple de bienséance, au contraire, il était plutôt du genre à aller un peu contre les règles préétablies. Disons qu’il trouvait ça fortement ennuyeux de devoir se conformer à des règles, des préceptes dont les sources remontaient à une époque qu’il ne connaissait pas. Non, il aimait autre chose, il aimait l’avenir, le futur et il voulait voir plus loin. Eivind était un peu utopiste mais il l’avait toujours su et accepter. Il était conscient que le monde était incapable de changer en un instant, mais il aurait aimé qu’il en soit ainsi pendant au moins quelques instants. Reveur ? Non il ne l’était pas vraiment, il avait les pieds sur terre. Il était obligé de toute façon de les avoir bien plantés. Sa vie ne lui avait pas laissé un autre choix. Pour survivre, il devait se montrer terre à terre, c’était le seul moyen de survivre dans ce monde. Son côté animagus avait appuyé ce côté de sa personnalité. Il avait cet instinct incroyable qui le poussait de jour en jour à avancer pour découvrir le monde et en même temps il savait le moment ou il était temps pour lui de disparaitre.

Malgré son air quelque peu peureux et peu sûr de lui, Eivind était tout le contraire. Il n’avait pas idée du courage qui coulait entre ses veines. Peut-être ignorait-il que le courage et la peur sont deux choses similaires et que l’un de va pas sans l’autre ? le magicien s’était battu à plusieurs reprises pour défendre ses idéaux, il refusait de fuir, comme le loup dont il prenait la forme, il ne fuyait pas le combat, une fois acculé, il attaquait. Ne dit-on pas que même coupé la tête du loup peut encore mordre. Une chose est sure pourtant, il vous sera bien difficile de détruire la volonté de notre sorcier. Enfant, on lui avait appris de nombreuses choses, mais il avait surtout retenu qu’il était le capitaine de son âme, le seul capable de diriger sa vie. Pourquoi avait-il ce besoin de partir pour vivre des aventures ? Il n’en savait rien, c’était tout simplement en lui et mon dieu qu’est qu’il aimait ça. Il aimait s’enfuir dans la nuit, écouté les bruits se décupler par la force de la pénombre. Il aimait observer sans être vu et découvrir des trésors enfouis. Trop curieux, il ressentait le besoin incessant de calmer cette curiosité en trouvant les réponses à toutes ses questions qu’il se posait et elles étaient nombreuses.

A l’époque, il était venu ici en trainant les pieds. Se savoir enfermer dans un château pour y étudier n’avait rien de très excitant pour un garçon qui passait le plus clair de son temps à vadrouiller dans la nature, venant en aide à toutes les âmes errantes qui croisaient son chemin. Pour lui Poudlard sonnait comme la fin de sa liberté. Il s’agissait d’une prison qui se voulait intéressante, ni plus ni moins. Cependant, il changea rapidement de jeu. Poudlard n’était pas une prison, au contraire, cette école était fascinante et elle débordait de magie. Ici, il y avait bien plus de choses à découvrir que n’importe où. Alors, Eivind s’y fit rapidement. L’école lui offrait finalement tout ce qu’il désirait. Il se souvient encore de sa première rencontre avec des centaures, mais la plus belle de ses rencontres fut surement celle avec une licorne. Comment oublier la perfection ? impossible… Voilà peut-être la raison qui poussa son patronus à prendre la forme de ce cheval à la tête surmonté d’une corne. A vrai dire, Eivind a toujours été immensément fier de son patronus. Une licorne était assez rare. Il lui arrivait même de prononcer le sortilège dans le simple but de la voir apparaitre devant lui.

Retrouver le livre des contes de beedle le barde le replongeait en enfance. Dans une période chaleureuse qui l’avait adoré et dont il aimait se souvenir pour se rappelait qu’il n’était plus seul. Une fois de plus elle n’avait aucune envie de rentrer dans le petit délire d’Eivind. Cependant il avait bien remarqué son attitude. Bien sûr c’était léger, mais il la connaissait bien et il n’y avait pas de doute à avoir, elle s’en souvenait, même si elle ne voulait pas le dire. Cependant, il avait été surpris de la voir sursauter au son de sa voix. Etrange ? Il allait devoir creuser à ce niveau-là. Eivind roula des yeux. Il était bien loin le temps où il l’observait sous sa forme lupine. Elle ne voulait plus le voir, mais rien ne l’avait empêché de l’observer de loin. Il laissa échapper un rire amusé tout en s’asseyant sur une table. « si tu le dits »
Il tourna délicatement les pages jusqu’à tomber sur le conte qu’elle avait préféré à l’époque. lors la petite marmite d'or dansa avec délice - hop là hop là hop hop hop ! - sur ses minuscules orteils roses ! Miny Willyny avait guéri toutes les poupées de leur gros mal de ventre et la petite marmite était si heureuse qu'elle se emplit de bonbons pour Mini Willyny et les poupées !
- Mais n'oublie pas de brosser tes petites quenottes ! s'exclama la marmite.
Miny Willyny embrassa la marmite qui fait hop hop et la serra contre lui en promettant de toujours aider les petites poupées et de ne plus jamais être un vieux grognon-ronchon. Il releva la tête observant la jeune femme tout en riant. Il trouvait toujours ça aussi drôle. « c’était ton préféré celui la »

**INSCRIPTION** : 20/12/2011

Aliénor se revoyait courir vers l'endroit où elle devait rencontrer Eivind. A l'époque, elle avait eu à peine 10 ans, et ses longs cheveux bouclés flottaient dans le vent. Comme souvents, ils s'étaient donnés rendez vous dans une petite clairière, non loin du château où Aliénor habitait avec sa famille, et pourtant assez à l'écart pour ne pas être vu. C'était comme si inconsciemment, ils avaient su qu'il était mieux que le père d'Aliénor ne soit pas au courant de leur amitié... Du moins, c'était ce que l'on pouvait croire en y repensant. Et comme toujours, Aliénor avait eu hâte de voir son ami, certainement parce que c'était bien plus drôle d'explorer les environs avec lui que de le faire seule. Leurs "aventures" à l'époque se résumaient tout simplement à aller découvrir les environs, à s'enfoncer bien plus dans la forêt qu'ils n'avaient droit... Ce n'était pas grand chose, et pourtant, ils éprouvaient cela comme une sorte d'aventure. Mais il leur arrivait aussi fréquemment de rester assis sur un tronc d'arbre, les têtes au dessus d'un livre. Tous les deux avaient eu une passion commune : les histoires, d'héros, d'aventures, voir même les contes. Tout cela les avait passionnés au point de décider qu'un jour, ils vivraient des aventures ensemble comme les héros de leurs livres. Ce n'était qu'un rêve d'enfant, mais à l'époque, cela avait été beaucoup plus pour eux. Cela avait été la vision qu'ils avaient eu du futur. Bien sur, tout cela n'était qu'un rêve, mais ils avaient été persuadés qu'ils le réaliseraient ensembles. Voilà ce qui nous faisait revenir une fois de plus sur les bracelets... Alors qu'Aliénor regardait par la fenêtre, elle revoyait la scène dans son esprit. Elle n'avait aucun mal à se souvenir de la réaction d'Eivind. Il avait tout simplement sourit en voyant les bracelets identiques, un sourire qu'elle avait eu du mal à déchiffrer à l'époque. S'était-il moqué d'elle, ou est-ce qu'il avait tout simplement été heureux ? Elle avait été incapable de le dire, mais avait préféré opter pour la deuxième solution, bien plus agréable. Elle se souvenait même encore de comment elle l'avait embrassé sur la joue après lui avoir mis son bracelet, et comment il avait rougit... Tout cela étaient des choses qu'elle avait cru avoir réussi à oublier, mais la simple vue du livre et du bijou avait suffit pour les lui rappeler. Elle avait l'impression que cette époque était tellement loin derrière elle, si bien qu'elle semblait tellement iréelle qu'on pouvait se demander si elle avait vraiment existé. Mais cela était bien le cas, et seulement sept ans s'étaient écoulés depuis, un temps incroyablement court et long à la fois... Long, puisque tous les deux avaient beaucoup changés depuis, surtout Aliénor. Elle n'avait plus rien de cette petite sotte de l'époque, et était devenue bien plus sérieuse et pied-à-terre depuis. Quand à Eivind... Elle en savait rien, certainement qu'il avit changé, mais Aliénor était bien incapable de dire à quel point, tout simplement parce que cela ne l'interressait pas. Elle l'avait rayé de sa vie, et cela avait été la bonne chose à faire. Par contre, ce qui était plutôt inquiétant, c'était bien le fait qu'un simple objet puisse la rendre nostalgique... Ce n'était pas vraiment elle de réagir de la sorte, chose qui rendait la situation encore plus bizarre.

Une fois de plus, ce fut la voix d'Eivind qui la sortit de ses pensées, mais cette fois, elle ne sursauta pas, puisqu'elle n'avait pas oublié la présence de celui qui avait été son ami d'enfance. Elle n'était pas vraiment rassurée à se retrouver seule avec lui, mais sa présence semblait lui être moins pénible que celle d'autres hommes, puisqu'elle arrivait à s'évader aussi facilement, à se perdre dans ses pensées, au lieu de rester méfiante.
Cela lui semblait faire une éternité qu'elle n'avait plus entendu ce compte, bien qu'à une époque, elle l'avait adoré. Mais les goûts changent avec l'âge, si bien que maintenant, il lui arrivait à se demander ce qu'elle avait bien pu trouver à cette histoire pour l'apprécier autant... Malgré tout, elle ne pouvait pas nier que cela lui rappelait de bon souvenirs, qu'elle le veuille ou non ne semblait pas avoir d'importance. En tout cas, elle n'avait pas besoin d'Eivind pour lui dire que cela avait été son conte préféré, elle le savait, il y avait des choses que l'on ne pouvait pas oublier, peut importe si on le veut ou non. Par contre, ce qui était bien plus étonnant, c'était plutôt que lui s'en souvenait... Pourquoi avait-il gardé le vieux bracelet, et pourquoi se rappelait-il de si petites choses ? Cela ne semblait faire aucun sens, puisqu'il n'y avait plus rien entre eux, ils n'étaient même plus amis.
"Arrête ça"
Elle voulait éviter qu'il ne continue à lire, n'ayant aucune envie de se ridiculiser si jamais quelqu'un ne venait à découvrir la scène. Aliénor entrain d'écouter un conte pour enfant lu par un gryffindor... Non, c'était bien une chose qui devait rester entre eux. La jeune femme se retourna d'un geste rapide, tentant de prendre le livre des mains du jeune homme, mais celui-ci semblait avoir prévu cette réaction, ou tout simplement avoir de bons reflexes, puisqu'il l'évita sans mal...

**INSCRIPTION** : 20/12/2011

Non, Eivind n’était pas une mauvaise fréquentation. En tout cas, pas selon l’idée qu’il se faisait d’une fréquentation. Il était loin d’être regardant sur ce genre de choses. Non vraiment, il n’était pas comme ça et ne le serait jamais. Disons qu’il aimait la personne avant d’aimer son rang ou ses caractéristiques. Il ne s’attachait pas aux données que la société infligeait à telle ou telle personne. De toute façon, s’il devait enlever toute les personnes jugeaient non fréquentables dans ses amis, il n’y aurait plus personne et lui serait surement une personne bien infréquentable. C’était d’ailleurs surement pour une de ses raisons qu’aliénor ne possédait que peu d’ami. Et par ami, Eivind entendait bien sur véritables. Une personne capable de tout donner pour vous, sans penser au retour. Juste parce que vous comptez pour elle tout simplement. Alors oui, ces personnes sont rare voilà pourquoi il est de son devoir de protéger ce genre d’amitié. Il avait bien essayé avec elle, mais rien ne peut aboutir quand une des parties est fermée et finalement, il avait fini par abandonner, refusant de rentrer encore plus dans ce petit jeu. Car oui, pour elle, tout ça était surement devenue une sorte de jeu. Elle avait dû apprécier de le voir tenter de reprendre contact alors qu’il n’était enfant. Elle s’était surement prise pour une personne tellement importante que l’absence de son amitié était difficile à vivre pour Eivind. Elle ne s’était pas vraiment trompé, mais avouons-le , Eivind a un cœur d’artichaut. Cependant, s’il y a bien une chose ou elle s’est trompée, c’était de croire qu’elle manquait à Eivind à cause de ce qu’elle était. Non, elle manquait à Eivind pour ce qu’elle avait été. Et non ce qu’elle était. Finalement, il l’avait oublié, jusqu’à ce qu’elle apparaisse comme lui à Poudlard… Il n’avait surement jamais repensé à elle jusqu’à ce jour, mais il avait tout de même gardé le bracelet. Pour lui ça représentait tout de même un symbole d’amitié, et bien que celle-ci ne soit plus , le symbole était tout de même encore présent dans le cœur du jeune homme. Et puis, d’une façon ou d’une autre, il y était tout de même resté attaché, on n’oublie pas un amour de jeunesse, même si celui-ci s’est passé à une époque où l’amour et l’amitié étaient deux choses mêlées. Ce bracelet représentait aussi son passé et ce qu’il avait perdu : sa famille en l’occurrence. C’était la seule chose qui lui restait, tout le reste avait péri dans un incendie… Hors de questions, donc, de l’enlever. Il aurait eu l’impression d’être complètement nu sans celui-ci. Et autant dire qu’il refusait de ressentir ce genre de désagrément. On lui avait assez souvent volé ses affaires dans les bains qu’il n’avait franchement aucune envie de se promener dans les couloirs avec une serviette autour de la taille. Oui, oui, il aurait pu se transformer, mais évidemment à cette époque, il n’y arrivait jamais sur demande. Aujourd’hui, c’était différent, il se transformait à volonté, ce qui d’ailleurs était immensément pratique. Rha, qu’est qu’il aimait son côté animagus. Dire qui l’avait détesté pendant une longue période, aujourd’hui il était incapable de s’imaginer pouvoir vivre sans, pour lui cette question ne se posait pas. Il avait tellement accepté ce côté animal, qu’il était l’un et l’autre. Cette particularité le rendait différemment, impossible de penser comme un humain quand vous êtes en mesure de penser comme un animal. La vie prend un sens complètement différent.

Son regard s’était posé sur la jeune femme. Il était en train de se demander comment elle réussissait à paraitre si froide. Ça devait être difficile, ou elle avait vraiment changé. Il préférait la première option. Il était sûr qu’elle risquait de partir en hurlant si tout un coup il se transformait en loup. Sa famille n’était pas du genre à côtoyer des animagus…oh que non. Vous imaginez ? Honte sur la famille. Les animagus sont bien sur des erreurs de la nature, tout comme les loups garous, les moldus, ou bien les vampires. Eivind, lui côtoyait un loup garou. Son oncle en l’occurrence, et il l’adorait. Cet homme était atypique et bien qu’il était bien difficile à contrôler sous la pleine lune, il n’en restait pas moins une personne digne de confiance, bien plus que ne devait l’être la famille Mclaw. Il était d’accord sur un point, c’était bien moins drole que dans leurs enfances. On change en 7 ans, surtout à cette période. Cependant, ça restait tout de même un livre qui leur avait permis de passer de bons moments. Eivind riait plus de la niaiserie des propos qu’autre chose et il imaginait aliénor en train d’imiter le conte ce qui évidemment valait tout l’or du monde. « Quand même , tu imitais bien Miny Williny » Il descendit rapidement de son perchoir avant de se mettre à imiter la jeune femme à l’époque où elle était encore vierge de tout principe. Par contre, il refusait de se laisser attraper. Il avait compris à l’instant même ou elle s’était élancée derrière lui, que sans le vouloir elle venait de rentrer dans son petit jeu à lui. Il éclata de rire avant de s’élancer dans les travées de la bibliothèque… Bien évidemment, Eivind était resté…comment vous dire ? Maladroit.. Si bien qu’en voulant tourné dans une autre rangée il percuta de plein fouet la jeune femme les entrainant dans une chute monumentale dans une étagère qui s’écrasa sur eux dans un gros « boum »

**INSCRIPTION** : 20/12/2011

Les choses avaient tellement changées ces sept dernières années qu’il ne servait à rien d’y repenser. Lorsqu’ils s’étaient tous les deux revus à Poudlard, avant la répartition où Aliénor devait se voir affectée à une des maisons, ils auraient peut être pu tenter de renouer à quelque chose, qui sait. Mais déjà à l’époque, les choses avaient bien trop changées entre eux, si bien que la jeune femme était passée devant celui qui avait été son ami d’enfance tête haute, sans lui accorder le moindre regard. Pour elle, tout ce qu’il y avait eu entre eux s’était terminé le jour où elle lui avait dit qu’elle ne voulait plus le revoir, et elle avait eu le temps de s’habituer à son absence, si bien qu’il ne lui manquait déjà plus à l’époque. Alors pourquoi lui accorder plus d’attention qu’aux pierres qui constituaient les murs massifs de l’écoles ? Et puis, il y avait eu la répartition, après laquelle Aliénor avait fait partie des Serpentards, ce qui n’était pas vraiment une surprise si l’on considérait la situation de sa famille ou ses croyances. Et le simple fait d’appartenir à des maisons différentes n’avait fait qu’agrandir le fossé qui existait désormais entre eux. Ceux de Gryffindor, et ceux de serpentard étaient tout simplement incapables de se comprendre, et il était hors de question pour Aliénor d’être amie avec un membre de cette maison, surtout si cette personne en question était Eivind. Si bien que pendant les trois années que la jeune femme avait passé à Poudlard, les échanges qu’elle avait pu avoir avec son ancien ami avaient été glaciales. En général, c’était le hasard qui avait voulu qu’ils se croisent dans un couloir, ou comme maintenant dans la bibliothèque. Mais ces rencontres étaient tout de même restées occasionnelles, même rares, puisque aucun ne cherchait véritablement la présence de l’autre, contrairement à quand ils avaient été enfants. Désormais, rien ne laissait deviner qu’à une époque, ils avaient été inséparables… Et Aliénor préférait ne pas être rappelée à cette période, bien que depuis qu’elle ait adressé la parole à Eivind, les souvenirs enfuis semblaient refaire surface. Sauf que c’étaient des souvenirs qu’elle préférait oublier. Elle avait beau avoir apprécié cette époque, mais cela ne changeait rien au fait qu’elle avait avancé depuis, et qu’il ne servait à rien de remuer dans le passé. Elle avait désormais une autre vie, d’autres amis, et Eivind n’en faisait plus partie, il n’y avait aucune place pour lui dans la vie d’Aliénor, il n’y aurait même jamais du en avoir.

Mais bien sur, c’était bien facile de dire ça, mais lorsqu’elle était seule dans la bibliothèque avec Eivind, les choses étaient bien autres. Non pas qu’elle souhaitait sa compagnie, mais elle ne pouvait tout simplement pas nier le fait qu’ils s’étaient extrêmement bien connu à une époque, et cela n’était pas pour plaire à la jeune femme. D’ailleurs, personne ne savait qu’elle avait été amie avec quelque un comme Eivind, et elle préférait que cela restait ainsi. Alors évidemment, c’était loin de lui plaire lorsque le jeune homme parlait du passé comme il était entrain de le faire, laissant bien sous-entendre qu’ils avaient passé beaucoup de temps ensemble. Ils étaient seuls, mais elle ne voulait tout de même pas que quelque un ne surprenne leur conversation, en entrant par hasard dans la bibliothèque, surtout que ce n’était pas le genre de choses qui allait faire arrêter Eivind… Tentant de lui prendre le livre en espérant que cela le ferait s’arrêter, la jeune femme poursuivit le jeune magicien, un comportement indigne d’une fille bien élevée, mais elle ne pensa même pas à ce genre de choses pour le moment. Lorsqu’elle arriva enfin à lui couper là route, légèrement hors d’haleine, Eivind lui fonça dedans, ne l’ayant pas vu arriver… Ensemble, ils s’écroulèrent par terre, se retrouvant alors bloqués sous une étagère. Couchée sous Eivind, incapable de bouger, la jeune femme commença à paniquer, et pour la première fois depuis son entrée dans la bibliothèque, elle ne contrôla plus vraiment l’expression de son visage, si bien que la peur pouvait se lire dans son visage. « Pousse toi » Sa voix était bien moins glaciale qu’elle ne l’aurait souhaité, et pour un instant, elle ne semblait qu’être un enfant apeuré.

**INSCRIPTION** : 20/12/2011

S’il y avait bien une chose qu’Eivind détestait c’était tout bonnement s’ennuyait. La vie était déjà assez courte. A son âge la plupart des personnes étaient déjà mariés avec des enfants. La vie était bien différente pour les élèves de Poudlard et autant dire qu’il aimait ça. Mais, Aussi bien à Poudlard qu’a pré au lard, il est toujours possible de s’ennuyer et ça Eivind préfère éviter. Non, vraiment, la vie est trop courte pour passer son temps à ne rien faire. Il s’était donc décidé à s’interdire de perdre du temps, car il était sans doute la chose la plus importante de toute son existence. Que ce soit avant ou aujourd’hui, il avait toujours trouvé une solution pour passer son temps, sans jamais s’ennuyer. Disons qu’il avait la capacité de rendre intéressant tout ce qui devait être ennuyeux. Il arrivait même à ne pas s’ennuyer en cour, et autant dire, c’était tout de même assez surprenant. De toute façon, il n’y avait qu’un moment dans la journée ou il ne faisait rien, c’était pendant la nuit, quand il était enfin décidé à se coucher. Car oui, il se couchait, mais souvent assez tard après ces petites escapades nocturnes. La plupart de ses compagnons de chambres connaissaient sa capacité d’animagus, si bien que les sorties d’Eivind étaient devenues habituelles. Et puis, il savait se faire discret pour ne pas déranger ses petits camarades.
Le gryffondor adorait sa maison, pour lui, elle était celle qui lui correspondait le plus. Ils s’entendaient bien avec les élèves de poufsouffle et de Serdaigle, mais avec ceux de serpentard c’était autre chose. La plupart du temps, il se tirait entre les pattes, et il n’y allait pas de mains mortes pendant les cours de magie noire. Dans ce cour-là, c’était bien Eivind qui avait la même, mais il se faisait complétement détruire en cour de maniement des arbres, il était incapable de se battre avec une épée ou une autre arme que la magie. Ce n’était pas un violent et il ne le serait sans doute jamais.

Avec Alienor, il possédait un an d’écart. A l’époque, ça ne les avait évidemment pas empêché de jouer ensemble, mais à Poudlard ça les mettait dans deux sections différentes. Entre nous, heureusement. Ça aurait surement tourné au carnage dans le cas contraire. Disons que même si dans le fond il restait quelque chose de leur amitié, ils auraient fait comme à l’époque en tentant de battre l’autre. Pour Eivind se serait resté un jeu, mais surement pas pour Aliénor qui adorait gagné et ça depuis toujours. La scolarité d’Eivind était bientôt terminée, et il ne la rêverait surement plus jamais après sa dernière année. C’était triste à dire, mais c’était comme ça et finalement ça suivait la logique des choses.
Mais pour le moment, ils étaient en train de replonger dans un de ces jeux qui pratiquaient alors qu’ils n’étaient encore que de innocents enfants sans une ombre de noirceur. Eivind était connu pour son côté maladroit. Il n’avait aucun désir de foncer dans la jeune femme vu que le but du jeu était tout simplement d’éviter l’autre, sauf qu’évidemment, il fallait qui lui fonce dedans. Le choc fut assez rude pour notre cher Eivind qui n’eut franchement pas le temps de réfléchir. Il s’écrasa donc sur Aliénor et gémi de douleur. En effet se prendre une étagère dans le dos ne fait pas excessivement du bien. « ….fait chier.. ». Surtout que le bruit allait faire arriver la cracmol. Il releva la tête et aperçu le visage de la jeune femme. Elle semblait être dans me pire cauchemar de sa vie. C’est bon, il n’était surement pas un tombeur, mais il n’était pas un troll… La moindre des choses étaient tout de même de s’excuser. « pardon… » Il relava sa baquette et décrivit un geste rapide avec celle-ci. Immédiatement, la bibliothèque et les livres reprirent leur place tandis qu’Eivind se redressait rapidement. « ça va tu t’es pas fait mal ? »
Il tendit la main à la jeune femme pour l’aider à se relever, c’était la moindre des choses.

**INSCRIPTION** : 20/12/2011

Aliénor était plutôt bonne élève, du moins dans les matières qu’elle jugeait dignes d’intérêts. Et autant dire que certaines matières, comme le savoir domestique, n’en faisaient pas partie. Elle était bien décidé à ne pas se marier, à ne pas fonder sa propre famille, alors cette matière ne lui servait strictement à rien. Et même si elle changerait d’avis, sa famille était assez aisée pour pouvoir se permettre d’avoir des serviteurs. Alors pourquoi apprendre un tas de choses inutiles ? En tant que bonne élève, il aurait certainement été normal de voir Aliénor à la bibliothèque, du moins de temps en temps pour faire des recherches sur un devoir particulièrement compliqué. Sauf que ce n’était pas le cas. La jeune femme avait toujours éviter de poser les pieds dans cet endroit, puisque pour elle, il était tout simplement impensable de se laisser dicter sa conduite par une cracmolle. Et vue que la bibliothèque était dirigée par une cracmolle qui devait se prendre pour le roi du monde, vue les règles qu’elle imposait… Aujourd’hui était donc la première fois qu’Aliénor posait les pieds dans cet endroit. Elle avait toujours apprécié les livres, et cela n’avait pas changé. Si seulement les circonstances auraient été autres, elle aurait certainement pu passer beaucoup de temps dans cet endroit. Mais il était tout simplement hors de question pour la jeune femme de mettre ses principes sur le côtés pour se laisser donner des ordres par une cracmolle. D’accord, c’était légèrement ce qu’elle était entrain de faire, mais ce n’était pas pareil. Là, elle n’avait pas vraiment de choix, à part obéir. Mais elle avait parfaitement le choix si elle venait à la bibliothèque pendant son temps libre ou non. Et elle préférait largement se faire envoyer les livres dont elle avait besoin par un de ses frères. C’était bien mieux de cette manière, bien que cela signifiait également qu’elle devait attendre 1 à 2 jours avant de le recevoir, le temps que son hibou fasse l’aller retour entre Poudlard et la demeure familiale.

Aliénor s’était forcée à oublier le passé, d’oublier toute la complicité qu’il y avait pu avoir entre elle et Eivind. Ils n’avaient pas d’avenir, alors pourquoi garder de tels souvenirs ? Ils étaient désormais sans importance. Mais le jeune homme ne semblait pas penser de la sorte, puisque c’était lui qui se mit à parler du passé en premier. Non seulement qu’il se souvenait encore de l’histoire favorite d’Aliénor, mais en plus, il portait toujours ce bracelet stupide, comme s’il croyait que leur promesse enfantine tenait toujours. Aliénor avait beau se comporter d’une façon méprisante envers le jeune homme, et pourtant, elle se laissa entraîner dans son petit jeu malgré elle. Elle avait juste voulu le faire taire, qu’il arrête de remuer le passé, et surtout, qu’il arrête de citer un livre pour enfant. Et voilà qu’elle se retrouvait à le poursuivre dans la bibliothèque… Le pire dans cette situation était certainement qu’Aliénor s’amusait malgré elle. Après tout, il fallait bien avouer que cette situation avait quelque chose de comique. Sauf que le tournant que la situation prit était bien moins drôle pour la jeune femme, qui se retrouva écrasée par terre sous Eivind, le choc de la chute lui coupant le souffle. Mais le plus dur pour elle fut certainement de résister à une crise de panique qui semblait vouloir s’emparer d’elle. Eivind n’avait rien à avoir avec cet homme, il n’était pas comme lui, et pourtant, cette situation lui rappelait du déjà-vu, il montrait une fois de plus à quel point elle était vulnérable, vu qu’elle était bien incapable de se sortir de cette situation seule. Elle était bien incapable de bouger, et encore plus d’attraper sa baguette qui était toujours dans un des plis de sa robe… Heureusement qu’Eivind réussi à les sortir de cette situation, permettant à la jeune femme se respirer à nouveau. Cependant, il était tout simplement hors de question pour la jeune femme d’accepter son aide. Peut être qu’il voulait juste être gentil, mais pour le moment, elle n’était toujours pas loin de la crise de panique, et il était donc mieux qu’il ne la touche pas. Sans parler du fait qu’elle ne risquait pas d’accepter l’aide d’un gryffindor, c’était tout simplement hors de question. « Ne me touche pas » La voix d’Aliénor était froide, hostile même. D’ailleurs, c’était cela qui lui permettait de renouer avec sa fierté et sa sureté en soi, du moins en apparence. Pendant un court instant, on pouvait encore lire la peur dans les yeux de la jeune femme, mais lorsque sa main se referma autour de sa baguette, elle réussi de nouveau à contrôler l’expression de son visage. La main toujours posé sur sa baguette - non pas pour s’en servir, mais tout simplement pour s’assurer qu’elle était bien là, mais aussi pour se rassurer - elle finit par se relever, tout en lançant un regard glacial à Eivind. Une chose était sure : elle n’allait pas lui pardonner si rapidement cet incident, c’était tout simplement hors de question. Aliénor détestait le fait de ne pas être capable de contrôler ses émotions, comme cela avait été le cas quelques instants auparavant, et cela l’avait mise en colère contre Eivind, puisque c’était lui qui les avaient mis dans cette situation. En tournant le dos à Eivind, le regard d’Aliénor se posa sur la cracmolle qui avait fini par revenir. Génial. Comme si cette scène n’avait pas été assez embarrassante comme cela, non, il fallait en plus qu’il y ait un spectateur ! Tête haute, Aliénor snoba la bibliothécaire, passant à côté d’elle comme si elle n’existait pas, pour se rendre à nouveau vers la table où étaient posés les livres qu’ils étaient sensé ranger. Elle n’avait qu’une envie : sortir le plus rapidement possible de cet endroit.

**INSCRIPTION** : 20/12/2011

Eivind n’était pas du genre à aimer ce genre de situation. Il était bien souvent celui qui causait des soucis et bien qu’il y fût habitué, il y avait des choses bien plus gênantes que d’autre. Se casser la figure sur une fille, voilà qui était gênant. Surtout quand cette fille n’était rien d’autre qu’Aliénor. Vu leur magnifique amitié, ça risquait de devenir encore plus difficile à l’avenir. Bien sûr, il n’avait pas fait exprès, c’était bien la dernière chose qu’il avait eu envie de réaliser. Cependant le mal était fait. Dommage, il s’était imaginé une fin de soirée moins compliqué. Surtout que malgré elle, il avait réussi à la ramener dans leurs jeux passés. Bien sûr jouer à trappe trappe n’avait rien de vraiment excitant et c’était surtout enfantin si on regardait l’âge des deux acolytes, mais ça n’en restait pas moins amusant. Bon d’accord, c’était peut-être plus une idée d’Eivind. Aliénor n’avait sans doute aucune envie de jouer, elle était juste en train de tenter par le seul moyen qu’elle connaissait de continuer à oublier le passé. D’une certaine façon, c’était le moyen d’Eivind pour tenter de lui faire comprendre que rien n’avait vraiment changé, si ce n’est-elle. Lui, était demeuré le même, malgré la tragédie qui l’avait touché. Il n’avait plus rien. Il aurait pu pleurer son sort, mais ça n’aurait servi à rien. Aucune larme ne pouvait changer quoi que ce soit et ça il l’avait bien comprit. Il avait pleuré et encore il lui arrivé de sentir les larmes aux coins de ses yeux en repensant à sa famille, mais il devait continuer à vivre. Il était la fierté de ses parents, avoir un enfant qui étudiait ici. Ce fut sans doute pour cette raison qu’il décida de continuer à suivre son cursus solaire. Et puis, c’était aussi la seule maison qui lui restait. A Poudlard, il avait la possibilité de croire en un avenir, alors il refusait de laisser passer sa chance. Hors de questions pour lui de rester ici pour ne rien faire. Malgré son air de fauteurs de troubles, il étudiait et il était doué. Peut-être aurait-il pu plus étudier, mais franchement il n’en ressentait pas le besoin, le peu qu’il faisait était suffisant pour suivre les enseignements qui lui était prodigué.

Il s’était surement attendu à bien des choses, mais pas a une réaction de ce type. Elle était complètement terrorisée. Eivind resta quelques secondes surpris, il avait du mal à saisir la nature de cette peur. Il n’avait tout de même pas tenté de la violer, il en avait été très loin. Mais, elle avait du vivre une bien mauvaise expérience. Voilà qui pouvait expliquer son comportement. Autant dire qu’il comprenait un peu plus son côté inapprochable. C’était peut-être tout simplement la raison qu’elle utilisait pour se défendre, pour ne pas qu’on l’atteigne. Il la regarda partir avant de hausser les épaules. Il n’y pouvait rien de toute façon et elle semblait se débrouiller très bien toute seule. Sans dire un mot, il partir rejoindre la bibliothécaire. Super, il venait d’écoper d’un mois de travail supplémentaire. « Pareil pour vous Mclaw, ne pensait pas que je vous pense capable de ranger des livres sans utiliser votre magie » Eivind aurait juré qu’elle l’avait fait exprès. En s’absentant, elle était sûr qu’Alienor ne jouerait pas le jeu. Quant à lui elle avait eu de la chance. Mais le résultat, c’était qu’elle avait deux employés pour le mois. Il laissa échapper un soupire avant de rejoindre Aliénor et d’attraper le livre de conte qu’il rangea à sa place. Voila qui était fait…

**INSCRIPTION** : 20/12/2011

Si elle s'était un peu plus intéressée à ce qui se passait à l'extérieur, dans le monde des moldus, Aliénor aurait certainement pu remarquer que des changements du pouvoir se préparaient, que le massacre ordonné par le roi allait certainement entrainer les représailles des Vikings. Seulement, tout ça étaient bien des choses auxquels la jeune femme ne s’intéressait guerre. Après tout, pourquoi le fait que les moldus s'entretuaient devait l’intéresser ? D'autant plus qu'on ne sentait rien de toutes ces tensions à l'intérieur du mur de Poudlard. C'était comme si le château était coupé du reste du monde, que les soucis du monde extérieur ne si faisaient pas sentir. Bien sur, la jeune femme aurait pu s'intéresser à toutes ces choses par soucis pour ses proches. Mais ce n'était pas non plus le cas. Elle savait parfaitement qu'ils seraient en sécurité dans les petit domaine à l'est de l'Angleterre, qui semblait aussi peu touché par les événement du monde extérieur que Poudlard. Il était protégé par des sortilèges puissants, si bien que les personnes qui arrivaient à le pénétrer sans y être invitées étaient extrêmement rares. Pour beaucoup, c'était comme si cet endroit n'existait pas, puisqu'ils n'étaient pas en mesure de le trouver. Un comté entier qui semblait avoir disparu... Et pourtant, cela semblait passer inaperçu. Après tout, les personnes adoraient de telles histoires, que ce soit celle de l'île magique d'Avalon qui avait disparu, ou encore le château du Graal qu'à part Perceval personne n'avait été en mesure de le découvrir. Bien sur, le domaine familial des Mclaws était bien loin de ressembler à ces légendes, de même pour les choses qui s'y produisaient. Mais tout cela faisait qu'Aliénor n'avait pas besoin de s'inquiéter pour sa famille et qu'elle pouvait mener une petite vie tranquille à Poudlard, sans se soucier de quoi que ce soit bien que cela puisse paraître égoïste. Mais c'était tout simplement tel qu'était la jeune femme, et il ne servait à rien de cacher sa véritable nature.

Autant dire que pour la jeune femme qu'elle était devenu, se comporter de la sorte comme elle le faisait avec Eivind à lui courir après, était bien quelque chose d'extrêmement rare. En temps normal, elle était une jeune femme fière, d'une éducation impeccable, et de telles choses ne faisaient pas partie des occupations d'une demoiselle digne de ce nom. Et pourtant, Eivind ne semblait pas avoir eu tant de mal à l'entraîner dans ce jeu, et même qu'elle devait avouer malgré elle qu'elle s'était amusée... Du moins jusqu'à ce que ils tombent par terre, et que tout amusement avait pris fin d'une façon quelque peu abrupte. Aliénor avait toujours détesté montrer une de ses faiblesse, tout simplement parce qu'elle ne voulait pas servir au autre sur un plateau d'or un moyen pour la blesser. Sauf que pour une fois, elle avait été bien incapable de contrôler l'expression sur son visage, ou de contrôler ses émotions. Et en plus, cela avait bien sur du être Eivind qui voyait ce côté là de sa personnalité, super... Pour le moment, elle ne savait pas trop comment agir, voilà pourquoi elle décida de tourner le dos au jeune homme pour s'éloigner, tête haute. C'était bien plus facile de fuir cette situation que de l'affronter. Et puis de toute manière, il n'y avait pas grand chose à dire sur la situation, puisqu'il était inimaginable qu'elle lui raconte ce qui s'était passé. Pas à lui, pas à un Gryffindor, ni à aucune personne tout court. C'était quelque chose de bien trop personnel, et surtout quelque chose qu'elle essayait par dessus tout à oublier, alors il était hors de question d'en parler à quelqu'un.

Évidemment, c'était au milieu de ce désordre qui régnait dans la bibliothèque que la cracmolle décida de revenir, si bien que l'on pouvait presque croire qu'elle avait fait exprès. Bon au moins elle n'avait pas assisté à la scène où ils avaient été couchés par terre, à moitié écrasés par une étagère... D'ailleurs, Aliénor en ressentait toujours la douleur, et quelque chose lui disait qu'elle devait avoir de bien jolis hématomes, après tout, elle était non seulement tombée, mais elle avait également du supporter le poids d'Eivind quand il lui était tombé dessus... Autant dire qu'un jour, il allait payer pour ça, mais pour le moment, cela pouvait attendre. Après tout, ne disait pas qu'une vengeance devenait plus belle avec le temps qui passait ? En tout cas, une chose était sure : elle n'allait pas oublier cet petit incident de si vite. Tête haute, la jeune femme passa à côté de la bibliothécaire sans lui accorder le moindre regard. Vu les paroles de la cracmolle, elle considérait sa punition terminée pour aujourd'hui, alors autant ne pas passer un instant de plus dans cet endroit. Bien qu'elle paraissait calme, la jeune femme était en ébullition. Comment la cracmolle pouvait oser de faire une chose de la sorte ?? Un mois de retenu, alors qu'elle n'avait aucune preuve... Mais pour le moment, Aliénor décida de laisser passer, de toute façon, elle n'avait pas vraiment le choix pour l'instant, mais qui sait, peut être allait-elle trouver un moyen pour se sortir de la d'une façon ou d'une autre.
Une fois sortie de la bibliothèque, la jeune femme attendit un moment dans le couloir, jusqu'à ce qu'Eivind arrive. Elle l'attrapa par le bras, tandis que ses yeux semblaient lancer des éclairs. Elle était en rage, et pas seulement contre lui. Autant lui faire comprendre clairement que c'était mieux pour lui de garder ce qui s'était passé à la bibliothèque entre eux.
« Tu n'as rien vu, c'est compris ??!! »

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» Les écrits d'Aliénor
» Aliénor ♣ Je suis comme je suis, je fais ce pourquoi je suis fait.

La punition du mois - PV Alienor

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