Au cœur de cette contrée où le climat maritime et l’influence du courant Atlantique proche rendent le temps fort changeant, derrière les remparts fièrement dressés du comté de Silverwing, à l’aube d’une nouvelle journée, naquit l’héritier de la prestigieuse famille Silverwing. Oui, c’est bien de moi que je parle ; Delilah Ian Silverwing, premier enfant du couple Jezabel Cain Silverwing et Merry Elizabeth Silverwing. Originaires du pays de Galles, nous avions le luxe de la sécurité grâce au paysage accidenté dans lequel nous résidions. Cette région étant réputée pour ses côtes dentelées, son cœur de montagnes difficilement accessibles et ses intempéries désavantageuses pour les étrangers. Pourtant, c’était notre petit chez nous, grands habitués du grand Nord.

Il faut croire que j’avais hérité de la bonne consistance de mon paternel car mes premières années de vie ne furent pas aussi calomnieuses que mes parents le redoutèrent. Malgré les hivers rudes et les périodes pluvieuses, je savourai ma jeunesse aux côtés de ma famille, dans la joie de l’apprentissage. Assoiffé de connaissances et de pratiques, chaque jour était propice à ma formation en tant que sorcier d’excellence, mais aussi chevalier de renom. Alors qu’au petit matin le métal de mon épée claquait fermement contre celle de mon paternel ou du maître des écuries, l’après midi était enclin à mon apprentissage magique. Ces après midi étaient pour moi un vrai régal car elles variaient chaque jour. Une fois je m’exerçai au maniement de la baguette, au savoir de la magie noire, une autre fois, j’étais aux côtés de ma mère qui m’instruisaient sur la science des plantes et de leur pouvoir médical, ou encore sur la magie blanche. Ma jeunesse fut comme une palette de couleurs, colorées en émotion et en évènements.

A l’approche de ma 8ème année survint un heureux évènement. Mes parents donnèrent naissance à un petit frère qu’ils appelèrent communément Perceval. Contrairement à ce certains pourraient croire, la jalousie du choiement qui revint au plus jeune ne vint pas interférer dans cette relation fraternel. Bien au contraire, j’ai toujours été très protecteur avec mon petit frère de consistance tout aussi solide que la mienne. Ayant moins de temps pour poursuivre mon apprentissage sur les plantes, je passai le plus clair de mon temps à flâner dans la nature au beau milieu des après midi pluvieuses ou brumeuses, à me familiariser avec la nature, à mettre en pratique ce que ma chère mère m’avait enseigné sur les plantes. Je me découvris une âme de séducteur aussi, lorsque me baladant jusqu’au comté voisin, je découvris qu’il existait de jolis minois à proximité de notre domaine. Des belles jeunes filles de mon âge ou plus âgées que je pris un doux plaisir à séduire. Je tiendrai cet attrait vraisemblablement de mon paternel qui a toujours su glisser des mots mielleux à mère. A force d’écouter leur conversation en cachette, j’ai pris aisance de me familiariser avec ces mots pour lorsque je rencontrerai moi-même celle qui fera chavirer mon cœur. Mais les valeurs traditionnelles très archaïques et profondément ancrées dans mon âme ont toujours guidés en premier ma conduite. J’ai toujours respecté les femmes à leur juste valeur, et non pas en les considérant comme simplement bonnes à procréer. C’est une pensée vulgaire et étroite d’esprit que seuls les ânes bâtés ou gueux fièrement butés nourrissent.

Les années passèrent, je pris en taille et en muscles bien que contrairement à mon frère, je gardai toujours cette silhouette gracile et féline. A 21 ans, je fis la connaissance de la belle Elyse, une sorcière sang pure issu du comté voisin. Bien que les deux comtés fussent en paix l’un avec l’autre, notre union respective assurait des futures années propices entre nos voisins. Elyse était belle et intelligente contrairement à certaines jeunes femmes de son rang. Elle ne pensait pas bêtement à me séduire…non, elle valait bien plus que cela. Sa sagesse et son humilité n’avait d’égale que sa clairvoyante et sa bonté d’âme. Je me découvris en elle. Elyse fut la première femme qui fit chavirer mon cœur. Nos épousailles eurent lieu quelques mois plus tard. Quelques années plus tard, un évènement tragique allait briser ma vie. Enceinte de notre enfant, mon amour ne supporta pas l’accouchement. Elle avait le bassin trop étroit et le bébé arrivait dans le mauvais sens…la mort fut inévitable pour elle aussi bien que pour le bébé. C’est à cause de cette tragédie que je me résolus à abandonner mon héritage pour le laisser à mon jeune frère. Homme brisée, veuf malheureux, je n’aspirai qu’à une chose : oublier.

Suivant les conseils de mon père, je vécus des périples rebondissants en voyageant à travers le monde, en quête de spiritualité et désireux de faire mon deuil. Je découvris les trésors exotiques de l’Asie, les beautés renfermées par le sud de l’Europe ou encore les déserts arides de l’Afrique. Je voyageai ainsi pendant des années, par transplanage ou marche moldue. Ces voyages comblèrent le vide de connaissance en moi et ravivèrent cette soif insatiable de découvertes. Malheureusement, ce fut un voyage au cœur de la Normandie qui me coûta cher. L’année de mes 40 ans pile poil, je fus mordu par un vampire au milieu de la nuit. Pas assez vigilant car plongé dans mes pensées, je ne m’étais pas assez méfié de ton mielleux de cet homme à la beauté froide. Ce manque de prudence me coûta ma vie d’humain. Pourquoi donc moi ? Pourquoi avait-il fallu que cette malédiction m’infecte ? Ces mêmes questions qui assaillent tout individu pris comme cible. Mon sire, Aleksei, était désireux que je reste à ses côtés. Bien que je sois devenu très ouvert d’esprit après nombreux voyages où je fus confronté à tout ce qui demeurent tabou dans ma comté d’origine : prostitution, homosexualité, batifolage et que contre toute attente, j’ai pris plaisir à y goûté, cet individu m’avait arraché ce que j’avais de plus précieux : mon humanité. Je ne pouvais que lui en vouloir… Alors je suis parti…j’en ai oublié le plaisir de voyager pour retourner dans ma Patrie. Mais je ne pouvais décemment par retourner auprès des miens, pas dans cet état, pas avec cette malédiction. Je savais ma famille très étroite d’esprit sur ces fameux tabous, surtout sur le vampirisme et je ne voulais pas qu’ils gardent une mauvaise image de moi.

Installé dans une modeste résidence à Oxford, c’est dans cette grande ville très moderne que je pris sous mon aile le petit Fitz, un jeune orphelin qui voulait vandaliser mes poches alors que je faisais mes petits achats sur la place du marché. Pourquoi recueillir un gosse alors que j’aspirai plus que tout à la tranquilité ? Et bien primo, j’ai tout de suite remarqué qu’il s’agissait d’un sorcier lorsqu’un sac de grains s’est soulevé comme par magie alors que cette petite bouille s’excitait sur un gueux de marchand. Segundo, je crois que la solitude devenait trop pesante dans mon cœur. J’avais besoin d’une présence. En fait, au départ c’est ce jeune chenapan qui me suivait à la trace après que je lui ai sauvé la mise alors qu’on s’apprêtait à lui couper la main. Au fil des jours, j’ai fini par le laisser rentrer chez moi et contre toute attente, lorsqu’il apprit ma véritable nature, il n’en fut pas dégoûté. Bien du contraire, il se mit en tête de devenir mon apprenti. Drôle d’idées non ? Comment pouvait-on aspirer à vivre tranquillement aux cotés d’un homme qui suçait le sang des humains ?

Les années passaient tranquillement, Fitz était devenu un jeune homme ambitieux et très attentif. Quant à moi, mon nom circulait dans toutes les bouches de la ville car reconnu comme le meilleur guérisseur au sein de Oxford. Bien sur, chaque jour était un défi où je me devais de dissimuler soigneusement ma nature vampirique et mes origines sorcières. Mais il n'y avait pas que ça...depuis peu, je m'étais fort intéressé aux énigmes des étoiles, ces petits points lumineux si changeants dans le ciel. A mes heures perdues de la nuit, je me consacrais à l'étude de ce parterre d'étoiles énigmatiques, fasciné et admiratif, si bien que j'en transmettais mes conclusions à Fitz. Chaque journée était un plaisir découvertes si bien que j'en écrivis un livre qui fut publié parmi les sorciers uniquement. . Alors que j’allais sur quatre vingts ans, je fis l’étrange rencontre d’un autre sorcier donc j’avais déjà entendu vaguement parler. Cet homme s’intéressait de près à ma profession, si bien qu’il m’avait discrètement glissé son désir de me voir enseigner dans cette nouvelle école de sorcellerie prénommée Poudlard. Oh, je n’y croyais pas trop au début, et puis, je m’étais attaché à cette vie que je menais… Mais Godric Gryffondor, avant son départ, laissa sous entendre que si je changeais d’avis, les portes du château me seraient toujours ouvertes. Et un an plus tard, je me résolus à tenter cette proposition… Quand Fitz décéda, poignardé par des brigands et que je me fus vengé en les massacrant tous un à un, je pris la direction de Poudlard où l’on m’accueillit à bras ouverts. Visiblement, le post de sciences des étoiles était très demandé. Cette nouvelle vie parmi mes congénères fut comme une nouvelle bouffée d’air frais, un souffle léger de souvenirs qui afflua en moi comme une explosion volcanique. Vivre entouré de sorciers, sans devoir cacher sa nature fut pour moi un repos bien mérité…mais aussi un avenir prometteur où j’allais pouvoir continuer à exercer ce que j’affectionnai le plus : Enseigner.

Deux ans, voilà le temps qui s'est écoulé depuis que j'enseigne à Poudlard. J'instruis la science des étoilesaux jeunes sorciers et malgré la crainte que je peux leur susciter à cause de ma condition quelque peu particulière, j'essaye d'être attentif à leurs besoins. J'essaye toujours de trouver une potion qui sera un peu plus efficace pour diminuer ma soif de sang que celle que je me suis confectionnée quelques années plus tôt...mais sans grand succès. Et c'est sans compter ce désir irrésistible que cette personne au sein du château provoque chez moi...comme si ça allait m'aider! Je ne sais pas si je serais encore tenir longtemps...


→ Cela fait 45 ans que j'ai été vampirisé, 45 ans que je traîne avec moi cette malédiction, ce lourd fardeau...
→ Allez savoir pourquoi, j'ai développé une grande préférence pour le sang A négatif. Son goût est subtile, vaporisé d'une saveur sucrée et légère.
→ Je porte l'annulaire de ma famille à l'index droit. Un souvenir auquel je suis encore fort attaché, même après le rejet de ma famille.
→ Les bains de minuit, je les affectionne tout particulièrement. J'aime plonger dans l'eau du lac dont la surface est éclairée par les reflets de la lune.
→ A force d'utiliser un savon à base de bois de cèdre, l'odeur s'est presque imprégnée sur moi.

♦ Quel est votre lieu préféré à Poudlard ? - La berge du lac. J'aime sentir l'arôme humide et minérale de l'endroit. Globalement, en dehors des heures de cours et de rondes, on me retrouve presque systématiquement dehors, à profiter de la brise tiède du vent. (sauf aux jours trop ensoleillés bien entendu)
♦ Lorsque vous étiez enfant, quel métier rêviez-vous de faire ? - Hériter des terres de mon paternel, mais au fil des années, je délaissai ce rêve au profit de ma soif de connaissance pour les potions et les plantes, laissant le post vacant à mon frère cadet.
♦ Quel est votre cours préféré enseigné à Poudlard ? - En dehors de mon propre cours, l'enseignement sur l'art du combat m'a toujours fasciné et me rappelle les innombrables heures que mon père me consacraient à me former à l'art du combat à la baguette. La science des potions et des plantes sont aussi une source de fascination puisqu'elles ont été ma principale occupation à Oxford.
♦ Pourquoi avez-vous décidé de venir enseigner/travailler à Poudlard ? - Le vampirisme est un tabou dans ma famille. Lorsque j'ai été atteint de cette infection et je me suis replié à Oxford. Triste mais pas au point d'être désemparé, je me suis découvert une passion pour la transmission de mes connaissances lorsque je fis la connaissance de Fitz, un petit garçon orphelin que je pris sous mon aile. Ayant déjà rencontré une fois Godric Gryffondor par le plus grand des hasards, c'est grâce à lui que j'enseigne aujourd'hui à Poudlard. Suite à la mort tragique de Fitz, je m'étais souvenu de sa proposition d'enseigner mon art dans l'école qu'il avait, aux côtés de trois autres sorciers, fondé.
♦ Quelle sont votre sortilège et votre potion favoris ? -
>Finite Incantatem
>Polynectar ; quelle potion prodigieuse. Je me souviens quand j'étais petit et que je la confectionnais pour me faire passer pour une autre personnage. Doux souvenirs...

♦ Comment vous occupez-vous lors de votre temps libre ? - La lecture des écrits, mais aussi l'écriture même de mes connaissances sur parchemin est l'une mes principales occupations à mes heures perdues. Aussi très friand de promenade, il m'arrive fort souvent de me balader dans la contrée, à profiter des senteurs végétales, des bruits naturels et animaliers qui m'entourent dans une parfaite symbiose.
♦ Que pensez-vous des moldus ? - Bien qu'ils soient très étroits d'esprit concernant la sorcellerie, je n'éprouve qu'une vague contrariété à leur égard. Certes, leur vampirophobie est en soi un sérieux problème, mais comment leur en vouloir? C'est le propre de l'homme que de craindre la différence, l'inconnu, la tentation...
♦ Quels livres avez-vous l'habitude d'emprunter à la bibliothèque ? - La sciences des étoiles ; L'art ancestrale de la magie noire ; Potions & Plantes : tome V
♦ Quelle est la place du sorcier dans le monde? - Autant que celle d'un moldu, d'un animal, d'une végétation,... Un équilibre parfait, une symbiose entre chaque existence en ce monde...il est dommage que les moldus ne nourrissent pas la même pensée. Renfermés dans leurs idées de hiérarchies, ils se gouvernent l'un l'autre jusqu'à s'auto détruire...

♦ PSEUDO, PRÉNOM - Sylvie ou Shi
♦ ÂGE, SEXE - 20 ans ; Girl
♦ TU AS LU LE RÈGLEMENT ? - Oui
♦ AVATAR - Jason Isaacs
♦ COMMENT AS-TU CONNU LE FORUM ? - PRD
♦ ET QU'EN PENSES-TU ? - Magnifique & original, j'aime cette ambiance médiévale.
♦ UN COMMENTAIRE ? - *-*