♛ « What the water gave me. »
Je me demande souvent ce que l’on retiendra de moi. Je l’ignore et je crois que personne à cette heure ne peut encore le dire. Mais je sais en revanche ce dont moi je me souviendrais.
Je me souviendrais d’être la fille de Hans Hufflepuff et de Cornelia Placidia. La famille de mon père vivait aisément au Pays de Galle tandis que celle de ma mère était d’origine romaine. C’était un mariage arrangé mais par chance ils s’aimaient déjà et rien ne pu s’opposer à leur union.
Je naquis durant le solstice d’été, lorsque le soleil surpasse la nuit. Mon enfance fut heureuse et comblé, je ne peux me plaindre sur ce point. Nous ne manquions de rien. Notre famille vivait dans un petit manoir richement décoré et confortable. Je vivais au sein d’un cercle cultivé, dont les ancêtres avaient beaucoup voyagé. Mon éducation fut assez précoce et approfondie. La bibliothèque, fierté de mon père, était mon refuge et j’y dévorais des livres toutes la journée. J’avais aussi une passion pour les animaux et je prenais soin d’eux, les nourrissant et les cajolant.
Durant mon enfance je passais aussi beaucoup de temps avec ma tante Helga Hufflepuff. Je l’ai toujours beaucoup aimé, nous sommes très proches. Elle m’encourageait dans mes passions et me racontaient ses voyages. Je pense pouvoir dire que je suis la fille qu’elle n’a jamais eut. Ma tante n’a qu’un fils, Helwig qui a le même âge que moi. C’est un garçon gentil et nous nous entendions bien. Il ne connaît pas son père, tante Helga n’est pas resté avec son époux. Je crois d’ailleurs que mon père ne lui pas complètement pardonné ce scandale.

♛ « You have been denounced on the charge of witchcraft, a major sin vengable by death. »
Chaque jour est tellement merveilleux. Et soudain il devient si difficile de respirer. L’été était agréable et ma famille en profita pour voyager à travers le pays. Je venais d’avoir dix ans et il me fallait une baguette. Le voyage en balai se passait bien, ma mère prenait garde de ne pas aller trop vite. J’avais peur de la grande vitesse en balai. Je m’agrippais autour de sa taille et je me blottissais dans sa cape de velours parfumé à la lavande.
Londres était incroyable. Le côté moldu ressemblait à la plupart des villes, à part que le routes étaient bien plus larges, un héritage romain. En revanche le Chemin d'Ethelwulf était grandiose. Toutes ces boutiques remplies de merveilles… Je rêvais de posséder un commerce de ce genre. La boutique de sir Fredegard me plu particulièrement. Son savoir en matière de baguette était impressionnant. Grâce à lui j’ai pu trouver ma baguette. Disons plutôt que c’est elle qui m’a choisi. Bois de saule et ventricule de dragon, vingt-cinq centimètres. J’étais une véritable sorcière, enfin complète.
Le chemin du retour fut mouvementé. Il y avait un mouvement de foule autour de la place principale. Nous nous approchâmes prudemment. Il y avait une estrade et un peu plus loin un étrange amas de bois. Je ne compris que plus tard qu’il s’agissait d’un bûcher. Ma mère enroula sa cape autour de moi et me cacha le visage. Mais je pouvais entendre les cris déchirants de la pauvre femme accusée de sorcellerie. Je n’osais pas poser de question et nous nous éloignâmes rapidement. J’aurais voulu l’aider, faire en sorte de la sauve ou au moins abréger ses souffrances. C’est un évènement qui m’a beaucoup marqué. J’ai depuis un étrange sentiment au sujet des moldus, j’ai peur de voir où leur ignorance peut les mener. Je suis terrifiée par les chasses aux sorcières et j’espère que cette période ne reverra jamais le jour.

♛ « Now my lady, it’s time for you to live. »
C’était mon anniversaire. Je venais d’avoir treize ans. Il régnait dans le manoir une joyeuse ambiance.
« Une école de magie ? » demanda mon père.
Il avait parlé un peu trop fort et un silence s’était installé à table.
« Oui. C’est projet que nous avons. » répondit Tante Helga avec sa douceur habituelle.
« Quand tu dis nous, tu parles de Godric Gryffindor ?
« Et de Rowen Ravenclaw et Salazar Slytherin. Ne fais pas comme si tu n’étais pas au courant Hans. » Elle sourit délicieusement à mon père et m’accorda un clin d’œil complice. « Helwig y entrera dès la fondation et j’espère que Moïra pourra nous rejoindre. Tu n’es pas d’accord ?»
« Je trouve que c’est une excellente idée. Nous vivons des temps difficiles. Permettre aux futurs sorciers d’étudier avec les plus grands sorciers du royaume tout en étant protéger des humains. C’est merveilleux Helga, je soutiens ce projet de tout mon cœur. »
Mon père était un homme au calme olympien et certains pensaient qu’il était froid. Mais en réalité c’était une personne extrêmement généreuse. Ses compliments et ses encouragements font chauds au cœur, surtout parce qu’on ne s’y attend pas.
« Nous te soutenons tous, chère Helga. » ajouta ma mère.
Deux ans plus tard, j’entrais à Poudlard. J’étais très excitée. Les cours étaient passionnants et je me débrouillais bien. Je me sentais privilégiée. Il n’y a pas un moment où je regrette d’être ici. Certes je suis timide et je n’ai pas beaucoup d’amis, je préfère me réfugier dans les livres. Mais Poudlard est la meilleure chose qui pouvait arriver au monde magique. Je suis fière d’être élève.
Je suis actuellement en sixième année. Cela m’angoisse un peu car je ne suis pas certaine d’être prête à quitter l’école. Je voudrais rester plus longtemps.