« You have been denounced on the charge of witchcraft, a major sin vengable by death. »
Siobhan. C'est ainsi que mes parents décidèrent de m'appeler. Il n'y a rien de particulier à raconter, par rapport au jour de ma naissance. Il faisait froid, comme toujours en décembre. Dans les rues d'Edimbourg s'éteignaient petit à petit les lumières de Noël que personne n'avait encore eu envie d'enlever. Nous étions le trente et un décembre, et il était six heures et quatorze minutes, lorsque je poussai mon premier cri. Ma mère accouchait dans le château dans lequel ils vivaient, mon père et elle. J'étais la première de ma famille à naître. Certains vous diront que c'est une chance, d'autres que c'est une tare, moi, je vous dirai que ça n'a strictement aucune importance. Après moi, naquirent cinq autres Lizlow. Nous furent tous élevés de la même manière : par une personne qui n'étaient pas notre mère. Nos parents étaient bien trop occupé. Je ne me souviens plus de ce qu'ils faisaient à l'époque. Je crois que je ne l'ai jamais su, en réalité. Je n'ai jamais vraiment voulu le savoir, non plus.
5ans. Ma mère me donnait une petite soeur, avant de m'avoir donné deux ans plus tôt, un petit frère, Fenrir. C'était toujours une bonne nouvelle, une nouvelle tête à la maison. C'était un peu moins drôle lorsqu'elle passa ses nuits à pleurer. Mais il faut savoir ce que l'on veut. Peu de temps après que ma mère ait fini de lui donner la vie, je m'étais approchée d'elle. Il était très rare que je parle à ma mère. Elle n'en avait, habituellement, jamais le temps. Je la regardai droit dans les yeux, et lui dis doucement Mère, quel est le secret pour être heureux ? A ce moment précis, lorsqu'elle posa ses yeux sur moi, j'eus pour la première et dernière fois l'impression d'exister pour elle. Elle esquissa un sourire, avant d'articuler lentement Trouve un homme puissant. Fais le t'aimer. C'est comme ça qu'on fait. Puis elle détourna son regard, me faisant comprendre que je n'obtiendrai rien de plus. Cette image et cette phrase ne s'enlevèrent jamais de mon esprit. Et elle eut bien des conséquences plus tard.
6ans. Ma petite soeur faisait déjà ses nuits. ma mère était de nouveau enceinte. Je me demandais quand elle s'arrêterait. Maintenant, j'étais trop grande pour que ma nourrice s'occupe de moi en permanence. Un précepteur venait régulièrement chez moi. Il m'apprit à lire, à écrire, ainsi que beaucoup d'autres choses. Seulement, je m'ennuyai à mourir le reste du temps. Mon frère n'avait que trois ans, il était donc bien trop petit pour que je joue avec lui. Je passai donc mes journées à errer dans les champs, les bois, et au bord de la mer, en attendant quelque chose, un je ne sais quoi qui ferait que je m'amuserai. Et un jour, je le trouvai. Elle s’appelait Eurycide. Ses parents n'avaient aucun pouvoir. A l'époque, je n'en avais pas encore non plus. Je n'eus donc aucun problème à me lier d'amitié avec elle. Il s'agissait là de l'amitié la plus profonde et sincère que j'entretins de ma vie. Nous jouions tous les jours, à la même heure, sur la plage. Qu'il vente, qu'il pleuve, qu'il neige, qu'il fasse chaud à en mourir, nous nous retrouvions tous les jours au même moment, au même endroit. Elle était drôle, jusque dans son apparence. Elle était petite, beaucoup plus petite que moi, blonde, et avec de grosses lunettes rondes, toujours cassées, qui prenaient la moitié de son visage. Nous inventions des jeux, des mots, des signes. J'avais trouvé ma compagne de jeu idéale.
8ans. Seulement, notre amitié était vouée à l'échec. Eurycide était une moldue, j'étais une sorcière. Mes pouvoirs apparurent tard. Un jour, alors que j'avais huit ans, et que comme à notre habitude nous jouions au bord de la mer, quelque chose d'étrange se passa. Je fis voler des grains de sable dans le vouloir. Ils tourbillonnèrent en l'air, avant de retomber brutalement au sol. Le sourire au lèvre, je me retournai vers moi amie. Tu as vu ça ? C'était magnifique, non ? Seulement, elle ne semblait pas être de mon avis. Quand je le regardai, je vis que son visage s'était déconfit, et qu'elle ne souriait plus. Ce fut la première et la dernière fois où je la vis sans ce sourire qu'elle avait l'habitude d'aborder. Ce fut, plus exactement, la dernière fois que je la vis. Tu es donc l'une d'entre eux, me dit-elle doucement, je savais que tu n'étais pas ordinaire. Pourquoi es-tu devenue amie avec moi, que veux-tu me faire ? Mes parents disent que les gens comme toi n'ont jamais de bonnes intentions. Tu es un monstre, Siobhan, un monstre. Je pensais que nous serions amies pour toujours, mais tu n'es qu'un monstre. Je ne veux plus te revoir, plus jamais. Cela peut sembler un bien grand discours pour une enfant de huit ans, mais ce fut mot pour mot ce qu'elle me dit. Peut-être ses parents lui avaient-ils fait apprendre par cœur, peut-être était-ce une réaction totalement superficielle. Mais il n'empêche qu'elle parti. Elle me laissa là, seule avec mon désespoir. Qu'allais-je faire, maintenant que même ma seule et meilleure amie me laissait tomber ? Mon précepteur m'avait pourtant prévenu, il m'avait dit que cette amitié finirait par se briser. Nous étions peut-être trop mures pour nos ages, sans vraiment l'être. Nous étions bourrées de préjugés, d'un côté comme de l'autre. Vous savez, quand on a huit ans, on a l'impression que toute notre vie s'écroule lorsqu'on perd une bille. On réagit exagérément. Nous avions réagi toutes deux exagérément, comme des enfants. J'étais l'enfant au cœur brisé. Je ne la revis plus jamais. Mais je ne l'oubliai jamais. Chaque jour, son souvenir faisait grandir en moi ma haine pour les moldus. Encore aujourd'hui.
10ans. Je n'avais jamais retrouvé d'amis. Je n'avais jamais voulu retrouver d'amis. Je n'aimais plus les gens. Seuls mes frères et sœurs étaient à la hauteur de mes attentes. Parce qu'ils étaient comme moi, parce que nous avions été élevés de la même manière. Froidement. Sans jamais qu'on nous donne l'amour qu'un enfant attend de recevoir. Nous étions donc des gens froids, avec très peu de sentiments. Déjà enfants, nous avions tous compris que n'avoir aucun sentiment était le meilleur moyen pour être heureux. Nous jouions parfois, d'autre fois nous nous battions. Nous étions six, et la dernière, Cassiopée venait tout juste de naître. Nous parents promirent de s'arrêter là. Il faut dire que ma mère avait de tellement grosses hanches qu'il nous aurait été impossible de l'enlacer, si nous l'avions voulu. Nous nous entraînions à être méchant, pour pouvoir ensuite nous défendre dehors. Mon petit frère, cette année là, développa ses premiers pouvoirs. Il avait sept ans. Je lui montrai comment les gérer. Nous étions très complices, mais le cœur n'y était pas. Nous faisions bonne figure, dirons-nous.
12ans. Ma plus petite sœur venait d'avoir deux ans. Nous dûmes alors dire adieu à notre nourrice, mes parents estimant qu'il n'était pas utile d'en payer une alors que je pouvais tout à fait m'occuper d'elle. Je dus donc lui apprendre à parler, à se retenir. Je m'occupai d'elle comme une mère, en gros. Avec l'aide attentionnée de Fenrir. En réalité, ils sont les deux seuls personnes, dans ma grande famille, desquels je me sois jamais sentie proche. Nous nous occupions donc tous les deux de la petite Cassiopée, même si nous étions bien trop jeunes pour cela. Je me demande d'ailleurs aujourd'hui si ce n'est pas notre faute, si elle est comme ça, si nous n'avons pas fait quelque chose de mal.
15ans. Cette année là, je dus à regrets quitter ma maison pour entrer à L'école de sorcellerie de Poudlard. Quel nom très solennel pour dire à nos parents Mettez vos enfants ici, ils seront à l'abri des moldus. Pourquoi avions nous besoin de nous cacher des moldus ? Il nous suffisait de prononcer deux mots pour en tuer un, et nous nous cachions d'eux. Décidément, il y a des choses que je ne saisirai jamais. Bref. Mes parents voulaient que je me fasse des amis. J'avais mon frère et ma soeur, qui venait d'avoir cinq ans, et qui avait besoin de moi. Ça me suffisait amplement. Je ne voulais pas aller dans cette école. Mon précepteur m'avait déjà appris beaucoup en matière de magie. J'avais déjà lu beaucoup de livres. Je n'avais strictement aucun besoin d'elle dans cette école de malheur. Même si elle n'était qu'un prétexte, un prétexte pour nous cacher des moldus. C'est à ce moment de ma vie que j'ai commencé à essayer de devenir heureuse. Comme ma mère me l'a appris. En essayant de trouver un homme puissant, et de le faire m'aimer. J'ai donc commencé à charmer tous les hommes dont les noms de famille me disaient quelque chose, et qui avaient l'air important. Dans l'ensemble, j'y arrivai bien. Mais aucun ne voulu m'aimer plus d'une nuit. Cependant, je continue à chercher.
19 ans. Mon frère maintenant à l'école avec moi. Nous excellions tous les deux dans les cours qui nous plaisaient, tout en étant des incapables dans ceux qui nous embrassaient plus qu'autre chose. Cassiopée n'avait toujours pas développé ses premiers pouvoirs. C'était très inquiétant.. Ce jour là, Fenrir vint me voir pour m'annoncer la nouvelle officiellement : notre petite sœur était une Cracmolle. Une enfant de sorciers, dépourvue de tous pouvoirs. Cette nouvelle ne me réjouis pas, tout le monde s'en doute. C'était même peut-être la pire nouvelle que j'avais entendue depuis longtemps. Moi qui haïssais tant les moldus, voilà que ma propre sœur s'en retournait vers eux. Était-ce ma faute ? Qu'avais-je raté en l'élevant ? Tant de questions me tourmentaient alors que je marchais dans la forêt interdite. Voilà le seul endroit que j'avais trouvé pour être seule. Cette forêt, aussi sombre que mes pensées, que personne n'osait approcher. Seulement, il fallu qu'une autre personne que moi s'y aventure ce jour là. Une personne qui passait par là, et qui voulu me faire une petite blague. Elle se jeta sur moi par derrière, en hurlant quelque chose qui ressemblait à BOWAAA. Je connaissais cette voix. Il s'agissait de Solweig, cette enfant de moldus, qui devait avoir volé ses pouvoirs à je ne sais quel sorcier. Je haïssais les moldus plus que jamais en cet instant. Je la haïssais plus que jamais en cet instant. Ma main se porta à ma baguette, je me retournai et hurlai avada kedavra (avais-je précisé que mon précepteur était adepte de magie noire ?). Un éclair vert jailli de ma baguette, et la jeune fille tomba raide au sol. Morte. Elle ne se relèverait jamais. Ne sachant que faire, je la mis sur mes épaule et la jetai au fond du lac noir. Personne ne s'aventurait ici, à part moi. Personne ne la retrouverai donc jamais. Depuis ce jour, son âme hante les couloirs du château, mais elle ne hante pas mes pensées. Non, je n'ai jamais regretté un seul instant d'avoir fait ce que j'ai fait. Et cela n'arrivera jamais. cf solweig

♦ Le bord de la mer reste l'endroit où je me sens le mieux, peut-être parce que c'est ici que j'ai le plus rit de toute ma vie
♦ Sur les murs de ma chambre sont dessiné des centaines de visages. Tous des moldus. Chaque soir, quand je suis chez moi, je m'amuse à viser leurs visages avec des couteaux. Je suis devenue très douée.
♦ Un jour, j'ai trébuché devant une personne. Elle a rit. J'ai effacé toute sa mémoire. On ne sait jamais.
♦ Comme toute les personnes de ma famille, je me plais à parler aux serpents. Je ne sais d'où cela nous vient. Mais il y a, dans notre cave, des dizaines de serpents, tous plus beaux les uns que les autres. C'est surement pourquoi mon patronus est un serpent.
♦ J'ai eu une seule amie, dans toute ma vie. J'ai juré ensuite qu'on ne m'y reprendrait plus.

♦ Lors de votre arrivée à Poudlard, quel était votre état d'esprit ? - Je n'avais aucune envie d'y aller. M'arracher à ma vie quasiment parfaite pour venir dans cette école. Quelle idée avait-on eu, de fonder une telle chose ? Mes parents pensaient cela bon pour moi. Il fallait que je vois du monde, que je me sociabilise un peu. Comment cela aurait-il pu m'aider, de passer mon année entourée de gens, qui n'étaient même pas tous des vrais sorciers, et qui n'avaient rien à voir avec moi ? Je ne m'étais jamais entendu avec les enfants de mon âge. Ils étaient terrorisés à ma vue. Je n'avais pas d'amis. Je n'en voulais pas. Je voulais qu'on me craigne, non qu'on m'aime. Puisqu'on admire plus facilement une personne qu'on craint.
♦ À quoi pensez-vous que votre enseignement magique vous mènera ? - Je me demande si la magie a vraiment pour but de nous mener quelque part. Je pense plutôt que c'est à nous de mener notre magie quelque part. Elle nous a été donnée pour qu'on lui donne un sens. Mais aussi pour nous montrer combien nous sommes au dessus des autres. Les non-magiciens sont tellement faibles. La magie est faite pour les forts, et il faut donc être fort lorsqu'on en est doté. La magie n'est pas qu'un don, elle est une manière de vivre.
♦ Quel est votre cours préféré ? - J'en ai deux, il me faut l'avouer. Le cours de magie noire, ce qui ne paraît pas très étonnant quand on me connait, puisque tout ce qui est 'interdit' fascine ma famille depuis bien longtemps. Mais aussi le maniement des armes, ce qui semble plus étonnant. Parce que je suis une femme, peut-être. Il n'empêche que le fait d'être une femme ne m'empêche en aucun cas d'exceller dans la matière.
♦ Imaginons qu'un de vos amis ait de graves problèmes et que, pour y faire face, il doive se rendre en plein coeur de la Forêt Noire. L'y accompagnerez-vous? - Bien sur. Mais il faudrait déjà que j'ai des amis, et que ceux-ci puissent avoir de graves problèmes. La forêt noire ne me fais bien sur pas peur. J'ai connu pire qu'une forêt dans laquelle courent des centaures et hurlent des loups garous. Mais si j'avais des amis, ils seraient comme moi, et n'auraient donc aucun problème de taille.
♦ Quels sont votre sortilège et votre potion favoris ? - Mon sortilège préféré est sans aucun doute celui du vide entraille. A n'utiliser bien sur que sur les personnes qui vivent comme des porcs, pour qu'ils comprennent ce que le manque de retenue amène. Ma potion préférée est celle d'enflure, pour la même raison, à peu de choses près.
♦ Comment vous occupez-vous lors de votre temps libre ? - J'aime lire. Ne vous fiez pas à mon attitude 'désinvolte', je ne suis pas bête du tout. J'ai lu un livre sur tout. On m'a toujours dit que les livres vous rendaient intelligents. Ils développent votre logique, vous donnent des connaissances générales, vous rendent même intéressants. Les livres sont mes amis.
♦ Que pensez-vous des moldus ? - Je ne sais pas si le mot 'mépris' correspond bien à mon ressenti envers les moldus. Mais je pense qu'il s'en rapproche. Si les moldus sont des moldus, c'est parce qu'ils n'avaient pas la capacité d'être sorciers. Ils sont donc inférieurs, par définition.
♦ Supposons qu'un professeur vous donne trois pages de parchemin à écrire pour la semaine prochaine et que, échéance arrivée, vous n'en avez fait que deux. Travaillerez-vous toute la nuit afin de terminer le travail demandé ou irez vous dormir sur vos deux oreilles pendant dix heures ? - J'irai bien sur dormir sur mes deux oreilles, et en me levant le lendemain matin j'écrirai 'fin' en immense sur une troisième page de parchemin.
♦ Quel est votre lieu préféré à Poudlard ? - Le lac noir, sans aucun doute. Bien que la plupart des élèves aient peur de ce gigantesque lac sombre et glacé, il ne m'effraye en rien. bien au contraire, il me fascine.
♦ Quels livres avez-vous l'habitude d'emprunter à la bibliothèque ? - Les livres que je n'ai pas encore lu. Ca me semble souvent être le choix le plus judicieux.
♦ Quelle est la place du sorcier dans le monde? - Le sorcier devrait être au dessus de ces sombres crétins que font les moldus. S'ils ont des facultés spéciales, il y a bien une raison. Citez moi une seule chose que le sorcier ne peut faire, mais que le moldu, lui, peut ! Bien, vous n'avez rien. Les sorciers devraient dominer le monde des Moldus, ils devraient tous être à nos ordres.

♦ PSEUDO, PRÉNOM - Justine
♦ ÂGE, SEXE - 17
♦ TU AS LU LE RÈGLEMENT ? - yep'
♦ AVATAR - crystal reed
♦ COMMENT AS-TU CONNU LE FORUM ? - PRD
♦ ET QU'EN PENSES-TU ? - i'm lovin it
♦ UN COMMENTAIRE ? - AMEN