« You have been denounced on the charge of witchcraft, a major sin vengable by death. »

PROLOGUE.

Dans les vastes contrées verdoyantes, quelques forêts renferment mille secrets improbables, perdus, enfouis dans la terre, dispersés aux quatre vents mais attisant convoitises, légendes et rêves. Les anciens racontent qu’elles représentent la fragile limite entre le réel et l’imaginaire, d’autres blâment ces inepties. Les arbres dissimulent-ils réellement des bois aux vertus magiques ? Cachent-ils de somptueuses créatures issues d’un autre monde ? Abritent-ils quelques voyageurs faussement égarés, dotés de pouvoirs mystiques ? Le petit village de Feawyr se méfiait énormément de la forêt éponyme, si bien que les paysans, avec l’accord de leur seigneur et rejoints par des chevaliers, menèrent une sanglante battue à travers ces terres qui leur semblaient si mystérieuses. Une vieille femme jurait avoir aperçu un cheval ailé au-dessus de ces grands arbres menaçants, un clerc criait au diable après une rapide excursion à la lisière, il clamait s’être fait attaqué par une horde de sauvages armés de bâtons sataniques, et un adolescent, lui, affirmait haut et fort qu’il avait croisé de jeunes enfants rôdant autour des arbres. C’en était trop pour ce village dominé par la puissance religieuse et pétri de peur à l’idée d’être attaqué. Munis de faux, fléaux, faucilles, serpes, les villageois se ruèrent dans la forêt aux premières lueurs du jour, hurlant à s’en rompre la voix, tandis que les chevaliers les épaulant couraient à l’avant, l’épée au poing et l’armure étincelante.

En réalité, aucun d’entre eux n’avait tort. Cette vieille femme, bien qu’un peu fantasque, avait bien vu un hippogriffe prenant son envol. Le clerc, malgré son obsession pour Dieu, n’avait menti qu’à moitié : une femme, effrayée par sa présence, utilisa sa baguette contre lui uniquement pour se protéger de ce fou l’aspergeant d’eau bénite. Quant à l’adolescent, il parla vraiment à deux enfants avant de s’en retourner au village, troublé par cette étrange communauté. Celle-ci vivait depuis des lustres parmi la nature, à l’abri des persécutions, soudée par la magie qui effrayait tant les moldus d’alors. Parmi eux se trouvaient des familles déchirées, des orphelins, des vagabonds… Ensemble et unis, ces parias aspiraient enfin à la paix qu’ils avaient si ardemment cherchée. Les forêts avaient l’avantage de les dissimuler à la « normalité ». Ils se terraient avec les créatures magiques, se formaient mutuellement à une meilleure maîtrise de la magie… Mais les baguettes étaient rares, et leurs propriétaires ne connaissaient pas forcément tous leurs secrets. Ainsi, quand la clameur des villageois retentit à leurs oreilles, ils essayèrent d’abord de fuir en abandonnant leur campement. Mais, en dépit de la bravoure des sorciers, la forêt de Feawyr fut le théâtre d’un massacre sanglant. Les enfants furent égorgés, les hommes décapités, les femmes violées et assassinées sans état d’âmes. Les prisonniers restant furent brûlés sur la place publique, et le soir venu, le village fêta dignement sa victoire sur les démons de Lucifer sous un ciel orageux.

Cependant, à la tombée de la nuit, alors que l’odeur de la mort flottait sur Feawyr et que les corps avaient été empilés et brûlés, des survivants osèrent sortir de leur cachette. La communauté avait perdu une quarantaine de ses membres, seule une dizaine survécut à cette tragédie. Des enfants, pour la plupart, deux femmes et un jeune homme blessé. Dans cette mince poignée de rescapé se trouvait Alaric, six ans. La mère du petit garçon avait couru aussi loin que possible, en l’entraînant à bout de bras dans son sillage, avant d’être rattrapée par les moldus. Le gamin échappa miraculeusement à leurs mains perfides et maculées de sang, et pleurait doucement la perte de ses parents, dont les corps calcinés étaient piétinés par les « autres ». Et ces « autres » lui avaient arraché sa famille. Perdu au milieu d’une végétation trop sauvage pour lui, le gamin veilla sur le cadavre de sa mère des heures durant avant de sentir le froid happer sa chair. Il leva alors ses yeux rougis vers le ciel que de lourds nuages sombres commençaient à envahir. Désespéré par sa fortune, l’enfant se recroquevilla au milieu des feuilles mortes agitées par le vent nocturne, pleurant silencieusement la disparition de ses parents.
Tout commença ainsi. Dans le feu, le sang et la violence.

i'm running from the light, running from the day to night, oh, the quiet silence defines our misery, the riot inside keeps trying to visit me, no matter how we try, it’s too much history, too many bad notes playing in our symphony, so let it breathe, let it fly, let it go, let it fall, let it crash, burn slow, and then you call upon God, you call upon God
thirty seconds to mars — hurricane

« Je suis désolé, Alaric. » Les paroles d’Hypatios ne le touchèrent pas, pas plus que la présence même de son meilleur ami. Il aspirait simplement à un bref moment de solitude pour panser cette blessure béante, pour combler ce manque, ce vide qui lui alourdissait l’estomac. Une boule s’était formée dans sa gorge, l’empêchant de répondre. De toute façon, que voulaient-ils entendre, tous ? Que pouvait-il dire qui en vaille la peine ? Ses épaules s’affaissèrent sous le poids de la fatigue. Accoudé à une fenêtre, il fixait vaguement le crépuscule se reflétant sur la mer entourant Constantinople, l’esprit ailleurs. Derrière lui, le désordre régnait en maître : des parchemins déchirés ou brûlés recouvraient le sol, accompagnés de plumes brisées et de grimoires abandonnés. Certaines étagères gisaient désormais par terre et le bureau avait été renversé. À en juger par l’épée abandonnée au milieu du champ de bataille, Alaric s’était violemment acharné contre chaque objet obstruant son passage. « Elle est partie, souffla soudainement ce dernier, sortant enfin de sa léthargie. Tu avais la potion. Tu connaissais les enchantements. » Pétri de peur et redoutant les colères de son ami, Hypatios resta stoïque malgré les reproches qui lui étaient adressés, la tête basse. Garder le silence ne l’aiderait pas. Alaric fit volte-face et se précipita sur son interlocuteur, les doigts serrés sur sa baguette, qu’il pointa en direction du visage blême de l’autre. « Pourquoi tu as refusé de la sauver ? » Le Constantinopolitain et le Breton se jaugèrent longuement du regard, sans mot dire. Le premier déglutit, accablé par la culpabilité, le second perdait patience, anéanti par le chagrin. Deorwyn aurait pu être sauvée, son mal n’était pas incurable. Leur bébé également. Son bras s’engourdissait à force d’être tendu. Finalement, Alaric ne se contenta pas d’abaisser sa baguette, il la lâcha. Le long morceau de bois finement taillé heurta sourdement un parchemin noirci de notes, au grand soulagement d’Hypatios – malheureusement trop hâtif. Ce ne fut pas la magie qui vint le frapper au visage, mais le poing du Breton. Surpris pas le choc, le byzantin tomba à la renverse. Son meilleur ami le roua de coups, en hurlant à s’en rompre les cordes vocales, jusqu’à ce que les cris des deux hommes n’alertent le reste de leurs compagnons. Alaric n’était plus lui-même. Il obéissait au désespoir. Il ressentait à peine ses phalanges douloureuses, ne remarquait pas le sang qui coulait du visage d’Hypatios et de ses propres mains, ne s’entendait pas vociférer des insanités : il frappait, emporté par un sombre élan de folie. Ils durent s’y mettre à quatre pour l’immobiliser, mais il se débattait avec la hargne d’un prédateur que l’on avait arraché à sa proie. Un cinquième se décida à le stupéfixer.

Sa poitrine cessa de se soulever. La pression de ses doigts sur les siens se relâcha lentement. Elle était partie. Deorwyn s’était éteinte, et la magie ne la ramènerait pas. Impuissant, Alaric passa un bras autour des épaules de la jeune femme et la souleva légèrement, de manière à la serrer une dernière fois contre lui. Il déposa un baiser sur le sommet du crâne de son épouse inerte, en la suppliant de revenir, d’ouvrir les yeux. Mais son corps gracile demeurait immobile, couvé par le regard brillant d’Alaric qui continuait de bercer son épouse. Le monde extérieur n’existait plus. Ne restaient que les cadavres gardiens de ses plus beaux souvenirs et l’abandonnant dans la solitude et le deuil. Ses yeux brillants se fermèrent sur les larmes qui commencèrent à couler sur les cheveux flamboyants de la jeune femme inanimée. Il resta un long moment ainsi, resserrant son étreinte autour de la défunte, caressant inlassablement sa chevelure, les épaules secouées de spasmes irréguliers. Lorsque les premières lueurs de l’aube vinrent effleurer son visage, il finit par coucher Deorwyn sur le matelas de plume avant d’embrasser son front glacé, puis il quitta la chambre en s’empêchant de jeter une dernière œillade vers son épouse disparue.

Lové entre les bras de sa mère, le bébé paraissait plongé dans un profond sommeil. Alaric pointa sa baguette en direction du bois sec recouvrant la base du lit funéraire et murmura un vague « incendio » dans un souffle brisé par le chagrin. Les flammes léchaient lentement les dépouilles de sa femme et de sa fille, unies dans la mort comme elles l’avaient été du temps de leur courte existence. Il avait tenu à ce que Deorwyn soit revêtue d’une toilette digne d’une reine, tout en faisant abstraction du superflu – elle détestait les parures trop chargées. Elle était sublime. Une fumée noire commença à entacher le ciel dégagé. S’il avait su. Quelques semaines auparavant, il réfléchissait sur le prénom que porterait leur petite fille, trépignant d’impatience à l’idée de devenir père, de regarder ce petit être grandir, de lui apporter la présence parentale qu’il avait trop vite perdue. Quand il ne resta plus que des cendres du bûcher mortuaire, il agita doucement sa baguette pour les disperser au loin et posa ensuite son regard sur la mer entourant Constantinople. Sa surface était lisse et paisible, quelques bateaux rentraient à bon port, d’autres disparaissaient au loin. Désormais seul, il devait songer au présent, à l’avenir. Il ne souhaitait pas rester dans cette cité, étouffé dans cette atmosphère lourde de deuil, où flottait le souvenir du rire de Deorwyn. Partir était la meilleure option. Reprendre la route, seul, les épaules alourdies par le poids de la solitude. Une douleur lancinante lui foudroyait l’estomac, mais son visage restait de marbre. Il peinait à réaliser. Sa seule envie était de disparaître, de fuir ses fantômes. Dès la tombée de la nuit, il plia bagages et attrapa le premier bateau en partance pour l’Europe, en songeant aux dernières paroles de sa femme le suppliant presque de ne pas baisser les bras, si jamais la fatalité venait à frapper leur mariage. À bord, il couvrit Constantinople d’un regard empli de remords et d’appréhension. Sa vie était régie par les risques, depuis sa plus tendre enfance, il avait l’habitude de partir sans se retourner, le cœur battant au rythme des nouvelles aventures lui tendant les bras. Sa femme veillait sur lui, et cette pensée le conforta dans sa décision.

« COURS ! » La gorge brûlante, le visage flagellé par le vent, la respiration saccadée, ils fuyaient les flammes qui attendaient de mettre fin à leurs jours maudits. Un adolescent, d’à peine dix-sept ans, tirait le poignet d’une jeune fille peinant à suivre son rythme effréné. Ils ignoraient où leurs jambes les porteraient. Ils suivaient leur instinct. Apercevant un fossé, le jeune homme s’empressa d’y entraîner sa compagne d’infortune et attendit que les villageois qui les pourchassaient ne disparaissent. [color=slategray]« Ils sont partis, » murmura-t-il dans un soupir, sans parvenir à reprendre son souffle. La jeune fille, une rouquine flamboyante, resserra ses genoux contre elle et sécha furtivement les larmes inondant son visage. « On est en sécurité ici. Il suffit d’attendre la nuit, maintenant. » Elle secoua la tête, hoquetant. « Mon père, sanglotait-elle, a tout organisé. Il a essayé de me brûler. Je ne suis pas comme eux. Je ne suis pas comme eux. » Le regard trouble de l’adolescent ne se détachait pas du visage pâle et couvert de tâches de rousseurs de la jeune fille, qui peinait à calmer ses pleurs. Elle cachait maintenant son visage entre ses mains noircies par la fumée. « Tu t’appelles comment ? Moi, c’est Alaric, Alaric Worthington, chuchota-t-il sans grande conviction. Ce… ce n’est pas une tare d’être ce que tu es… Si… si tu l’es vraiment. » Il voulut poser sa main sur l’épaule de l’inconnue, mais se rétracta au dernier moment. Elle était issue de la noblesse, et lui n’était qu’un « vaurien », un orphelin crasseux vivant au jour le jour. La jeune fille leva ses yeux embués vers son interlocuteur, avant de plonger sa main dans la manche de sa robe longue légèrement brûlée, d’où elle extirpa un long morceau de bois. « Ma mère était une sorcière, elle a été tuée aussi. C’est une baguette, j’ignore comment elle l’a obtenue, mais elle me l’a donnée. Je m’appelle Deorwyn LeFort, au fait. Merci de m’avoir sauvée. Je ne sais pas ce que j’aurais fait sans toi. » Alaric ne réalisait toujours pas qu’il venait d’échapper à la Mort. Il ignorait quelle folie l’avait saisi, lorsqu’il parvint à braver les flammes en prenant avec lui la main gracile de la jeune fille. Était-ce la magie qui l’avait protégé des flammes ? Par deux fois, il avait échappé au bûcher. Deux fois. Ces traîne-misère de moldus le révulsaient plus que l’odeur d’un cadavre en décomposition et l’effrayaient autant que la mort, ils étaient le symbole d’une intolérance gratuite, les porteurs de sa fatalité. Son avide désir de vengeance se retrouvait malheureusement freiné par ses lacunes en magie. « Tu viens d’où ? » Lui demanda-t-elle, après qu’ils se soient fondus dans la boue, guettant l’éventuel retour de leurs bourreaux. « De nulle part. J’ai été arrêté au marché et l’ami qui m’accompagnait est mort. » Alaric était issu d’une communauté de sorciers anglais, qui l’avait recueilli à l’âge de neuf ans. Néanmoins, ce même groupe éclata après une violente altercation opposant deux « chefs » rivaux, chacun s’autoproclamant dirigeant des clandestins. La lumière orangée du crépuscule le tira de ses songes. « C’est le moment de partir, suis-moi. » Et sans le savoir, ils scellaient leurs destins pour la décennie à venir.

Il s’appesantit sur la missive de Théodore. Le visage plongé entre ses mains, il reconsidéra le contenu du bref parchemin, non sans une certaine lassitude. Enseigner, lui ? À de jeunes sorciers inexpérimentés ? Il n’avait pas l’âme, ni la patience d’un professeur. Sortant de sa torpeur, il crut inutile de répondre à cette épître et l’approcha de la flamme vacillante de la bougie qui éclairait faiblement son coin de table. Avant de suspendre son geste. Alaric revint rapidement sur les six derniers mois qui s’étaient écoulés depuis son départ de Constantinople, sur cette longue traversée du désert pendant laquelle il traînait sa carcasse de ville en ville, sans but précis, rédigeant correspondances et autres parchemins. Il était de ces hommes qui ne surmontaient pas la perte de l’être aimé et qui essayaient désespérément de trouver un sens à leur vie. Peut-être avait-il trop vécu, peut-être avait-il vieilli trop vite. Il se replongea entre les lignes tracées par Théodore, où s’entremêlaient les noms de Serdaigle, Serpentard, Poufsouffle et Gryffondor… « Je ne promets rien. » Furent les seuls mots qu’il inscrivit comme réponse. Il lui fallait trouver une place dans un environnement qu’il connaissait, il lui fallait arrêter de vivre dans le révolu. L’ombre d’un sourire passa sur le visage fatigué de l’homme. Il ramassa ses affaires, les entassa dans sa besace de cuir et quitta une taverne peuplée d’énigmatiques personnages, en se dirigeant vers l’écurie où il prépara son cheval à une énième journée de marche. La nuit était sombre mais douce, propice à un voyage paisible. L’astre lunaire baignait les alentours d’une fine lumière argentée, comme si tous les éléments l’invitaient à tailler la route pour quelque chose qui lui serait enfin profitable.

« La France, les Asturies, l’Europe Centrale… Pourquoi ne pas rentrer ? » Une carte s’étalait sous les yeux d’une jeune femme enjouée qui essayait vainement d’esquiver les lèvres de son mari en plaquant sa main contre la bouche de celui-ci. Il considéra à son tour la carte, d’un coup d’œil bien plus bref que celui, avisé, de Deorwyn. Son doigt se pointa sur la mer séparant l’Europe de l’Empire Byzantin. « J’aimerais découvrir Constantinople. J’ai entendu dire que la magie y connaissait des avancées prodigieuses. » Alaric fit disparaître la carte d’un coup de baguette, sa décision étant prise. « Alors Constantinople ce sera. » Murmura doucement la jeune femme, avant de laisser échapper un éclat de rire.


♦ Son père était autrefois un valeureux guerrier, un chevalier aguerri s’étant battu avec ferveur pour son seigneur, jusqu’à ce que des rumeurs calomnieuses ne le conduisent aux fers, de vagues murmures sans fondement l’accusant de sorcellerie. Sa femme, alors enceinte, fut également arrêtée et tous les deux se virent condamner à la potence par un tribunal de basse cours, où les cris d’indignations des paysans avaient couvert la voix de l’autoproclamé juge. Léandre et Cyra Worthington parvinrent à s’enfuir grâce à leurs talents magiques, mais ils étaient voués à devenir des fugitifs, persécutés pour quelque chose dont ils n’étaient pas responsables, destinés à vivre dans l’ombre et dans l’oubli, en espérant ne jamais se retrouver face à leurs bourreaux. Les communautés magiques naissaient dans les marécages nauséabonds, dans les vallées inhabitées, dans les montagnes abandonnées, sur les chemins désertés, et ils trouvèrent la leur au sein d’une forêt. Malgré tout, ils furent assassinés par des moldus quelques années plus tard sous les yeux de leur fils.
♦ Il lève le coude plutôt facilement depuis la mort de sa femme, et l’abus de vin le rend plus violent qu’il ne l’est déjà. Bon client des tavernes, il évite toutefois de finir sa nuit au milieu du foin et des rats…
♦ Il a connu sa femme en la sauvant d'un bûcher, et encore aujourd'hui, il ignore comment il réussit à accomplir cet exploit. Après avoir fui avec elle, ils décidèrent de s'entraider mutuellement et finirent par se marier. Deorwyn était la fille d'un seigneur local, qui condamna lui-même sa propre héritière à la potence. La jeune femme mourut d'une maladie incurable (sans doute la septicémie) à Constantinople, de même que leur fille, âgée d'à peine quelques jours.
♦ Peut-être a-t-il quelques efforts à fournir pour devenir meilleur duelliste magique, mais ne le défiez pas « à la moldue ». Une fois en main, son épée n’est plus que l’extension de son bras et même désarmé, il peut poursuivre le combat sans la moindre peine.
♦ Joueur et espiègle, il est capable de se mettre dans des situations rocambolesques uniquement pour augmenter son taux d’adrénaline. Un jour, il provoqua des paysans particulièrement pieux pour les détrousser d’un peu de nourriture, en criant des insanités à l’égard de l’Eglise et en exécutant des danses païennes. Une fois lancé, il ne recule devant rien.
♦ Il n'aime ni les chats ni les hiboux. Pourtant, il partage quelques points communs avec ces animaux-là : l'indépendance et la fierté, par exemple.
♦ Il n'évoque jamais son enfance d'orphelin ou son adolescence au sein d'une communauté sorcière régie par les tensions et en fait volontairement abstraction. Il juge ces deux périodes indignes d'un quelconque intérêt. Seules les dix dernières années qui se sont écoulées trouvent grâce à ses yeux critiques.