« Comment êtes-vous mort ? » demanda une jeune fille de pas plus de quinze ans selon l’œil avisé de Sir Negelas. Ce dernier stoppa sa marche, ou plutôt son flottement, pour la regarder avec plus d’attention. Il ne l’avait jamais vu de sa mort. Encore moins de sa vie. Depuis quand une élève s’intéressait à sa vie ? Ou plutôt à sa mort ? Ou pire, les deux. Son regard se voulait glacial bien qu’il était surtout interrogateur et suspicieux. « En quoi cela intéresse-t-il une jeune fille, élève de Serdaigle ? » en conclut-il aux couleurs de son uniforme. Elle haussa les épaules mais ne détacha pas son regard de lui « Je suis simplement curieuse » répondit-elle d’une voix clair et limpide, légèrement résonnante dans les couloirs du château. Sir Negelas la regarda toujours de haut. De haut parce qu’il était en hauteur. Oui, Sir Negelas est un fantôme, par conséquent il flotte et se trouve toujours un peu plus haut que les vivants. Ce fut à son tour de hausser les épaules. Il se rangea alors à sa hauteur, posa les pieds sur le sol et entreprit une marche lente mais qui allait être instructive pour la jeune demoiselle.
« Voyez-vous, c’est une histoire assez tragique. Je suis mort à cause de Felix Felicis. » « Qui est-ce, ce Felix Felicis ? » Sir Negelas faillit mourir une deuxième fois en entendant ces mots « Ce n’est pas une personne voyons ! C’est une potion ! Une des potions les plus puissantes de la sorcellerie et aussi une des plus difficile à préparer ? Ne vous apprend-on donc rien dans cette école ? » « Je suis désolée, je viens d’arriver … Et je suis la seule sorcière de la famille … » « Passons, passons ! Très chère, sachez que cette potion peut vous rendre aussi bien comme la plus chanceuse et réussir tout ce que vous entreprenez, mais à forte dose, elle peut vous anéantir. Le tout est de savoir où se trouve la limite. Ce que je n’ai pas réussi à contrôler de mon vivant. Ce que je ne souhaite à personne de son vivant ! » Sir Negelas mettait tant d’entrain à son récit qu’il fit reculer de deux pas la jeune fille à chaque fois qu’il rapprochait son visage du sien pour exclamer à toute voix son histoire. La pauvre élève ne savait pas dans quoi elle s’était embarquée. Ne jamais demander à Sir Negelas une histoire sur une anecdote de sa vie. Ou si vous y tenez tant, réservez votre après-midi, et peut-être bien aussi votre soirée.

La potion Felix Felicis fut une des premières dont Negelas pu voir la préparation faite par sa mère. Elle était si gracieuse et si douce. La façon dont elle confectionnait ses potions était d’une remarquable précision, et son fils unique en était à chaque instant ébahit d’admiration. Il aimait tendrement sa mère et son père, et eut de la chance d’avoir une éducation stricte mais juste par ses deux parents sorciers. Il n’était pas tous les jours faciles de subvenir aux besoins de la famille, mais ils étaient heureux à présent. Son père était un homme des plus tranquilles. Également sorcier, il semblait cependant plus inquiet que sa femme à propos de leur avenir au sujet de leur condition de sorcier. Pour la mère de Negelas, hors de question de se cacher, c’était ce qu’ils étaient. Se cacher était comme se mentir à soi-même. Ce fut alors le père de Negelas qui comme si c’était une fatalité, eut assez d’angoisse en lui pour deux personnes. A chaque frappement à la porte, à chaque brindille qui craquait, il pensait que toute la famille était bonne pour le bûcher. Il n’avait pas tort d’être à ce point paranoïaque … Quelques mois plus tard, Negelas était âgée de dix ans, le tout Winchester semblait être aux aguets : une famille de sorcier logeait parmi eux. Le père de famille, pris de panique (justifiée cette-fois) voulu prendre sa femme et son fils et partir le plus loin possible. C’était sans compter l’orgueil de sa femme qui ne voulait pas bouger d’un pouce. Vous voulez savoir ce qui a fini par la faire céder ? Son fils, Negelas, avec ses grands yeux noisette. Comme toute mère désireuse de protéger son enfant, elle se laissa convaincre. Et en aussi peu de temps qu’il ne le faut pour dire expelliarmus, ils se retrouvèrent tous dans le Nord du pays, à York, chez les grands-parents paternel de Negelas. C’est chez ses grands-parents que ses capacités dans le domaine magique décuplèrent. Avec son grand-père, il apprit les enchantements et il eut sa première baguette. Avec sa grand-mère, il apprit l’importance des plantes magiques et leur vertus et comment elles peuvent être bénéfiques pour certaines et mortelles pour d’autres. Sans aucun doute pour le petit Negelas, cette période de sa vie chez ses grands-parents fut la meilleure. Pas pour se parents. Partir de Winchester fut un choc très dur pour la mère de Negelas. Trop absorbé par ce flot de connaissances issues de la sorcellerie, son jeune fils ne s’en apercevait pas pour le moment contrairement à son père qui lui demandait de faire de ses efforts « pour l’amour de ton fils » disait-il sans cesse.
Les années passèrent, Negelas était adolescent et ses capacités intellectuelles avaient fortement évoluées. Tant du domaine de la sorcellerie que celui des moldus. En effet, même si le meilleur pour eux était de se faire discret, rien ne les empêchait de parcourir la ville. Ce que faisait très souvent Negelas. Cependant, il s’aperçut assez rapidement que les connaissances moldues étaient assez limitées. Du moins, elles ne semblaient pas offrir l’immensité de possibilités que proposait la magie. A mesure qu’il s’imprégnait de savoir magique, Negelas semblait se détacher du monde réel. Cela n’échappa pas à ses parents contrairement à ses grands-parents et surtout son grand-père qui l’encourageait à continuer de s’instruire. Surtout qu’ils commençaient à se faire vieux. Et que c’était plutôt rare de dépasser la quarantaine à cette époque. Plus le temps passait, plus la chasse a aux sorciers se faisaient de plus en plus intense. Même dans leur petite maison paisible au fin fond de York, ils étaient de moins en moins en sécurité. Negelas décida de quitter le domicile familial, en pleine période de crise. C’est à vingt-ans tout rond qu’il quitta ses parents et grands-parents pour s’installer à Londres. Risqué c’était vrai, car beaucoup plus peuplé et plus apte à se faire coincer en tant que sorcier. Mais il avait besoin d‘ingrédient. Et de contact. Il s’installa dans un quartier de sorcier qui eux-mêmes étaient discrets. On était sorcier, mais pas inconscient. La plupart du temps, Negelas était enfermé dans sa cave à concocter toutes les potions qu’il avait vu lorsqu’il était enfant, préparée par sa mère et sa grand-mère également. Le quartier ne l’appréciait qu’à petite dose. Car à trop rester chez lui, il commençait à attirer l’attention. Ce qu’il appréciait le plus était de faire des expériences pour son propre compte. Souvent ses chaudrons étaient inutilisables après seulement une utilisation car ses mélanges étaient désastreux. Mais c’est ainsi qu’il fit de grands progrès. D'ailleurs, son travail finit par payer. A l’âge de vingt-huit ans, Negelas inventa une potion révolutionnaire : il reçut le titre de Sir Negelas deux ans plus tard. Privilège de haut rang. Très vite, il a posté une candidature pour faire être professeur de potion dans cette nouvelle école. Il l’aurait fait dès son ouverture mais il a attendu un an. Il était en pleine préparation d’une potion récente mais probablement l’une des plus puissantes existantes : Felix Felicis.
Ce fut un excellent professeur, tellement passionné par son métier qu’il encourageait plus d’un à continuer à s’exercer dans ce domaine parmi ses élèves les plus doués. Car certes, il aimait plus que tout confectionner des potions, mais lorsque son savoir était apprécié et compris de ses élèves, c’était pour lui un grand accomplissement. Malheureusement, il n’eut pas le temps de jouir de ce métier bien longtemps. Même engagé comme professeur, la potion Felix Felicis nécessitait toujours des préparations. Pendant plusieurs années, il la perfectionna, ne négligeant pas pour autant son travail de professeur qu’il maîtrisa comme s’il avait toujours été fait pour ça. Ce fut un lundi matin. Avant les cours. Sa potion Felix Felicis était finie, terminée, il avait passé toute la nuit dans son laboratoire et prendre, poser, reprendre, observer à la bougie la minuscule petite fiole de potion. Tant d’année de travail pour une toute petit fiole, mais elle était là, fin prête. Il ne pouvait plus attendre. Une puissance dévastatrice s’empara alors de lui. Il but tout d’abord une infime goutte de la mixture dorée. Puis pris d’une soudaine démence, il but toute la fiole. Et alors, ce fut comme s’il ne contrôlait plus son corps. Il sortit de son laboratoire. Ses élèves l’attendait devant la porte de la salle de classe, mais il ne les voyait pas, il ne les entendait pas. Il ne voyait n’y n’entendant plus personne. La seule chose qu’il savait c’était qu’il devait se diriger vers la plus haute tour du château. Il ne savait pas encore pourquoi, mais il devait passer de l’obscurité de sa cave à la lumière éblouissante du jour. Tous ceux qui le rencontraient sur le chemin le regardaient d’un air encore plus étrange que d’habitude. Sir Negelus était trop extasié pour se préoccupé du monde qui l’entourait. Comme lorsqu’il était enfant. Il était arrivé, en haut de la tour, dehors, le soleil lui faisait plisser ses grands yeux. Il fut soudainement pris d’un spasme fulgurant. Un fou rire incontrôlable le prenant. Il hurlait « Oui, j’ai trouvé ! J’AI TROUVE !!! » Personne ne saurait jamais ce qu’il avait trouvé, car il sauta de cette tour, la plus haute du château.

« Et vous êtes mort. » Sir Negelas regarda la jeune fille d’un air désabusé. « Vous êtes d'une perspicacité affligeante ...Non, j’ai survécu grâce à ma capacité à voler comme les oiseaux. Bien sûr que je suis morte ma fille voyons, je suis un fantôme ! Pourquoi donc tous les jeunes d’aujourd’hui parlent-ils uniquement pour dire l’évidence même … C’est totalement inutile et cela ne nous apprend rien. En conclusion, ais-je répondu à votre question ? » La jeune élève de Serdaigle la regarda avec un air intimidé et murmura un petit « Oui. » Sir Negelas partit, en continuant de marcher, sans se retourner vers elle. Il partit une nouvelle fois dans son laboratoire pour se muter dans son travail habituel. L’effet de la potion était bien trop forte pour se souvenir ce qu’il avait trouvé ce matin-là. Peut-être le secret ultime de l’alchimie ? Personne ne sait réellement ce que Sir Negelas fait dans son laboratoire. Que peut-il bien continuer à faire alors qu’il est mort et ne peut toucher à rien ? Seul lui le sait, et les élèves et autres personnels de l’école ne devraient pas trop se frotter à ce corps glacial.


Certains disent qu’il avait préparé non pas mais une fiole mais tout un chaudron de Felix Felicis et qu’il serait encore dans le château.
Il aurait été marié à dix-neuf avec une paysanne moldue. Absolument personne n’aurait été mis au courant, pas même sa famille. Cette fameuse paysanne serait toujours en vie.
Il est le premier à vous dénoncer si vous enfreignez le règlement, prenez garde. En tant qu’ancien professeur, il est normal qu’il soit très à cheval sur le règlement.
De son vivant, il lui arrivait de faire exploser certaines potions. Même lorsqu’il était professeur. Il ne quitta pas son laboratoire jusqu’à ce que la potion « ratée » soit parfaite.
Il serait amoureux du fantôme Sissi Darling. Tout de suite les grands mots. Disons qu'elle ne le laisse pas indifférent.

Quel est votre lieu préféré à Poudlard ? - Mon laboratoire qui était mon lieu de prédilection de mon vivant, je m'y voit mal m'y détacher même dans la mort. La bibliothèque est un endroit agréable également, plus particulièrement la réserve.
Lorsque vous étiez enfant, quel métier rêviez-vous de faire ? - Pourquoi seulement enfant ? Même adulte, et même mort je vous ferais dire, j’ai l’intention de devenir alchimiste de renom.
Quel est votre cours préféré enseigné à Poudlard ? - La mienne, quelle question !
Pourquoi hantez-vous Poudlard et pas un autre lieu ? - Et pourquoi pas ? Après tout, j’y suis mort ! Vous parlez pour ne rien dire mon cher …
Quels sont votre sortilège et votre potion favoris ? - Beaucoup trop pour n’en choisir qu’une. Parmi mes potions favorites : la potion Aiguise-Méninges. Ça m’aide à me concentrer. Et comme sortilège, Silencio. Beaucoup trop d’humains et autres créatures magiques parlent alors que leurs dires sont sans intérêts. N’y voyez rien de personnel.
Comment vous occupez-vous lors de votre temps libre ? - En lisant.
Que pensez-vous des moldus ? - Pauvres moldus, sans avenir, condamnés à mourir dès leur plus jeunes âges ! S’ils nous laissaient les soigner avec de la Pimentine, le taux de mortalité ne serait pas si élevé … ou au moins, ils souffriraient moins ! Nom d’un strangulot …
Quels livres aviez-vous l'habitude d'emprunter à la bibliothèque ? - N’importe quel livre en rapport avec la préparation des potions.
Quelle est la place du sorcier dans le monde? - Au milieu de gens comme vous, comme eux, comme moi. La place du sorcier est partout, la peur des moldus envers nous est infondée est ridicule. Les seuls perdants à nous brûler aux buchers, ce sont eux !

PSEUDO, PRÉNOM - Appelez-moi Brown, Doc Emmett Brown.
ÂGE, SEXE - 21 ans, F
TU AS LU LE RÈGLEMENT ? - Oui mon capitaine.
AVATAR - David Tennant
COMMENT AS-TU CONNU LE FORUM ? - Bazzart règnera sur le monde.
ET QU'EN PENSES-TU ? - J'ai arrêté soudainement de bosser sur mon dossier d'archéo pour m'inscrire sur votre forum ... Félicitation, vous avez réussi à m’entraîner dans la débauche, ça faisait longtemps
UN COMMENTAIRE ? - Hélicouptère, hélicouptère !!!